La fête bat son plein, sur la grande place au centre de Sunyra ; barbes à papa, chocolats, pêche au canard, grande roue, petit train touristique qui dessine le pourtour de la ville - les enfants s'en donnent à cœur joie, et les parents se laissent entraîner dans le sillage de leurs marmots en roulant des yeux, un sourire contrit aux lèvres en ce jour férié ensoleillé qui sent le printemps à pleines bouffées. Les tourtereaux partagent des pommes d'amour ou se fichent des frayeurs imbéciles dans le manoir hanté, et quelques passants se surprennent à ralentir le pas pour observer jongleurs et saltimbanques qui se donnent en spectacle au milieu des rues barrées.
Mais ce qui attire forcément les joueurs, c'est un tout petit stand ; discret dans son apparence mais bruyant à n'en plus finir. La voix en réverbération exagérée, on répète en boucle qu'il n'y a pas de perdant ici, pas de mauvaise mise. Tout le monde semble s'éloigner les bras chargé d'un paquet, ravi que l'on ne se soit pas moqué d'eux.
Reste à savoir ce qu'on y gagne…
Êtes-vous prêts à tenter votre chance ?
Explications Boom !
Qui n'aime pas une petite loterie dans laquelle il n'y a que des vainqueurs ? Ici, pas d'entourloupe : tout le monde repart avec un lot ! Laissez-vous donc tenter… ~
En un mois, vous aurez deux occasions de décrocher un lot, de la façon qui suit :
- Du 15 au 27 mars, 23h59 FR : il vous faudra rédiger un texte sur le thème Souvenir de Lumiris. Parlez d'un évènement, important ou non, que votre personnage a vécu, et qui l'a marqué, d'une façon ou d'une autre. Un flashback notable de la vie de votre personnage. - Du 27 mars au 10 avril, 23h59 FR : il vous faudra maintenant nous raconter ce même souvenir de votre personnage, mais au présent, avec son bagage d'aujourd'hui… Et en nous disant ce qu'il aurait (ou non, qui sait ?) fait différemment.
Exemple : Mon premier post un consiste à raconter cette fois où, il y a trois ans, mon personnage a vu un gamin se faire harceler, et où il n'est pas intervenu parce qu'il avait peur. Mon deuxième post consistera à raconter, au présent, ce que mon personnage ferait aujourd'hui, maintenant qu'il a pris en confiance en lui : intervenir, s'interposer. Ou, au contraire, dire qu'il n'interviendrait toujours pas, parce qu'il est toujours flippé. Ou parce qu'il n'en a plus rien à faire des problèmes des autres.
Ce peut être fait de la façon que vous le voulez ! En incarnant directement votre personnage confronté à la même situation qu'à l'époque, ou bien juste en pensée, parce qu'il y songe pour x ou y raison. Vous pouvez parler des évènements du forum, du background de vos personnages, d'un amour jamais dévoilé, ou d'une déclaration qui s'est mal passée, d'une dispute que vous auriez pu éviter, d'un rôle que vous auriez aimé jouer… Que ce soit joyeux, drôle ou même triste : faites-vous plaisir !
PS : si votre personnage n'est pas à Lumiris depuis suffisamment longtemps, ce n'est pas grave ; ce peut être un souvenir d'ailleurs, aussi !
Les lots seront tirés au dé parmi une liste de 45 lots différents prédéterminés, et seront postés à la suite de ce topic les 28 mars et 11 avril !
Vous pouvez participer avec tous vos personnages.
Ivar Halloway
Dresseur·euse Météore
Messages : 114 Née le : 13/03/1994 Age : 30 Région : Lumiris Pokédollars : 2525 Stardust : 403 Stardust utilisés : 50 Equipe pokemon : Icone :
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Ivar était souriant et plein d'entrain ce qui ne manqua pas de rendre joyeux ses compagnons. Ils étaient tous plein d'espoir car ils le savaient, ils se rapprochaient du but. Et bientôt, tous serait plein aux as après une vie ingrate de dur labeur au fond des mines.
