Rayonnante, quoiqu’en proie à une légère angoisse, tu passes la porte du café. Quelques yeux se tournent vers toi, alors que les tiens balaye la salle. Vêtue de vêtements noirs et blancs, propices à la saison estivale, et tes cheveux d’or soigneusement attachés, tu t’avances entre les tables pour rejoindre celle où un jeune homme t’attend.
A ton approche, vos iris se croisent et Vous vous reconnaissez mutuellement.
-Bonjour. Vous êtes Liam ?
La probabilité que tu te trompes est relativement faible, pourtant elle gangrène le peu d’assurance dont tu essayes de faire preuve. Le volume de ta voix est bas, ton regard n’est maintenu direct que grâce à tes efforts conscients.
-Je suis Lisa Blake. Précises-tu, la main tendue.
La présentation est inutile. Il sait qui tu es, ainsi que la raison de ta présence. C’est un rendez-vous auquel il t’a conviée, toi, spécifiquement. Mais tu ne peux t’en empêcher, poussée par ce mal être que tu tentes tant bien que mal de cacher.
Ton sac à main s’agite, puis une tête flottante, attirée par la voix de ton interlocuteur, en jaillit à grand coup de cris faisant taire les conversations environnantes. Tu redoutais, mais tu savais que ta partenaire offrirait assurément une entrée des plus fracassantes.
-Kesla, arrête ! Calme-toi !
Ce ne sont pourtant pas tes mots qui font replonger la Feuforêve dans un calme aussi soudain que son irruption. Les sourcils légèrement froncés, la créature observe cet inconnu de ses prunelles aux mille questions. Alors que toi, le visage empourpré, tu ne cesse de lancer des regards désolés aux tables voisines, t’excusant pour le comportement de ton Pokémon.
Les doigts s’agitant autour de la plume avec laquelle j’avais décidé de partir ce matin. Sobre, comme d’habitude, mais gravé de mots qui m’étaient chers. Vivez. Jouez. Sinon de quoi parlerez-vous au vestiaire. Elle m’avait inspiré ce matin. Si on m’avait demandé pourquoi, je n’aurais pas su répondre, mais son argentée lustré, elle m’avait séduite et elle continuait de séduire mes doigts. Détaillant la moindre ligne des gravures. Détaillant la moindre des pointes de la calligraphie ou de ses extrémités. Ce devait être le stress. Je devais être nerveux. Pourquoi ? J’avais conduit ce genre d’entrevues déjà souvent. J’avais l’habitude de matraquer quiconque se tenait devant moi d’une myriade de questions, quelque soit son prestige, quelque soit le degré personnel des dites questions. C’en était une de plus. Ce n’était toujours qu’une brève rencontre spontanée et, au pire, si j’étais maladroit, je n’aurais plus à revoir cette interlocutrice, je n’aurais qu’à l’oublier. Si j’étais si rationnel, alors pourquoi étais-je si nerveux ? Parce que je l’avais choisie. Ce n’était ni Jacob ni la boîte qui m’avait demandé de la passer en entrevue, c’était moi. Et je n’en avais parlé à personne. Ce serait une surprise. Un test pour voir si je développais le flair des sujets chauds que l’on ne cesse de me vendre. Je voulais avoir du pif. Je ne voulais pas rater ma chance d’impressionner la boîte. Je ne voulais pas me tromper. Déjà que je composais plutôt mal avec l’erreur. S’il fallait que ma première initiative professionnelle soit un échec, je ne me le pardonnerais jamais.
Le temps se figea Quand le carillon tinta. Je ne levai pas les yeux, J’étais trop nerveux.
Le regard rivé sur une feuille de note absolument vide. Dotte installée confortablement sur la table. Je faisais comme si je n’avais pas entendu la porte, comme si je n’avais pas attendu impatiemment cette femme. Lisa Blake. Une découverte spontanée faite sur les réseaux sociaux. En tout juste une semaine, j’avais mémorisé le moindre de ses statuts et chaque détail du contenu artistique qu’elle partageait. En tout juste une semaine, j’avais tout vu, tout lu. Elle était devenue une fascination. J’ignorais pourquoi. J’appréciais tout ce que je découvrais et son nom était partout dans mon historique de recherche. « Oui, c’est moi. » répondis-je à sa question avec une voix rauque, celle que j’aurais utilisée si j’avais fait de la radio. Je relevai la tête et me tins droit. Je tâchais d’avoir l’air professionnel. « Vous en faites pas pour votre amie. J’ai l’habitude. J’ai été attaqué il y tout juste un mois par un troupeau de Kangourex. » Puis je perdais cet air professionnel l’instant suivant. C’était faux. Complètement faux. Le rire indisposé qui s’échappa de ma bouche le révéla sans doute.
