Il commençait à se faire tard. Les rues de la ville se vidaient tranquillement des commerçants, mais ceux-ci laissèrent leur place aux fêtards et les jeunes adultes qui sortaient dans les discothèques et les bars. Je faisais exception à la règle. Je sortais tout juste d’une longue répétition de coordination avec mes pokémons et j’étais épuisé! J’aurais très bien pu aller prendre un verre dans un bar, mais je voulais éviter l’alcool avec mes antidouleurs que je prenais toujours de temps en temps. Malheureusement, la plupart des petits cafés de la ville avait déjà fermé, je devais donc trouver un autre endroit pour me reposer un peu.
Je m’arrêtais devant un Starbuck encore ouvert à cette heure-ci, mais qui n’allait pas tarder à fermer vu l’heure. J’aurais sans doute le temps de me commander un chocolat chaud pour emporter. J’entre dans le commerce et fait la file. En effet, il y avait déjà un client avant moi qui semblait de mauvaise humeur. Il traitait le jeune homme derrière le comptoir comme un moins que rien et l’insultait sur le temps de préparation de son breuvage qui semblait plutôt complexe. Le jeune homme derrière le comptoir était seul pour effectuer les tâches de fermeture.
- Ça ne prend pas des études supérieures pour préparer un café! Mon pokémon ferait un meilleur job que toi!
Je commençais à en avoir marre d’entendre l’homme se plaindre. S’il voulait temps boire un café, il aurait pu le préparer lui-même et s’il disait être aussi doué qu’il le prétendait, il prenne la place de ce jeune homme une journée pour voir s’il serait aussi bon qu’il le prétend. C’est lorsqu’il décide de frapper du poing sur le comptoir que je décide d’intervenir!
- Hey! Calmez-vous! Il tente juste de faire son job seul et il n’a pas besoin d’entendre vos menaces! Si vous n’êtes pas content, retournez chez vous.
- De quoi tu mêles! S’il n’est pas capable de faire son job, qu’il démissionne. C’est inconcevable que je doive attendre aussi longtemps!
- Si vous arrêteriez de l’insulter, il irait peut-être plus vite! Vous lui mettez de la pression inutile!
- Les jeunes de nos jours, vous êtes tous faibles de constitution et mentalement et vous avez tout cru dans le bec…
Après un moment, le café de monsieur est enfin près. Je lui fais signe avant qu’il ne commence à me dire que « dans son temps, c’était mieux… » et toutes ces conneries. Celui-ci prit son café, en bu une gorgée et jura qu’il n’était pas buvable et s’acharna sur le pauvre commis pour lui demander un remboursement. Ne voulant pas l’endurer plus longtemps, je lui lançais le montant de son café presque au visage pour qu’il quitte le commerce. Celui-ci toujours en colère grogna et quitta enfin l’établissement. Avec tout ça, l’heure de fermeture avait été dépassée et je ne sais pas si le commis voudrait me servir. Je tentais le coup :
- Excuse moi pour tout ça, je sais qu’il est tard, mais penses-tu pouvoir me préparer un chocolat chaud pour la route?
Qui ne tente rien n’a rien.
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SELKIE
Noboru Arzan
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Sourire. C’est ce que pense Noboru alors que l’homme l’injure, parce que ce type est incapable d’attendre un café alors que d’autres clients sont là avant lui. Il a reverait de l’envoyer bouler, mais son masque, et le boulot auquel il tient, ne lui permet pas. Il se retrouve à devoir lui demander de patienter, du moins essayer de prendre la parole, entre deux manifestations d’impatience. Il aimerait réussir à se concentrer sur les autres commandes, mais la voix colérique de l’homme le distrait, le pousse à devenir se concentrer sur lui pour de nouvelles excuses. Et il a envie de lui balancer tout son mépris à la figure.
La porte s’ouvre, et Noboru se concentre sur l’homme qui vient d’arriver, le salue poliment. Mais ça déplaît à l’autre impatient, qui en rajoute une couche. Alors que le blond se désespère mentalement de la situation, c’est le client fraîchement arrivé qui décide de se mêler à la conversation pour offrir au blond une aide inattendue. Il en profite pour reprendre le contrôle sur son travail, prépare la boisson commandée avant le responsable de ce bazar. Il jette cependant un coup d’oeil aux deux personnes qui se disputent, et enfin prépare le café tant attendu. C’est un véritable soulagement pour lui.