Eirik était le plus vieux et le plus expérimenté de la bande. C'était le seul ici qui avait eut connaissance du mystérieux filon caché au creux du volcan et il avait mis Ivar, son pseudo fils adoptif dans la connaissance il y a quelques semaines de cela.
Le vieux mineur avait enseigné tous son savoir au jeunot quand ce dernier avait débarqué, sans expérience et sans le sous dans le monde de l'exploitation minière. Ivar n'était pas venu là par choix mais plutôt par nécessité et avec l'aide d'Eirik, qu'il voyait à présent comme un pilier, une figure paternelle qu'il n'a jamais eut, il a appris à aimer son métier.
Mais travailler dans les mines rapporte peu, surtout quand les pauvres mineurs se faisaient exploiter par des sociétés toujours plus avides et avares, et Eirik se faisait de plus en plus vieux. Il fallait faire un coup d'éclat pour lui, pour lui offrir une retraite bien mérité et si ce coup d'éclat permettait à d'autre de s'enrichir aussi, c'était du bonus.
Alors Eirik avait parlé de ce filon et Ivar avait ressembler des troupes parmi ses collègues mineurs les plus proches pour mener des fouilles dans le plus grand des secrets. Tous ensembles, ils avaient un objectif commun : trouver et exploiter les richesses caché au sein du volcan. Et en jeune fougueux, Ivar avait joyeusement pris la tête des opérations, accompagné de son fidèle rototaupe.
"On va trouver ce filon et tous devenir riches, vous verrez !"
Le filon, ils l'avaient trouvé ! Et la quantité de pierre précieuse qu'ils pouvaient en tirer dépassait même leurs rêves les plus fous. Il y en avait assez pour offrir à chacun d'eux une vie plus que luxueuse et ce jusqu'à leur mort et ce avec juste quelques efforts supplémentaires.
Ce que le groupe de joyeux mineurs ignorait c'est que parmi eux se trouvait un loup avide qui ne voulait pas partager ce butin avec eux. Alors dans le plus grand des secrets, il détourna une partie de leur trésors pour sa propre personne et minutieusement concocta un plan pour effacer de l'existence toute l'équipe pour que seul lui reste en vie, seul personne vivante à connaitre l'emplacement de ce filon pour les années à venir. Mais son plan si minutieux fut malmené par quelqu'un dont l'innocente confiance fut briser ce jour là.
Quand Ivar surpris Eirik, celui qu'il considérait comme un père, en train de discrètement placé des explosifs, il n'eut pas à réfléchir longtemps pour comprendre quels étaient les intentions du vieil homme. Sa connaissance des explosifs et de la structure de la mine ne laissait aucun doute sur l'issu possible, et le jeune homme savait qu'à ce moment même, tous ses compagnons mineurs se trouvaient au plus profond du tunnel, à extraire à la pelle des pierres précieuses sans se douter qu'un membre de leur groupe soudé puisse les trahir.
La dispute qui s'en suivit, confrontant Eirik et Ivar fut violente autant verbalement que physiquement. Le jeune homme n'allait pas laissé le vieux mineur mettre en danger ses camarades et ruiner tous leurs efforts.
Cela n'empêcha pas un accident d'arriver. Personne ne sut si c'était Eirik ou Ivar qui dans leur combat alluma par inadvertance la première charge et une réaction en chaine eut tôt fait d'arriver. Tous fut ensevelit sous la roche et les flammes avant même que quiconque ait eut le temps de le réaliser.
Beaucoup moururent ce jour là, humains comme pokémons, pour ne pas dire la quasi totalité de l'équipe. A une exception près...
"AAAAAAAH !"
Le reste est flou dans la mémoire d'Ivar. Il se souvient de la douleur, de l'odeur horrible de chair brulé et de sang, du bourdonnement qui résonnent encore dans ses oreilles quand il repris un minimum ses esprits.