Je n’avais rien à raconter. Aucun fait intéressant à raconter comme si c’eut été une histoire palpitante… et il avait fallu que j’invente le pire. Je ne pouvais plus démentir, pas textuellement, mais le rouge qui me monta aux joues suffiraient sûrement à le lui faire comprendre. « Je- moui pardon, c’pas un concours du Pokémon le plus gros qui me déteste. Je- je sais pas pourqu-… » Mais ta gueule andouille ! Ma gueule. Ma gueule. Rien ne m’obligeait à renchérir. Rien ne m’obligeait à me ridiculiser ainsi. Pourquoi le faisais-je ?
Ma maladresse. C’était toujours question de ça : ma maladresse.
Si j’étais chanceux, elle n’aurait même pas notifié mon intervention comme son attention se dirigeait partout autour, mais une part de moi s’emportait. Si bien que je portai mes doigts à ma bouche pour commencer à me ronger les ongles. Adieu la tenue et la stature. Adieu la prestance et le professionnalisme. Bonjour le regarder admiratif d’un enfant rencontrant une personne qu’il admirait. Il faut croire que je devrais me contenter de cette réaction, de cet insatisfaisant réflexe. « Je- Vous ! Vous pouvez vous asseoir… Euh, vous voulez un truc… un café ? J’sais pas, j’peux payer. Le journal offre le perdiem en général… j’les ai juste pas préven- » Et plus je parlais, plus je confirmais que je ne maîtrisais pas la situation comme je l’aurais voulu. Plus je parlais, plus elle risquait de me prendre pour paparazzi fou.
Je me reculai brusquement, posant mon dos contre le dossier de la chaise que j’avais choisie. Je lâchai un grand soupire. Puis j’inspirai à nouveau. Tentant de contenir les émotions qui me submergeaient, espérant qu’elle ne fuit pas au pas de course en réalisant que je n’étais qu’un adjoint plutôt que journaliste. Elle n’était pourtant pas obligée de savoir qu’elle était ma première entrevue de mon cru. Elle n’était pas obligée de savoir que je ne pouvais pas garantir que le papier que je produirais serait publiée. Elle n’était pas obligée de savoir tout ça. Et malgré toute la structure de laquelle je savais faire preuve, je perdais le contrôle.
Je fermai les yeux. Je baissai la tête lentement. Je respirai. Je soufflai. Je tentai de contrôler l’incontrôlable.
« Pardon. Vous avez soif ? » retentais-je, légèrement apaisé par les respirations que je venais de prendre.
(c) TakeItEzy
Lisa Blake
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Bagayant, cherchant ses mots maladroit et manquant autant d’assurance que toi, ton interlocuteur tente de maintenir à flots le navire branlant qu’est ce début de conversation. Quant à toi, tu oscille entre l’angoisse due à la précarité du dialogue, et le soulagement de ne pas être la seule à compromettre le rendez-vous.
Toi qui t’attendait à trouver un professionel, la sensation d’avoir affaire à un amateur te trouble et te déçoit légèrement. Sans doute les enjeux de cet entretien ne sont-ils pas aussi grand que tu l’avais espéré, et craint.
La panique s’empare de vous simultanément, alors que vous cherchez la bonne attitude, les bons mots ; une branche à laquelle se raccrocher pour reprendre du bon pied. Et Kesla ne facilite rien. Sa tentative d’effrayer votre nouvelle rencontre se soldant par un échec, la diva spectrale affiche une moue vexée. Tu espères que ce premier test, soldé par un échec, ne rendra pas ton Pokémon trop amer pour la suite. Car tu sais à quel point la Feuforêve peut être infernale quand ses a priori sont mauvais.
-Des Kangou… hein ? Non, non, c’est pas… Je… Merci… Ça ira, je…
Tes hésitations et les siennes entremêlées, s’alimentant contagieusement les unes les autres, empêche un quelconque échange intelligible. Au bout du compte, tirant un trait sur l’énergie inutilement employée à créer ce malaise involontaire, tu imites le jeune homme pour reprendre ton souffle. Te souvenant de sa proposition, et de ton acquiescement, tu te décides enfin à accrocher ton sac à la chaise inoccupée, et à poser dessus ton fessier.
La nouvelle interrogation du journaliste te fait lever la tête vers lui. Posés, calmes, un peu plus assurés, la discussion semble enfin pouvoir prendre un cours normal.
-Euh… oui, un cappuccino. S’il vous plaît. Réponds-tu, sans réfléchir, pour éviter de provoquer une nouvelle gêne.
Tu réalises une seconde trop tard l’étrangeté de ta demande. Un nouveau sentiment de malaise s’empare de toi, alors que tes pensées dérives sur ce qu’il pourrait penser de toi, qui réclame une boisson chaude en été, à une personne que tu ne connais pas quand bien même elle te l’aurais gentiment proposé.