Même si ça ne suffit pas à le calmer, vu que maintenant il râle sur le café préparé. Il ne manquait plus que ça. A croire que sa journée est ruinée par un seul client un peu trop désagréable, et pourtant il garde son sang froid, s’apprête à lui dire qu’il va lui préparer un autre café. Mais une fois de plus le dernier client réagit, pose l’argent devant l’homme qui se retrouve incapable de protester vraiment. Il finit par partir, pour le bonheur du blond qui lève les yeux sur le client en souriant. Enfin de la tranquillité, si ce n’est qu’il demande un chocolat chaud.
« Pas de soucis, je vous dois bien ça. Vous pouvez même rester ici si vous le voulez, il reste des clients encore ! »
Même si ça veut dire devoir travailler quelques minutes de plus.
L’atmosphère s’est soudainement allège depuis que ce client de « merde » a quitté le Starbuck. Je souris au jeune homme qui accepte de me servir malgré l’heure. En effet, il reste quelques clients sur la terrasse. Après quelques minutes, il revient avec mon chocolat chaud et que je paye en laissant un bon pourboire.
- C’est pour avoir géré l’autre client de tout à l’heure, personnellement j’aurais perdu patience depuis longtemps. Et pas besoin de me tutoyer, ça fait bizarre de se faire vouvoyer par quelqu’un qui doit avoir le même âge que moi. Dis-je en souriant.
Je ne sais pas pourquoi, mais j’ai envie d’engager la conversation avec le blond. Je porte le gobelet à mes lèvres pour goûter le breuvage chaud et sucrée. Un sourire s’affiche sur mon visage pour toute réponse comme quoi le breuvage est réussi. Ne voulant pas le déranger plus longtemps dans ses tâches, je vais m’assoir à une table plus loin pour siroter mon chocolat chaud tout en regard les nouvelles sur mon téléphone portable.
Je me demande si j’aimerais ça faire un job dans ce genre. Je n’ai jamais eu à faire ce genre de petite job étudiante pour arrivé à mes besoins, mais peut-être qu’un jour je devrais me retrouver à la place de ce gars. Personnellement, je lui aurais fait avaler de force son café à ce client merdique ou je lui aurais lancé au visage. J’aurais perdu mon job après ça, mais il le méritait. Pourquoi je me sens soudainement colérique tout à coup? Peut-être parce que je ne tolère pas que les gens traites les autres comme des moins que rien surtout si ces personnes se trouvent à un poste où ils ne peuvent pas dire ce qu’ils pensent. Parfois le service en clientèle… les gens en abuse.
Noboru Arzan
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Noboru prépare soigneusement la boisson commandée par le client, vient lui donner quand elle est prête en lui adressant un sourire. Bientot, sa journée sera fini, et il a hate de rentrer chez lui, même s'il lui reste encore du travail avant de pouvoir s’en aller quand le café sera fermé, et il en a déjà marre rien que d’y penser. Evidemment, il n’en montre rien, sourit au blond.
Ce dernier qui, d’ailleurs, pose plus d’argent que le prix indiqué. Noboru comprend vite la démarche, et ses propos le conforte dans cette idée. Il lui sourit, intérieurement appréciant ce geste qui lui permet de se dire que, un peu, la situation apportait du bon. Même si il aurait préféré un tel client, c’est sur.
« Merci, mais tu m'as bien aidé. »
Ce n’est pas qu’il essaye de se dévaloriser, il sait très bien qu’il gérait le client avant son intervention et il n’a pas comme objectif de faire croire au client qu’il a totalement dépendu de lui, mais autant lui rappeler que son aide l’a soulagé. Il lui rend son sourire, comprend que la boisson lui plait et ça le soulage. Il en oublie l’instant désagréable.
Il laisse le client s’installer, et quelques minutes plus tard c’est un couple qui s’en va. Il leur dit aurevoir, prend de quoi nettoyer la table qui se trouve presque à côté du dernier client arrivé, qu’il regarde brièvement avant de se mettre au nettoyage.
