Se trouver dans les bonnes grâces de ses commandants, ne serait-ce que par simple attitude professionnel au boulot, était d’une facilité relative. Le nombre de soldats paresseux au sein de la Garnison, même avec la Rébellion qui s’était instauré, était effarant, ainsi que le niveau de corruption qui avait atteint des niveaux élevés. Ce qui restait alors de ses supérieurs encore loyaux et incorruptible firent de lui l’objet d’une mission importante, quand il fut invité dans leur bureau.

Il devait alors garder et expérimenter sur un nouveau prototype amélioré de l’équipement tridimensionnelle avec un mécanisme plus complexe mais rendu précis, le tout avec des plans plus compréhensible de la part des ingénieurs qui ont travaillé dessus. Mais une tempête s’était abattue sur la région et durant pas mal de temps, il resta coincé en train d’étudier l’appareil quand il dut sortir chercher du bois pour la cheminée et des vivres dans une cache non loin, comme il l’avait fait plusieurs fois.

Et puis la foudre s’était abattue sur la maison qu’on lui avait réquisitionner.  

‘Inconcevable, c’est inconcevable !’

Résultat, en dépit de ses états de service, il fut mis à pied en guise de punition durant un temps indéterminé. Les fouilles n’ont rien donner, rien n’avait pu avoir été sauver. Tout ce qu’il avait trouvé, en revanche, quand il sauva des papiers qu’il avait cru etre le sien... était une invention qui allait changer la vie de beaucoup. Un étrange pamphlet épais qui détaillait des plans de meubles, l’histoire d’une compagnie et sa naissance, et leurs moyens de production... et d’assemblage rapide.

-Rashieka ?

-Oui ?

-Tu peux me trouver un avocat pour m’obtenir un brevet et un charpentier d’expérience ? Je crois avoir trouver le moyen de gagner mon salaire en attendant.

-Tu projettes de vendre une invention ?

-Oui.

-Et elle s’appellera comment, cette invention ?

-Pikéa !

HRP:

La vie n'est pas toujours aisée, même pour les choses simples. Assise au milieu de sa chambre, à quatre pattes et penchée sur une liasse de papier et de planche de bois, Camille se creusait la cervelle pour savoir où elle avait bien pu se tromper. Elle ne trouvait pas les trous déjà fait dans la planche qu'elle tenait pour y insérer les vis qui devait former la porte de sa future armoire. Le plan en vue éclaté ne l'aidait pas beaucoup, malgré les bonhommes souriant dessinés dessus.

Camille avait besoin d'une armoire et plutôt que de dépendre, encore, de sa colocataire pour gérer ses besoins, la magicienne avait décidé d'aller au grand magasin Pikéa de la ville pour trouver ce dont elle avait besoin. Le ramener à la maison avait été une première épreuve, ouvrir la boite, une seconde. La troisième épreuve qui lui restait était de monter cette armoire en kit. Magicienne accomplie, elle utilisait autant de Chimie que de Physique pour ses tours de magie et pourtant, la construction du meuble s'avéra être une épreuve insurmontable.

De dépit, elle sortit prendre l'air, espérant qu'à son retour, elle aura une épiphanie. Mais non. Le vent commençait à forcir et le froid de la région devenait plus mordant. Elle décida de rentrer lorsqu'un éclair déchira le ciel et vint frapper les abords de la ville. Deux fois. Au même endroit. Sur sa maison. Le coeur de Camille rata un battement et la femme courut voir les dégâts. Une partie du toit avait noirci, juste au dessus de sa chambre, et un trou s'ouvrait vers le ciel à présent. Aucun autre dégât extérieur n'était à déplorer.

Son armoire non montée était complètement détruite. Seules les instructions étaient indemnes. Elle n'avait pas souvenir d'avoir autant de feuille et en les ramassant, les dessins ne lui évoquèrent absolument rien. Les dessins de mobiliers avait été remplissé par des instructions, des indications chiffrées, et des calculs. La femme, vaincue par la simplicité d'une armoire en kit, comprenait bien mieux la complexité qu'elle avait sous les yeux. Elle se pose sur son bureau et entreprit de tout déchiffré.