Fuyant son regard, tes yeux accroche les perles rouges de Kesla. Ta partenaire de scène, comédienne, tourne le dos au jeune homme, offensée pour de faux, orgueilleuse pour de vrai.
-Arrête de faire l’imbécile, Kesla. C’est important. Tentes-tu de la sermonner, à voix basse.
Cependant, tu sais quelle forte tête elle peut être, plus que toi, et que tes rappels à l’ordre ne seront effectif que lorsqu’elle ne l’aura décidé.
-Fais un effort…
Tu soupires, contrariée, et reporte ton attention sur ta boisson qui arrive entre les doigts de ton journaliste. Tu le remercie, te saisissant de ta commande, et la pose immédiatement sur la table, manquant de te brûler les doigts sur le gobelet chaud.
Les bras collés à ton buste, tes mains nerveusement croisées sur la table dans un semblant de professionnalisme, tu attends qu’il soit assit. Puis, dans l’espoir d’engager, enfin, ce pour quoi tu es là, tu demandes :
-Donc… Comment vous voulez procéder ?
Tu sais, par ton peu d’expérience, que chaque journaliste a sa trame. Sa manière de faire, sa propre approche, et son propre sujet d’intérêt. Et sa propre façon de mettre son sujet à l’aise. Parfois.
« Comment voulez-vous procéder ? » Mon cœur m’élança. Mon esprit se mit à chercher. J’avais pourtant un plan. J’avais pourtant méticuleusement préparé la moindre des étapes de l’entrevue pour être certain de présenter un article qualitatif. Et voilà que j’en avais oublié jusqu’au moindre mot. Qui était devant moi ? Pourquoi était-elle là ? Qui étais-je ? Que faisais-je ? Je mitraillais mon cerveau de questions qui n’arrêtaient plus d’apparaître. J’empoignais mon crayon avec force. Si sa mine avait été de graphite, elle aurait cédé tant j’appuyais fort sur celle-ci. Les respirations qui m’avaient apaisées ne faisaient plus effet, déjà. Le peu de maîtrise que j’avais pu avoir s’en était allé. Je jetai un regard rapide vers Dotte, toujours assise sur l’un de mes cahiers de note. Un autre regard vers la Feuforêve boudeuse. Puis un dernier regard vers Lisa. Cette fois mon regard se figea là. Il s’imprégna des doutes qu’elle semblait elle-même vivre pour se revaloriser. Il s’imprégna de ce qu’il pouvait trouver pour que j’aie l’air, un tant soit peu, d’inspirer la confiance. Un bref sourire rejoint mon visage et aussitôt, mon visage cessa d’évoquer quelque émotion que ce soit.
Le parfait journaliste est insensible. Le parfait journaliste est invisible. Le parfait journaliste est prêt. Le parfait journaliste est niais.
Je n’avais droit à aucune émotion, je n’étais qu’une enveloppe prête à accueillir les lettres de faits qu’on lui aurait transmis. Je n’avais pas le droit de laisser paraître cette nervosité. « Un cappuccino pour la dame. » Ni battement de paumière ni accent tonique pouvant trahir un quelconque jugement. J’étais calme. Je paraissais calme.
J’approchai de ma bouche le latté matcha que je m’étais commandé, pris une gorgée et le reposai sur la table sans jamais quitter Lisa des yeux. Je devenais le prédateur qui ne lâchait plus sa proie. L’agresseur qui se faisait trop insistant. Je m’en rendais compte et je m’excusais, mentalement, par mon inexpérience. « Je suis Liam Vainunes du Daily Johto… » En entendant ces mots, les yeux de mon Larvadar tournèrent au rouge. « Dotte enregistrera notre conversation à des fins mémorielles. J’ai beau être agile du crayon, je ne peux pas tout noter. » dis-je avec une pointe d’humour, sans pour autant qu’elle ne paraisse dans ma voix. Du gamin nerveux il ne restait plus rien. J’étais maintenant une représentation presque exacte des vautours de journaliste que l’on voyait à la télévision. Mais moi, j’avais une auto-censure qui m’empêcherait de parler des tabous.
« L’article que j’aimerais publier vous concerne. Évidemment, d’où votre présence. Afin de dresser un bref portrait, parlez-moi de vous. D’où venez-vous ? Votre parcours ? Que faites-vous dans la vie ? Qu’est-ce qui vous a amené là ? » Mes mots étaient tellement découpés que l’on aurait pu croire que j’étais un robot. La dichotomie dans chacune de mes syllabes était tellement prononcée que l’on aurait facilement pu croire que je récitais un exposé oral appris par cœur. Je manquais de naturel. Je faisais peur. En réalité : j’étais mort de peur.