« C’est la première fois que tu viens ici, non ? Je n’ai pas l’impression de t'avoir déjà vu. »
Il prend quand même la peine de lui parler, souriant. Juste histoire de s'assurer qu’il ne se trompe pas, alors qu’il a malgré tout un peu souvenir des visages qui viennent régulièrement ici. Il s’y force, du moins, parce que ca fait visiblement plaisir aux clients qu’on se souviennent d’eux.
Je réponds au jeune homme par un clin d’œil après que celui-ci m’est remercié de l’avoir aider avec le client. Je m’installe à une table non loin et sirote mon chocolat chaud en regardant les dernières nouvelles sur mon téléphone et ce qui se passe de bon sur les réseaux sociaux. Je n’ai même pas conscience que le couple âgé à côté de moi se lève et encore moins lorsque le blond s’approche pour nettoyer la table. Je sursaute presque lorsqu’il m’adresse la parole, trop concentré à lire un article banal.
- En fait, d’habitude j’essai d’encourager les cafés locaux, mais à cette heure-ci, la plupart sont déjà fermé et j’avais besoin de me désaltérer après mon spectacle. Dis-je en souriant.
C’est à ce moment que je remarquais que j’étais le seul dans le café. Je regardais l’heure et je me sentais gêné de resté sur les lieux alors que le blond tentait de faire la fermeture. Par contre, j’avoue que sa présence était amicale. Peut-être voudrait-il que nous discutions une fois son travail terminé?
- Si tu veux après la fermeture, on pourrait discuter un peu plus, à moins que tu aies d’autre engagement ailleurs.
Je lui souris. J’étais un couche tard surtout avec mon travail d’artiste, il était hors de question que je me couche avant les petites heures du matin. Parfois mon petit ami avait du mal à suivre mon rythme de vie, mais nous arrivions à bien nous accorder. Je commençais à divaguer en repensant à mon copain où j’en rougis presque en y pensant. Je cherchais un crayon dans mes trucs et j’inscrivis sur la petite serviette de papier mon numéro de téléphone que je tendis au blond avant de me lever.
- Tient, tu n’auras qu’à m’écrire si tu veux que l’on sorte après ton travail, je ne devrais pas être loin.
Je lui fis un clin d’œil avant de le saluer et le remercier une dernière fois pour le chocolat chaud, puis je quittais le café laissant le choix au blond de poursuivre cette soirée.
Noboru Arzan
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Un spectacle ? Noboru se demande bien de quoi il peut s’agir, ne mettant absolument pas de nom sur son visage. Ce qui est surement mieux pour l’homme, si jamais il avait envie de venir totalement incognito, mais quand même il se demande bien dans quoi il peut travailler exactement. Il oublie vite, cependant, se contente d’un sourire avant de retourner à son travail qu’il considère quand même plus important.
Ce qui n'empêche pas que quand le blond reprend la parole, Noboru lève les yeux directement sur lui et l’écoute attentivement. Et si il ne s’attend pas à la question, intérieurement il se dit que l’autre aurait mieux fait de se retenir de poser une telle question alors qu’à l’origine, Noboru avait comme projet de simplement rentrer et profiter du calme. Il peut trouver une raison de refuser, c’est vrai, mais autant se faire bien voir aux yeux d’un client qui vient pour la première fois ici, et qui en plus l’a aidé.
« Ca sera avec plaisir, je n’ai rien de prévu. »
Il sourit, regarde l’homme qui écrit sur la serviette et le numéro qu’il inscrit du coin de l’oeil et finit par approcher pour s’en saisir quand le client se lève.
« Merci, je le ferais. A tout à l’heure ! »
Il le salue de la main quand il s’en va, avant de se remettre à son travail. Il lui faut bien une demie heure supplémentaire avant qu’il se retrouve dehors, se saisit directement de son portable et de la serviette mise dans sa poche, pianote sur les touches rapidement.
Tu sais que je n’ai aucun nom à inscrire en contact ?XD Je viens de sortir du staribucks, je t’attends ou tu veux que je te rejoins quelque part ?
Message envoyé, il attend la réponse de l’autre avant de faire quoi que ce soit.