Camille:

-Monsieur Moreau, est-ce bien vous ?

-Oui.

-Par ici.

Il sortit de la carriole. Habillé d’une tenue de civile, le soldat mis-a-pied était en ce moment en train de détailler la taille du bâtiment devant lui. Le vieil homme le mena à l’intérieur et le laissa constater de son état.

-Comme vous pouvez le voir, nous avons récemment rénové cet entrepôt dans l’espoir qu’un acheteur vienne justement s’en approprier. Tout est aux normes sécuritaires et modernes, pour supporter un plus gros poids !

-Je le prends.

-Quoi ?

Le brun sortit de sa veste une énorme bourse de cuir qu’il donna au vieil homme. Quand il l’ouvrit, les nombreuses pièces qu’il put y voir rendirent ses yeux encore plus ronds qu’avant.

-Je... Comment avez-vous autant d’argent, surtout par les temps qui courent ? Je connais tous les hommes riches de Sina et de Rose !

-Je suis récemment riche. Avec ma femme, elle m’a aidée à créer... Pikéa.

-Pikéa... Celle qui avait fait surface il n’y a même pas deux mois ? Je pensais que ce n’était qu’une arnaque. Il paraîtrait que vous avez déjà deux magasins et un entrepôt pour vous !

-Trois entrepôts, si vous me vendez celui-ci. J’en ai visité un autre ce matin et j’ai dû partir au triple gallot pour vous rejoindre et arriver à temps pour souper avec ma fiancée ce soir.

-Je... Comment ?

-J’ouvre un magasin, je le rénove pour qu’il soit agrandit, et on y met des meubles grandeurs nature pour donner une idée aux gens à quoi vont-ils ressembler dans leur maison. Dès le moment de l’achat, un préposé leur donne un ticket et une adresse pour un de mes entrepôts. Des boites contenant les morceaux des meubles en question leur sont donnés pour assemblage. Leur facilité d’assemblage les rend faciles à stocker d’ailleurs, partout. D’autres questions ?

-Signez-ici, monsieur Moreau ! Cet entrepôt est votre !

Les informations sur les documents avaient été comploqués à comprendre, mais Camille avait cette particularité, quand elle s'intéressait à quelque chose, elle s'y mettait à fond. Cela valait pour la magie, la coordination, les glaces vanilles, fraise et chocolat et maintenant ces étranges documents.

Elle comprit qu'il s'agissait d'un moyen de compression de l'air mais en miniature. Pas jsute des cartouches d'air comprimé, mais un compresseur très puissant de la taille d'une grosse cartouche. C'était incroyable mais il y avait quelques erreurs que Camille corrigea pendant sa lecture. Elle fut surprise de l'évidence de ces erreurs, comme si la personne qui faisait les calculs n'avait pas les mêmes bases que Camille.

Une idée lui vint à l'esprit et deux mois plus tard, la magicienne se tenait en roller sur la longue piste cyclable qui traversait l'île. Des gens étaient venus voir suite à l'annonce de la femme. Elle allait battre un record. Un juge était là pour voir. A son signal, Camille appuya sur une gâchette dans sa protection de main et elle bondit en avant. Sans un mouvement, elle venait de partir, propulser par de l'air comprimé, jeter depuis son dos et ses rollers. Elle parcouru la distance en quelques seconde et revint aussi vite après un demi-tour difficilement contrôlé.

Bien sûr, son record n'allait pas être validé. Mais elle venait de faire un coup de pub pour autre chose. Le système que la foudre lui avait apportait pouvait être appliqué au transport, avec une grande facilité. Plutôt que de l'attacher à la hanche comme elle l'avait vu sur les papiers, la magicienne les avait mis sur son dos et dans ses patins. La propulsion était stable et le contrôle facile grâce à deux manettes dans les mains.