Chaque mot que je prononçais pesait en mon esprit comme s’il avait été un énorme caillou me tombant sur la tête. Chaque mot que je prononçais était comparable à une sentence que je prononçais sur mon avenir. Mon regard vide trahissait mon mal-être. Mon sourcil froncé trahissait combien ce style machinal ne me correspondait pas. « Non. Pardon. Ça le fait pas… » lâchais-je en me décrispant et en recourbant le dos que je m’étais efforcé de garder droit jusque-là. Pour bien paraître. « C’était pas naturel. Vraiment désolé. Je… c’est la première fois que je prends l’initiative de monter un dossier. Je dirais que c’est aussi important pour vous que pour moi que ça fonctionne bien aujourd’hui. Et je me doute que le fait que je vous confie mon manque d’expérience vous fait peur, mais ne vous en faites pas, je ferai relire le dossier par mon supérieur qui est plutôt réputé à Johto pour son travail. Son approche désensibilisée ne me correspond pas vraiment… Et là maintenant, j’parle trop… » dis-je avec bien plus d’humanité, l’esprit marqué par cette image d’androïde que j’avais pu être un bref instant. « Dotte. On recommence. Liam, enchanté. Lisa Blake, j’aimerais que vous me parliez de vous un peu. Dites ce que vous voulez. L’objectif est que le public comprenne qui vous êtes. » poussais-je dans un soupire soulagé. J’y arrivais.
Dotte émit un cliquetis. Ses yeux clignotèrent puis il hocha la tête quand il fut prêt. « C’est bon. J’écoute. » lâchais-je enfin, un nœud dans la gorge, émotif, inquiet à l’approche du serveur qui approchait le café de mon invitée. J’espérais ne pas avoir tout gâché.
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Lisa Blake
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Le comportement du journaliste change du tout au tout, et de façon bien trop radicale pour sembler normal. D’un jeune homme mal assuré, le voila devenu journaliste au professionnalisme débordant, presque envahissant. Si tu n’étais pas toi même adepte de la comédie, tu aurais pu croire à son petit jeu. Mais il te rappelle bien trop tes passages sur scène, durant lesquels tu laisses la Lisa craintive et timide en coulisses pour arborer le masque de la jeune femme assurée et compétente que connaissent les spectateurs.
Tu acquiesce silencieusement à chacune de ses affirmation et explication. Que son assurance soit feinte ou non, cela t’importe peu. Au contraire, tu te sens soulagée qu’il prenne les devants pour diriger la discussion.
-Je… Euuh… Commences-tu quand, enfin, viennent les questions.
Mais le journaliste te coupe. Surprise, trop peu assurée pour garder la main sur la parole, tu laisses faire et te tait. Et tu souris, doucement. Le voilà, le vrai journaliste. Son regard, son ton, le choix de ses mots ne le trahissent plus. Ne prenant conscience qu’à présent de la tension qui avait rédit tes muscles, tu te détend un peu.
-Non, il n’y a pas de problème. C’est difficile, au début.
Ta bienveillance surpassant tout agacement ou malaise auquel ton interlocuteur aurait pu s’attendre, tu le laisses terminer de se préparer. Comme souvent, l’interview commence de la même façon : ta propre présentation. Bien qu’habituel, cet exercice te semble toujours aussi difficile. Te présenter, parler de toi avec tes propres mots, dresser ton portrait à des personnes qui ne te connaissent peut être pas, te rendre intéressante à leurs yeux quand tu ne l’es pas pour les tiens.
-Alors… Euuh…
Par quoi commencer ? Ton âge, ta région natale ou ta ville de résidence sont les premières informations à te venir en tête. Mais ta carte d’identité n’intéresse personne.
-Je suis intermittente du spectacle, depuis que je suis adolescente. Et je travaille en indépendant depuis mon arrivée à Lumiris… Je fais de la comédie, de la coordination, de la danse, avec mes Pokémon. J’essaye d’en vivre en enchaînant les prestations et les petits roles…
Tu portes à tes lèvres la boisson encore fumante, en recueille une infime gorgée qui te brûle la langue, puis ajoute :
-C’est… Pas toujours facile, mais je fais comme je peux.
Ton visage s’empourpre légèrement alors que tu as ce sentiment étrange d’en avoir trop dit, et en même temps qu’il en reste à raconter. Tu prend le risque de t’ouvrir un peu plus.
-Je suis présente sur les réseaux sociaux aussi. J’y partage mes spectacles et quelques bêtises de Kesla. Racontes-tu avec un sourire, et un regard en direction de la concernée, toujours boudeuse, dont le visage attentif est à demi-tourné vers toi.