Si l'explosion ne l'avait pas tué sur le coup, il n'en était pas ressortit indemne et il savait qu'il était gravement blessé. Il avait été trop proche de l'explosion pour qu'il ne soit pas atteint mais dans son malheur, il ne se retrouva pas ensevelie sous des tonnes de roches et de gravas.
Il se rappelle à peine avoir rampé dans le noir et la fumée vers une hypothétique sortie, avoir creusé à main nu la terre et les graviers pour essayer de s'extirper de cet enfer.
Sa première lueur d'espoir fut de trouver une autre survivante, une petite funécire timide qui s'était retrouvé coincé entre deux rocher, incapable de bouger mais heureusement saine et sauve.
La seconde lueur d'espoir ce fut d'apercevoir les rayons du soleil après s'être difficilement frayer un chemin dans les restes effondrés de la mine.
Il était couvert de sang, de terre et de brulure mais par instinct de survie il parvint à atteindre le campement et à appeler du secours avant de s'effondrer.
Quand il se réveilla à l'hopital, il n'était plus que l'ombre de lui même. La réalisation que tous ses compagnons aient périt, trahit par la personne en qui il avait le plus confiance, les larges blessures et brulure qui l'handicaperont à vie, tout ça c'était beaucoup à digérer. D'autant plus que la presse commencer à alimenter les rumeurs sur sa possible implication dans l'accident. L'enquête qui suivit ne trouva aucune preuve contre lui mais son nom était déjà sali, son corps abimé, son esprit affaiblit, avoir tout perdu...
Et pourtant, après le deuil et les traumatismes, la colère et la rage de vivre revinrent. Si le monde et la vie avaient décidé de lui planter un poignard dans le dos, et bien il allait retourner ce poignard. Maintenant, il ne pensera qu'à lui, uniquement à lui, à ses propres désir, à s'enrichir lui et les autres peuvent aller se faire foutre !
"Seul l'argent et moi-même compte en ce monde."
__________________________________
HRP : Je suis pas fier à 100% de ce post mais meh, je ferais mieux le prochain XD
Cael Hogan
Dresseur·euse Pléiade & Administrateur·rice
Messages : 311 Née le : 15/08/1996 Age : 28 Région : Kalos (Romant-Sous-Bois) Pokédollars : 128 Stardust : 378 Stardust utilisés : 175 Equipe pokemon : Psychic
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Messages : 311 Née le : 15/08/1996 Age : 28 Région : Kalos (Romant-Sous-Bois) Pokédollars : 128 Stardust : 378 Stardust utilisés : 175 Equipe pokemon : Psychic
Elle était un ouragan. Il l’a su, aux premiers instants - pas besoin d’être un météorologue pour deviner l’orage qui vit dans le coeur de quelqu’un. Elle était tempétueuse, imprévisible - elle était un tumulte enivrant auquel il s’est laissé prendre… Persuadé, si naïvement, qu’il parviendrait à l’apprivoiser. Qu’il pourrait être un rivage où s’échouent et s’épuisent les tempêtes, où l’écume se désagrège… Imbécile, il s’est bercé d’illusions par confort à l’idée de croire qu’un monde existait où les choses seraient différentes. Alors qu’il sait, depuis longtemps, comme c’est se mentir que de croire qu’aimer suffit à balayer les tourments. Comme c’est fermer les yeux sur la réalité, de croire qu’être là suffit pour ceux qui ont le mal de vivre. (Il porte le sien au coeur depuis tant d’années qu’il a cessé de croire qu’un jour, les plaies seraient pansées).
Ces blessures-là infligent des déchirures putrides qui ne font jamais de belles cicatrices. Pas fines, pas nettes - elles restent difformes, laides et répugnantes. Elles ne sont jamais lisses. À peine signe de victoire… Elles murmurent : j’ai survécu, mais à quel prix ?