Le lendemain, les réseaux sociaux parlaient de cette invention comme de la plus grande bêtise du siècle, le surlendemain, d'autres avaient eu l'occasion de tester et jurer que c'était le moyen le plus efficace et fun de se déplacer et une semaine après, des investisseurs la contactaient pour produire ces patins à réaction.

-Quelle fabuleuse idée, monsieur !


La soirée au sein du manoir se déroulait à la perfection. Le soldat avait dû demander l’aide de sa femme pour se trouver un lieu pour la réception. Se le payer avait été facile et engager des nettoyeurs et traiteur, encore plus.


-Votre Pikéa s’est étendue dans chaque district du mur Rose et maintenant, votre filiale cherche à s’étendre à Sina. C’est formidable ! Franchement formidable. Votre idée est, si je puis le dire, du tonnerre, monsieur !


-Je ne vous le fais pas dire.


-Monsieur Moreau, fit alors un homme accompagné de plusieurs représentants bourgeois, nous vous sommes profondément redevables. Ceux qui ont perdu leurs maisons durant la rébellion ont un toit maintenant.


-L’heure est à la reconstruction et non la violence.


-L’armée vous doit une fière chandelle aussi, monsieur Moreau, ajouta alors un vieil homme, la restauration d’infrastructure militaire est plus rapide.


-C’est délicieux d’ailleurs ça, dit une invitée avec une étrange galette en main, je n’y ai jamais goûter. C’est votre femme qui a eu l’idée de ce plat ?


-Oui.


Premier mensonge de la soirée. La vérité était toute autre. Comme pour le pamphlet. Il était sorti avec Rashieka le temps de faire une marche quand, au beau milieu de nulle part, la foudre s’était abattue sur leur cuisine. Au lieu d’y trouver un incendie, ils y avaient trouvé un trou au-dessus d’eux et... une pâtisserie en forme de boulette. Ils y avaient goûté et le goût sucré et moelleux de baies les avaient surpris. Avec elle, ils avaient créé cette délicieuse chose.


-D’ailleurs, se permettra-t-il d’ajouter, en ayant un éclair de génie soudain, chaque magasin Pikéa commencera à en vendre ! Quoi de mieux qu’un petit four pour magasiner en toute quiétude avec un estomac rempli ?


-Formidable idée, oui !

La soirée se déroula sans accroc. Hormis les plaintes concernant des boulons perdus dans les caisses.

La mode avait pris. Bien sûr, il y avait eu des accidents, des pertes de contrôles et des blessures. Mais très vite, la prudence et l'entraînement ont fait de l'invention de Camille, le moyen de transport le plus utilisé de l'île. Et l'idée commençait déjà à traverser l'océan. La magicienne vivait dans l'opulence de son succès.

Assise à une terrasse, elle pouvait voire dans la rue les gens se déplaçaient avec ses rollers à propulsion, mais aussi trottinettes, skate. Il y avait moins de voiture, et plus de place.

Attendant son goûter, elle se leva pour aller aux toilettes. A son retour, avant qu'elle ne puisse atteindre sa table, un puissant éclair vint ravager la terrasse, envoyant les tables et les assiettes voler dans tous les sens. En lieu est place de ses beignets de baies, au milieu des débris de la table sous le regard médusé des clients, un sac.

Les deux mains sur la bouche, Camille s'approcha de l'emplacement où elle s'était tenue, moins de cinq minutes plus tôt. Un serveur s'approcha d'elle pour lui demander si elle allait bien et si c'était son sac. Se souvenant de la dernière fois, la magicienne hocha la tête. Elle ramassa le sac et fut surprise de son poids. Sans attendre les secours, sans dire un mot, elle prit la route vers sa maison.

Une fois là-bas, elle ouvrit le sac. A l'intérieur, elle trouva une épaisse corde métallique, d'une surprenante souplesse. Camille reconnut un nouveau don du ciel et s'empressa d'envoyer un message à des amis pour voir ce qu'on pourrait faire de cette découverte.

-Monsieur, la foudre... Elle s’est abattue dans votre nouvelle cabane. Nous n’avons pas trouvé votre équipement.