Suite à la réponse affirmative du jeune blond et après avoir quitté le café, j’ai décidé d’aller faire un tour dans les petites boutiques encore ouverts à cette heure-ci. Je préférais flâner un peu dans les magasins et peut-être que je pourrais trouver quelques choses d’intéressant à ramener à l’appartement, mais en vint, je ne trouvais rien que ce soit en vêtement ou quelques choses à donner à mon petit ami. Le temps s’écoulait vite et alors que je sortais d’une boutique de vêtements qui s’apprêtaient à fermer, je sentis mon téléphone vibrer dans ma poche. Je souris en lisant le message et m’apprêtait d’y répondre en pianotant sur les touches.
« Tu peux mettre Maxim, ou Max, ou Loyd, ou le chanteur blond le plus sexy du monde XD. Je rigole. ^^’ Je te rejoins au café, on pourrait profiter des festivités de la grande ville. Je devrais arriver d’ici quelques minutes. »
Et c’est quelques minutes filèrent à toute vitesse. Je me trouvais déjà devant le Staribuck où le blond m’attendait. Je le saluais de loin en souriant.
- Yo! Ça n’a pas été trop pénible?
Les mains dans les poches et l’air décontracté, j’oubliais parfois que j’étais un peu trop direct surtout qu’on ne se connaissait pas, mais bon je préférais être franc et direct pour bien entamé la discussion plutôt qu’être timide et renfermer.
- Il y a des festivités en ville, on peut aller faire un tour et discuter. Au fait, je me présente, Maxim Loyd, chanteur, compositeur et coordinateur professionnel. Est-ce que je pourrais savoir ton nom? Si non, je peux toujours mettre No Name ou Staribuck Man comme nom de contact. Dis-je en souriant.
Je devrais peut-être calmer mes ardeurs un peu. Je me surprenais moi-même à être autant énergique et pourtant je n’ai bu qu’un chocolat chaud il y a 30 minutes et ce n’est pas un chocolat chaud qui me rend si excité. Peut-être que je suis en train de vraiment reprendre le goût à la vie.
En effet, je m’étais adapté à cette prothèse qui faisait maintenant partie de ma vie. J’ai aussi suivi les conseils d’amis pour remonter la pente et j’avais repris la musique, mais moins intense le temps de reprendre le rythme. Je le faisais surtout pour m’amuser, mais je commençais à être conscient que je devrais me trouver un vrai travail pour payer le loyer. Bref, pour le moment, je n’étais pas ici pour penser à mon futur incertain, mais à m’amuser!
(c) TakeItEzy & Ellumya
Noboru Arzan
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La réponse ne tarde pas à venir suite à son sms, et Noboru se force à un rire devant le message envoyé avant de ranger son portable. Il attend tranquillement, mains dans les poches, et quand Maxim apparaît devant son champ de vision il lui adresse un sourire en approchant. Il écoute la question, à laquelle il répond directement.
« Non, ca a été, mais je suis quand même content que la journée soit terminée. »
Il rit doucement, minimisant parfaitement ô combien les deux dernières heures de boulot a été agaçante pour lui. Mais au moins, Maxim a des idées pour le faire souffler un peu, alors une part de lui se retrouve soulagé d’avoir accepté l’invitation, même si imaginer le monde qui sera présent ne lui plaît guère, mais il accepte l’effort pour quelques heures.
« Oui bien-sur, allons y ca serait dommage de ne pas en profiter »
Il se montre même légèrement pressé quand il lui emboite le pas. Après tout, Noboru se refuse une seule seconde de lui montrer que sa présence pourrait lui être désagréable et ennuyante, et plus la démotivation qui l’habite.
« Moi c’est Noboru Arzan, enchanté. Honnêtement je préfère ça que tes surnoms, monsieur l’artiste bg. »
Il rit, simplement amusé et sans moquerie ni mépris. Et poussé par l’homme qui semble faire facilement la conversation, Noboru continue à l’engager alors qu’ils rejoignent l’endroit des festivités.
« Je te préviens, la première chose que je vais faire en arrivant c’est d’acheter à manger quelque part, je meurs de faim, pas toi ? Si c’est le cas, je t’invite, je n’ai pas pu te remercier encore. »
Non pas qu’il en a spécialement envie, à vrai dire, mais le code de bonne conduite l’en oblige.