Elle est partie. Ariesta était encore prisonnière des canicules d’août lorsqu’elle a disparu, sans un mot. Pas un vu sur ses innombrables messages ; plus de répondeur auquel se confier. Il n’a compris que lorsqu’il a poussé les portes du refuge, et qu’il l’a demandée. Aux regards interloqués qui se sont échangés par dessus cafés et comptoir, Cael a compris, avant même qu’on le lui dise. Elle est partie… Les intonations désolées - on n’a pas osé le brusquer. Parce qu’à cet instant, le monde s’est ouvert sous ses pieds. Gouffre brûlant qui vomissait son acide et menaçait de l’emporter. Et sans doute l’a-t-on vue - la fêlure de son regard. La cassure de son sourire. Il avait tout du gamin de dix-sept ans d’une autre époque - celui qui s’était brusquement effondré, quand sa vie s’était suspendue au bord du vide.
Il en avait eu le souffle coupé. Elle est partie.
La douleur avait été si intense qu’il en était resté sonné. Pas l’ombre d’une large - pas un tremblement dans la voix quand il s’était excusé. Sa journée était passée avec la simplicité de toutes les autres - il avait répondu à ses appels, récupéré trois courses à l’épicerie du coin, puis était allé courir dans les rues ombragées d’Ariesta. Le coup de tonnerre n’avait frappé que dans le silence de son appartement, quand il était enfin rentré, passée la nuit tombée. Il s’était abruti devant un épisode de téléréalité, et avait rempli un verre. La brûlure avait été si exquise qu’il l’avait entièrement rempli avant même de l’avoir une première fois vidé. La folie douce s’était emparée de lui à la moitié du quatrième. Ensuite, il avait perdu le compte - et la clarté vive de la salle d’eau avait succédé à l’obscurité lorsqu’au milieu de la nuit, son corps avait finalement protesté.
Il avait replongé. Tête la première - envoyé se faire foutre ces années de lutte acharnée pour s’en tirer. Son jeton doré s’en était allé rouler sous le canapé - il ne l’a toujours pas récupéré.
Des mois comme un funambule sans filet - au bord du fil, la bascule au moment d’un regard croisé. Un matin d’automne - le monde n’avait pas cessé de tourner. Elle était là - fantôme qui ne s’était pas dissipé. Poupée entre ses doigts qui s’était brisée.
La douleur s’était muée en rancoeur ; et même la tendresse dévorée d’inquiétude n’avait pas suffi à balayer les résidus persistants de sa colère. Elle n’a jamais diminué. Il n’a jamais été capable de pardonner. Bottoms up ; c’est ivre qu’il lui a dit, un rictus amer au bord des lèvres, en quelques pressions sur le clavier je t’ai aimée… Comme une sentence - comme une malédiction. C’était dire : c’est terminé… (sans même savoir si c’était vrai).
Ils avaient changé. Elle était blessée, hantée - il était corrosif, déterminé à ce qu’elle ne puisse plus l’écorcher. S’était instauré, entre eux, comme une tentative de fuite ou d’accroche désespérée. Reste, reste, reste ; comme une litanie, même si c’est pour me blesser ; comme une supplique insensée.
Il l’a détestée - si profondément, à s’en donner la nausée ; que c’est devenu douloureux de l’aimer. De continuer de brûler pour elle - de se consumer pour celle qui l’avait laissé devenir celui qu’il détestait.
Elle est partie. Encore. Et c’était différent. Comme s’il l’avait su. Comme s’il s’y attendait. Presque comme s’il l’avait provoquée.
Comme s’il lui avait murmuré apprends-moi à te désaimer.
Elle est partie - et il est resté. Il n’avait d’yeux que pour elle et elle, encore une fois, s’est détournée. Drôle de tragi-comédie, que leur histoire usée - inachevée.
Il ne l’a pas retenue, n’a même pas essayé ; pas de message désespéré, pas de prends soin de toi. Rien qu’un silence sans appel - l’aveu d’une blessure que rien ne saurait plus guérir. Il a laissé les non-dit s’étendre entre eux jusqu’à ce qu’il ne soit plus possible de les ignorer.
Il les a foutus en l’air et pour de bon.
Pour un je t’aime jamais prononcé ; mais qu’est-ce que ça aurait changé, de toute façon ?