Il jeta un regard au majordome qui le servait. Encore la foudre ? Dans sa nouvelle cabane ? Celle dans laquelle il entreposait ses anciennes affaires ? Plus il y faisait attention, plus il pensait que quelque chose lui en voulait sérieusement. Dans tous les cas, il renvoya le majordome d’un mouvement de tête. Aujourd’hui marquait un jour important. Le signal donné, le brun sortit sur une estrade qui donnait sur un public nombreux et divers. L’heure de vérité avait sonné.

-Messieurs, mesdames. Je vois que vous êtes venu en grand nombre aujourd’hui et je vous en remercie. C’est des gens comme vous qui ont pu permettre à Pikéa d’exister, des charpentiers qui ont pu trouver du travail dans mon entreprise, des investisseurs qui ont pu permettre aux affaires de décoller. Des abris pour ceux qui ont perdu leurs maisons dans les flammes de la Rébellion ont pu être créés et du travail trouvé pour relancer l’économie des Murs ! Et ma femme évidemment pour le brevet, et son support, sans qui je n’aurais rien pu faire !

La foule applaudit et il leva la main pour apporter le silence. Kristopher se sentit plus serein étrangement, ainsi.

-Si vous pensiez que mon âge d’or ne fait que commencer, alors je vous prouverais le contraire. Ce n’est que la première pierre d’un édifice que je compte construire avec votre aide pour le futur de nos murs ! En collaboration avec les marchands du Mur Rose et de Sina, je vous fais part dès à présent d’un lieu que tout le monde pourra profiter, peu importe leur classe sociale !

Un homme lui apporta un ciseau fait d’argent qu’il prit en douceur et l’ouvrit sur un ruban.

-Restaurant, magasin d’outils, de vêtements, de nourriture, et de parfums seront disponible. Je déclare, dès à présent, Wall-Mart ouvert !

Le ciseau coupa le ruban et dès lors, la visite put commencer...

La salle de contrôle de Kourou était silencieuse. Depuis une demi-heure, seule la voix du contrôleur résonnait à intervalle régulier. Tout le monde retenait sa respiration et rien ne bouger. Que ce soit le personnel ou les invités, tout le monde regardait les écrans montrant une vue simulée de la fusée et des caméras extérieurs. La terre et l'espace semblait si étrange dans ces vues.

Orbite atteinte. Déploiement du satellite réussi.

L'annonce fut accueillie par des demis soupirs. Habituellement, c'était à ce moment-là que tout le monde exulté.

Raccordement à la station.

La deuxième phase de la manoeuvre.

Raccordement réussi.

Un soupir de soulagement complet brassa l'air de la salle.

Lancement du filin.

L'ambiance était lourde, maintenant elle devint insupportable. L'air était irrespirable et chacun pouvait sentir la tension l'écraser, comme si la gravité augmenté. La caméra de la station montra la chute d'un fil d'acier. Puis la caméra extérieur montra un boule de lumière descendre et frapper le sol.

Filin attaché. Ascenseur stabilisé. Ascenseur fonctionnel.

Le sol trembla sous les ovations des présents. Camille bondit de son siège dans une exultation silencieuse. Le cable qu'elle avait trouvé dans un sac, venait de permettre le premier ascenseur spatial du monde.

Un autre tonnerre, naturelle celui-là vint assourdir la salle. Un éclair frappa à travers le plafond et percuta une console. L'énergie se répartit partout dans la salle et le noir se fit. Quand les plombs refirent surface, une console avait disparu sans laisser de trace.

-Vos associations caritatives ont atteint les objectifs annuels monsieur. La fondation Pupilles de la Nation et la création d’écoles, de bourses scolaires et de distributions de nourritures travaillent à plein régime. Elles vous souhaitent une bonne année.

Le majordome partit. Il n’avait jamais perdu de vue son passé, même trente ans après le succès de son entreprise Pikéa et de Wall-mart. Sur sa gauche, il lit les nouvelles sur un journal. La guerre contre les Titans et le reste du monde était fini. Une ère nouvelle s’était levé.

-Papa !