Je suis heureux de ne pas être seul pour aller profiter des festivités au centre ville. J’y aurais bien été avec mon petit ami après mon spectacle, malheureusement il était occupé avec ses études. Disons que j’ai eu de la « chance » de croisé Noboru et encore plus qu’il ait accepté mon invitation. Disons que la solitude et moi, ça ne fait pas bon ménage. Je ne suis pas ici pour m’apitoyer sur mon sort aujourd’hui, mais bien m’amuser. Je tire la langue au blond lorsqu’il me surnomme BG. J’ai l’air enfantin comme ça, mais je m’en fou complètement. Je commence à reprendre un peu plus d’assurance envers les gens qui m’entoure, ça me fait du bien je dois l’avouer.
Il me mentionne qu’il doit d’abord trouver un endroit pour se remplir l’estomac au moment où on n’arrive justement devant les nombreux kiosques de la fête. De la nourriture, il ne va pas en manquer par ici! Il me propose même de payer mon repas, mais je refuse.
- Je n’ai pas faim et j’ai suffisamment d’argent pour me payer quelques choses suite à mon spectacle. Dis-je en me vantant un peu. Mais ça ne me gêne pas que tu manges devant moi. Tient, il y a des cuisines de rue là bas. Pointais-je les camions de nourriture de rue présentent sur la place centrale.
Nous, nous dirigeons donc vers ces fameux camions de rues et j’attends un peu en retrait le temps que Noboru aille commander sa nourriture. De mon côté, je prends le temps de regarder les petits kiosques tout près. Certains proposent des minis jeux typiquement japonais du genre tenter d’attraper un poisson rouge avec un filet en papier se brisant à rien. Je souris lorsqu’un enfant parvient à en attraper eux et qu’il rit de joie en montrant sa prise à sa mère. Malheureusement, celle-ci est trop occupée à regarder quelques choses sur son téléphone. Mon sourire s’efface aussitôt.
J’entends des chuchotements dernière moi, je me retourne pour apercevoir un groupe de fille chuchotant tout en me regardant avec des yeux pétillants. L’une d’elle rougit lorsqu’elle croise mon regard. Je lui souris en retour et les filles crient de joie en sautant sur place. Je ris intérieurement de la situation.
- Trouvons un endroit tranquille si nous ne voulons pas être déranger. Dis-je à Noboru en lui pointant furtivement le groupe de fille qui me fixe toujours avec des yeux pétillants.
Lyxiae
Noboru Arzan
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Maxim refuse son invitation à manger, et il faut bien avouer que cela surprend un peu Noboru, qui se contente pourtant d’un rire comme réponse à la légère preuve de vantardise du blond. Ils avancent tous deux vers les stands de nourriture, et après une rapide hésitation, il s’approche vers l’un proposant des sandwichs. Le temps que la file, petite, se termine pour pouvoir commander, il réfléchit à sa commande. Quand il arrive devant la dame, il lui sourit.
« Bonjour, je prendrais un sandwich tomate mozzarella s’il vous plait. »
Il sort sa carte bleue et paye, remercie la vendeuse en se saisissant de son sandwich avant de retourner vers Maxim, remarquant le groupe de filles que Noboru devine comme des fangirls. Il sourit amusé, avance à la demande de Maxim à la recherche d’un endroit où se poser.
Une fois assis, il mange aussitôt un morceau de son sandwich en regardant les gens qui passent devant eux. Il se permet de souffler un peu, avant de regarder Maxim avec une question bien précise en tête, qu’il pose une fois son morceau avalé.
« En fait, tu fais quel genre de musique ? »
Il a beau essayé de chercher dans ses souvenirs, il ne se rappelle vraiment pas d’avoir vu son visage ou son nom quelque part, mais sans doute que le pousser à en parler, et à montrer qu’il s’y intéresse, fera plaisir à Maxim.
Nous trouvons un endroit plus calme là où nous ne serons pas dérangés par des groupies qui finissent finalement par disparaître. Je suis même un peu surpris qu’elles n’aient pas pris la peine de venir me demander un autographe. Trop gênées peut-être? Je vais devoir m’habituer à être observé de loin pour un moment je pense. La célébrité m’a trop monté à la tête et maintenant je suis presque jaloux qu’on ne vienne pas me « glorifié » pour ma musique.