De lui dire reste ; de lui promettre qu’il resterait, que si le monde entier s’écroulait…
Alors ce sera toi et moi, tous les deux contre les ruines.
Qu’est-ce que ça aurait changé ? Il ne saura jamais.
Parce qu’il n’a jamais dit, jamais avoué… Et l’aveu s’en est allé rejoindre la montage de regrets qu’on n’en finit jamais d’entasser. Ce monticules de désastres… Tant pis - c’est à ça que se résume la vie.
Une succession de choix dont on aime rarement l’issue. Des adieux, aussi - des blessures que le temps ne guérira pas.
Des prières que le ciel n’entendra jamais.
♥
Capucine Alambra
Dresseuse Pulsar, Championne d'Arène, Membre Mistral & Modérateur
Messages : 2133 Née le : 10/07/1999 Age : 25 Région : Kanto - Celadopole Pokédollars : 6624 Stardust : 9611 Stardust utilisés : 9241 Equipe pokemon : Vulca
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Messages : 2133 Née le : 10/07/1999 Age : 25 Région : Kanto - Celadopole Pokédollars : 6624 Stardust : 9611 Stardust utilisés : 9241 Equipe pokemon : Vulca
Quand on marche sur une fine couche de glace, on ne se rend compte qu’elle va céder qu’une fois au milieu du lac quand il est trop tard pour faire demi-tour et quand elle casse sous notre poids, il n’y a rien à faire d’autre que se laisser couler dans les eaux froides et sombres de la nuit. Comme quand on fait du hors-piste en ski, et que notre passage déstabilise l’intégralité du flanc de la montagne. Lorsqu’il cède et que l’avalanche nous fonce dessus, il est déjà trop tard. Dans ces deux situations pourtant, on aurait pu voir la chose venir, car à chaque fois, on a pris un risque inutile. Et à chaque, l’univers répond avec fracas à la témérité.
Seule, allongée sur le dos dans son lit, les yeux fixant le plafond dans la pénombre, Capucine cherche le courage de se lever pour affronter une nouvelle journée. Ce fut encore une nuit où le sommeil n’est pas venu. Elle a juste attendu quelque chose. Un appel, un cri, un pleur, une intrusion. Mais encore une fois, rien n’est venu. Elle est restée là, dans son grand lit, dans une trop grande maison pour deux personnes. Seule face à ses actes et ses souvenirs.
Chez beaucoup de personnes, il y a eu un évènement qui a changé sa vie. Pour Capucine, il y en a eu plusieurs. Celle avec ce policier qui lui a ri au nez quand elle était petite alors qu’elle voulait juste signaler un vol suivi de cette rencontre avec cet homme qui lui avait promis de réaliser son rêve. La trahison et la traque. La fin de la chasse signer la fin d’un épisode de sa vie et le début d’une longue période solitaire. L’histoire aurait pu s’arrêter là, et la femme aux yeux violets aurait pu continuer à errer dans le monde jusqu’à s’endormir une nuit, dans la rue, haïe de tous, même de ceux qui lui avait tendu la main, parce qu’elle était incapable de gentillesse. Une triste fin, pour la triste vie d’une triste personne.
Mais l’univers aime à torturer Capucine, comme elle se le répète souvent.
Alors, dans son humour cosmique, il a placé sur le chemin de Capucine, un immense lac gelé. D’abord caché, il a laissé Capucine s’engager dessus. Ce lac s’appelle Léonard et avec ce lac vient le printemps. Des rencontres aléatoires, innocente et Capucine qui repousse le garçon. Puis, il y a autre chose. Quelque chose qui fait qu’immuablement, la femme se rapproche de lui, s’attache, le protège. Sans s’en rendre compte, elle revient aux mêmes endroits dans l’espoir de le croiser par hasard. La douce pente.