C’était tout ce qu’il voulait pour sa fille chérie. Aurore, maintenant âgée d’une vingtaine d’années, l’observait.

-Tu as entendu parler papa ? Le musée que tu allais visiter demain a été foudroyé ! L’un des projets que tu avais financés a disparu. La tenue de... plongée en profondeur !

-Je n’y ai pas mis des paratonnerres ?

-L’éclair l’a ignoré apparemment.

-Pas encore...

-Hein ?

-Non, rien. Mais tu voulais y aller, hein ?

-Je veux dire... Je veux marquer ma place dans l’Histoire comme toi. Tu as facilité la construction et donner beaucoup de ton temps et une main pour aider aux gens moins bien fortunés. Moi... Moi, je n’ai encore rien fait.

-Ma chérie. Tu es la meilleure chose que j’ai pu faire de toute ma vie. Fais ce que tu veux de ta vie, tu n’as pas besoin de me surpasser. Maintenant, laisse papa faire sa sieste avec maman... On a travaillé très fort toute la journée. Va t’amuser, okay ?

*

Aurore se promenait dans la nuit, en forêt. Cheveux noirs, yeux gris et la stature de sa mère, perdue dans ses pensées.

Un flash blanc et un bruit assourdissant. Surprise, elle se dirigea vers... une étrange boite de métal avec du verre ? En pleine forêt ? Elle s’approcha et commença à taper sur les étranges boutons présents jusqu’à ce que l’écran s’allume et qu’une voix se fit entendre.

-Vous semblez ne pas connaitre comment utiliser un Pika-ordinateur. Souhaitez-vous lire le manuel d’instruction ?

Aurore, silencieuse, resta interdite avant de taper sur les touches.

L'espace, la dernière frontière. A travers l'infinté du vide et les distances sidérales, c'est la dernière limite qui garde l'humanité prisonnière de son rocher qui erre dans l'espace. C'est les barreaux d'une cellule qui la laisse seule dans l'univers. Des barreaux qui allaient voler en éclats.

L'orbite de la Terre tout comme l'ensemble du système solaire ne sont plus morts et vide, mais grouille d'activité et de circulation. A l'échelle du vide, il n'a pas vraiment changé, mais ramener à la vie d'humaine, jamais il n'a été aussi vivant. L'homme exploite maintenant les ressources de la ceinture d'astéroïdes, des lunes de Jupiter et des autres géantes. On part en voyage dans des stations balnéaires orbitales.

Et aujourd'hui, la prison sera ouverte. Dans le ciel étoilée, une nouvelle étoile s'apprète à prendre son envol. Après la révolution apportée aux transports terrestres en créant un système de propulsion à air, la révolution de l'économie spatiale et de la conquête grâce à un matériel suffisamment résistant permettant la mise en place d'un ascenseur spatiale, l'ultime réussite de Camille Gutenberg allait quitter le monde.

Nulle n'a jamais compris comment cette magicienne a réussi toutes ses plus grands tours. Elle a toujours affirmé les avoir découvertes par hasard. Son dernier leg fut une nouvelle façon de concevoire des combinaisons spatiales. Camille Gutenberg aura changé en moins d'un siècle notre conception du monde, notre façon de nous déplacer et les limites de notre monde.

Aujourd'hui, elle n'est plus là pour voir sa dernière oeuvre prendre son envol, le résultat de ses travaux et de ses inventions libérer l'humanité de son isolement. Mais son souvenir restera toujours dans nos esprits, et c'est son esprit qui guidera la première mission extrasolaire de l'humanité.

L'espace, la dernière frontière. Voici le voyage du vaisseau Gutenberg. Une mission de plusieurs années, afin d'explorer de nouveaux monde, découvrir de nouvelles formes de vie et aller où aucun homme n'est allé avant.

Bon voyage.

Une bouteille de champagne vola dans l'apesanteur et vint se fracasser sur la coque du titanesque vaisseau génération du nom de Gutenberg dont les moteurs démarrèrent et s'arrachèrent à l'orbite terrestre pour un voyage sans retour.