Je ne suis pas vraiment étonné par contre que Noboru ne connaisse pas ma musique. Après tout, je n’ai joué que dans deux régions soit Sinnoh et Unys, alors il n’était pas étonnant que les Lumiriens ne connaissent pas nécessairement ma musique, même si certains d’entres eux me connaissent de réputation ou vienne d’une autre région.
- Je fais surtout du Rock, mais ce n’est pas le gros rock métal, mais s’est plus soft. Attend, je vais trouver une vidéo, tu pourras t’en faire une idée.
Je prends mon téléphone portable et vais chercher sur le site Youtube pour trouver une chanson que j’interprète. Comme je n’ai pas officiellement repris le milieu de la musique mis à part dans les bars, je ne trouve qu’une vidéo de mon ancien groupe.
Je me surprends à la regarder un moment. Je me sens nostalgique un instant de ces moments qui ne sont maintenant que des souvenirs. Je me demande ce qu’ils sont devenus maintenant, cela fait plus d’un mois que je n’ai pas pris de leur nouvelle. Je souris en voyant notre complicité, une complicité qui s’est perdu après l’accident. Je reprends mes esprits, me souvenant que Noboru attendait que je lui montre la vidéo. Je lui tends mon téléphone.
- La vidéo date quand même de plusieurs années, quand j’étais encore adolescent et les cheveux roux. Dis-je en me massant le derrière de la tête gênée. Tu me diras ce que tu en penses.
Un frisson me parcourt le dos lorsque je m’entends chanter avec tant d’émotions. Je joue dans mes cheveux en signe de nervosité. J’ai l’impression de ne pas reconnaître ce jeune Maxim et pourtant c’était bien moi presque 10 ans plus tôt. Je détourne le regard pour observer les différents kiosques illuminés des couleurs de l’arc-en-ciel. Tout pour caché ma nervosité devant se passé que je tente de laisser derrière moi.
Noboru Arzan
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Heureusement, Maxim ne semble pas lui en vouloir de ne pas connaître sa musique, et se décide même à lui montrer la vidéo d’une de ses chansons, que Noboru regarde attentivement tout en écoutant la musique. A vrai dire, s’est loin de ce qu’il aime écouter, mais il n’en montre rien et reste attentif jusqu’au bout, lui jetant quelques coups d’oeils pour voir ses réactions, devinant son trouble sur lequel il ne dit rien. Les minutes passent, et une fois la vidéo terminée, c’est un sourire que Noboru lui adresse.
« J’aime beaucoup. »
Faux, mais il ne le dira évidemment pas, histoire de ne pas le froisser. Et préfère ça, pour pouvoir continuer à entretenir un semblant de lien plutôt positif avec lui. Alors, il réfléchit brièvement à comment continuer dans cette conversation, qu’il ne doute pas apprécier le blond, reprenant un morceau de son sandwich avant de briser le silence.
« Et en ce moment ? Tu travailles sur un album ? Ou sur un autre projet ? »
C’est bien mieux, de continuer à faire parler d’autre, d’éviter de laisser les questions auxquelles il n’a pas envie de répondre.
Un sourire s’afficha sur le visage du jeune homme lorsque Noboru lui répondit qu’il aimait bien. Bon, il n’allait pas non plus lui montrer toutes les chansons qu’il a pu jouer en spectacle sans quoi il risquerait de l’ennuyer. Malgré tout, Noboru lui posa une question concernant sa carrière actuellement plus particulièrement s’il allait sortir un album ou s’il était sur un autre projet. Maxim détourna momentanément le regard, perplexe à l’idée de lui dire que sa carrière n’était pas aussi grandiose qu’elle a pu l’être dans sa région natale. Un court silence s’installa le temps pour le chanteur de trouver les mots justes :
- En fait, j’ai plusieurs petits projets qui sont à venir, mais j’ai mis ma carrière de musique sur pause momentanément pour me recentrer sur ce que je veux vraiment. Je fais des spectacles ici et là, mais rien de gros et non je n’ai pas d’album de prévu avant un bon moment. Dit-il en souriant pour cacher sa gêne.
Il joua momentanément dans ses cheveux avant de briser la glace et tenter de connaître un peu plus le jeune homme en face de lui, dont il ne connaissait pas, mais qu’il avait quand même invité à l’extérieur.
- Et toi? Mis à part le café? Tu as d’autres projets pour le futur?
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