Sans s’en rendre compte, voilà la solitaire, celle qui déteste les humains, qui se retrouve à chercher la compagnie du plus idiot d’entre eux. Elle qui n’est que violence et agressivité, genre le contact de l’homme le plus doux du monde, comme l’électron attire le proton, comme le vide attire le plein. La puissance de l’équilibre la pousse vers cet autre qui n’est en rien comme elle.
Et voilà le dernier pont qui n’a pas encore brûlé. Une fois franchi ce Rubicon, il n’y avait plus de marche arrière.
Une promesse. Une simple promesse. La promesse de rester le même. De ne pas changer.
Quand Capucine regarde en arrière, cherchant quand sa vie a cessé d’être entre ses mains. Quand a-t-elle perdu le contrôle ? C’est ce jour-là. Dans ce café.
Il était venu la voir, elle. Il était là pour le demander de l’aide. De l’aide pour devenir plus fort et apprendre à se battre, lui qui avait promis qu’il ne cherchera pas à se battre. Il était venu dire à Capucine qu’il avait rompu sa promesse sans aucune arrière-pensée ni regret. Il venait détruire la confiance qu’elle avait en lui et l’image qu’elle s’était faite de lui.
Elle était alors partie pleine de colère et de haine et lui, il l’avait rattrapée. Alors elle lui avait craché la vérité. Capucine savait que ce qu’elle disait était la vérité pure, pas un cri du cœur prononcé sous la colère. Il lui avait menti comme tout le monde juste pour arriver à ses fins.
Le cœur brisé, elle s’était détournée et avait voulu partir. Mais Léonard avait fait quelque chose d’inattendu. Il l’avait agrippée et au lieu de l’enlacer, de lui faire un câlin pour la calmer, il avait giflé la jeune femme. Un geste qu’elle ne lui connaissait pas. Elle était tomber au sol sous le choc.
Et elle avait pleuré. Capucine avait pleuré parce qu’elle ne savait plus quoi faire. Elle voulait juste protéger l’homme qu’elle aimait. Elle voulait juste qu’il ne risque jamais rien et qu’il reste gentil, innocent et l’emmène voir les feuilles tombées et lui dire que c’était beau pendant qu’elle ne comprendrait pas la beauté de la chose. Elle lui avait dit qu’elle l’aimait et pour elle, il était tellement plus que les autres, tellement mieux.
Si le monde pouvait lui ressembler, à lui, plutôt qu’à elle.
C’est ce jour, où quelque chose à céder. Mais au lieu de chuter dans l’eau glaciale, ce fut un plongeon dans les eaux tièdes d’un lagon exotique. Une nouvelle vie, et de nouvelles découvertes. La solitaire n’était plus seule. La haineuse ne détestait plus tout le monde. Dans la nuit, une lampe venait de s’allumer.
Les difficultés n’avaient pas disparu, mais Capucine avait maintenant une vraie raison de les surpasser.
L'évolutionLorsque j'étais enfant, j'ai une fois entendu, au détour d'un banquet aussi silencieux que l'enterrement d'un illustre inconnu qui avait eu lieu la veille, que le sens de la vie, que le but de toute chose en ce monde, est d'évoluer. J'ignore encore pourquoi ces mots m'ont tant marqué. Je n'étais qu'une enfant qui s'ennuyait, piégée dans le monde froid des adultes. Le fait qu'ils résonnent encore de nos jours, dans les tréfonds de ma mémoire, faisant écho jusqu'au cœur, est pour moi la preuve irréfutable, qu'enfant déjà, j'avais compris que cette vie trop confortable, trop facile et trop hypocrite, celle qu'on me destinait sans jamais avoir écouté mes pleurs, était en train de me brider en tant qu'individu. Je ne pouvais grandir dans ces grands espaces vides encadrés de hauts murs de pierres ou de barrières invisibles, j'avais besoin de voir le monde. Je ne pouvais évoluer avec mes paroles dictées par d'autres, en suivant scrupuleusement le protocole à chaque geste effectué, j'avais envie de me lancer à la poursuite d'un rêve. Le sens de la vie, le but de toute chose, est d'évoluer... Ces paroles subjectives, ignorant les nombreuses années écoulées depuis le jour où elles m'étaient parvenues, m'étaient revenus comme de vieux fantômes le jour où j'ai assisté à ma toute première évolution d'un de mes Pokémons.
L'évolution est un passage d'un état à un autre. Elle peut être un progrès ou un changement, comme une transformation du caractère, du comportement ou de l'apparence. La définition est vaste, mais concernant les créatures magiques peuplant notre monde, les scientifiques s'accordent à dire qu'elle est une amélioration. J'ai compris que l'évolution de Baku, qui était alors un Héricendre, était proche au moment où son comportement a brutalement changé. Il s'était subitement fait moins coopératif, même en dehors des moments de jeux, me défiant sans m'accorder ce petit regard désolé qu'il avait autrefois, lorsque ses farces se faisaient plus problématiques qu'amusantes. C'était comme un passage à l'adolescence, suivant le cliché qu'ont les adultes, raccourci facile pour se dédouaner des problèmes sous prétexte d'un âge bête, une période de rébellion, ni plus, ni moins. Avec crainte et obligation, j'avais fini par accepter que Baku était en train de changer, que le tout petit Pokémon souriant que j'avais attrapé en guise de premier Pokémon allait devenir un être plus fort et plus indépendant. Un être différent.
Je n'avais eu pas ce sentiment d'angoisse, cette boule dérangeante à l'estomac, ce pansement insuffisant au cœur, lorsque le moment de l'évolution arriva. J'aurais pourtant parié que cet instant allait être une épreuve... Nous étions perdus dans l'ardeur d'un combat, puisant dans notre confiance mutuelle pour surprendre nos adversaires, basant notre stratégie sur le déclenchement de ce qui était aussi inévitable qu'imprévisible. C'était comme si Baku avait évolué parce que je lui avais demandé de le faire. Comme si, contre toute attention, notre lien avait été le déclencheur du changement. C'est dans les braises d'un assaut enflammé que Feurisson m'était apparu pour la toute première fois. Baku avait évolué dans l'espoir de gagner ce combat qui me tenait à cœur. Et, nous l'avons remporté.
Les jours qui ont suivi, je m'étais résiliée à accepter mon Pokémon comme il était désormais, avec son évolution et les changements qu'elle avait provoqué. Je m'étais décidée à apprendre à connaître ce nouveau Baku... Sauf que je n'avais pas eu besoin de le faire. Au-delà de mes angoisses aveugles et de mes craintes infondées, mon starter était resté le même. Qu'il soit Héricendre ou Feurisson, Baku était le même. Non, il n'avait jamais changé. Je ne le connaissais tout simplement pas encore assez à l'époque, du moins, pas sous toutes ses facettes. J'apprenais juste, lentement, mais sûrement, au fil des mois dans ce voyage au cœur de la région de Lumiris, à connaître ce petit être farceur et toujours souriant. Oui, toute chose en ce monde cherche à évoluer. Nous apprenons de nos chutes et maladresses afin de progresser, de changer ce qui doit être changé. Nous cherchons le chemin vers la lumière afin d'écarter nos peurs tapies dans l'ombre. Nous nous adaptons à notre environnement et aux êtres qui le peuplent, faisant vœu de coexistence. Nous évoluons dans l'espoir d'être une meilleure version de nous-même. Je crois que moi aussi, j'ai grandi depuis mon arrivée à Lumiris.:copyright: 2981 12289 0
Suzumi Kagawa
Dresseur·euse Nébuleuse
Messages : 15 Née le : 06/03/2003 Age : 21 Région : Galar Pokédollars : 2000 Stardust : 50 Stardust utilisés : 0 Equipe pokemon : Icone :
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Le jour où les policiers étaient venus la chercher avec Iekazu après que leur père ai tué leur mère, Suzumi s'en souvenait encore. Même si elle n'en n'avait parlé à personne. Ce jour-là, avant qu'ils ne parlent, sa mère l'avait brutalement frappé à la joue. Parait-il que sa fille l'avait mal regardé. Puis, ils étaient partis. La petite les avaient regardé faire, restant cachée dans un coin sombre, sans faire bruit. Certains étaient parfois pris d'une sorte de prémonition à l'approche d'un évènement grave. Pas elle en tout cas. Elle avait même été soulagée de les voir partir. Aurait-elle été si soulagée si elle avait sût que c'était la dernière fois qu'elle les verraient ? Après tout ils les battaient. Ils les molestaient chaque jour. Mais ils étaient ses parents. Et quelque part, elle avait espéré recevoir un jour un peu de tendresse ou juste voir les coups se raréfier. Mais non.
Les heures étaient passées, lentement. Elle était restée à s'occuper, à nettoyer un peu la maison afin qu'elle soit plus propre. Cela ne calmerait en rien la violence de ses géniteurs, mais au moins elle oubliait un peu sa souffrance et pensait à autre chose. Et puis, on avait sonné à la porte. L'un des deux était allé ouvrir et les policiers étaient entrés. Ils s'étaient montrés très gentils avec eux. Plus gentil que leurs parents ne l'avaient jamais été. Suzumi avait ressenti un espèce de grand vide intérieur à mesure que son esprit avait intégré les différentes informations. Son père avait assassiné sa mère. Pourquoi ? On cherchait encore à le savoir. Mais elle ne reviendrait jamais, c'était sûr. Lui aussi n'allait jamais revenir, du moins pas avant d'avoir purgé une bonne peine de prison.
C'est dur pour une petite fille de ressentir ce qu'elle avait ressenti à ce moment-là. De la tristesse et de la joie. Joie, parce qu'elle était libérée de de ceux qui la faisait tant souffrir depuis des années. Mais elle était aussi triste, parce que quand même, c'étaient ses parents. Et c'était un pan entier de sa vie qui s'effondrait soudainement. Elle s'était accrochée à l'épaule de son frère comme pour s'assurer qu'il était toujours là. Et les policiers lui avaient assuré qu'ils feraient le maximum pour qu'ils ne soient pas séparés. Et ils avaient pu rester ensemble, au moins un temps oui. Il n'empêche, ce fut un jour terrible. Un jour qui avaient fait naître des sentiments qu'elle n'avait pas encore oublié, bien des années après. Jour de joie et de tristesse, mêlés et entremêlés. Qui avait changé sa destiné.
Nyx Rasphodos
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Messages : 325 Née le : 28/01/1993 Age : 31 Région : Illumis-Kalos Pokédollars : 1117 Stardust : 666 Stardust utilisés : 270 Equipe pokemon : Équipe Acier
Tu as très vite trouvé ta routine, une fois installée à Nemerya. Une routine simple et carrée. le très connu métro-boulot-dodo ! Ouais… C'est pas très palpitant, tu sais. N'empêche, tu l'aimes cette routine. Elle est salvatrice et te permet de ne pas perdre pied.
Tu te noies dans le travail et la recherche par passion mais aussi car cela t'évite de trop penser au reste. Tu es partie du postulat que si toute ton attention et ton énergie étaient concentrées sur le travail, tu finiras par oublier. Tu finiras par oublier que cette solitude - que tu as pourtant choisie - te ronge petit à petit, tu finiras par oublier ces absences qui te crèvent le cœur, cette peur viscérale d'aller vers les gens, de les laisser rentrer dans ta vie.
Tu as sincèrement cru que si tu te plongeais corps et âme dans ta carrière, tu serais complètement épanouie et que ce sentiment sombre et angoissant qui s'insinue depuis des années de façon insidieuse finirait par disparaître. Tu as cru qu'enterrer tes émotions et tes problèmes seraient la bonne solution. C'est l'unique solution que tu as trouvé. Parler ? A qui ? Ton grand-père n'est plus là. Rory -ton meilleur ami - a coupé les ponts avec toi depuis des années et tes parents ne comprendraient pas. Trouver des personnes avec qui nouer des liens similaires en Lumiris ? Ça t’effraie plus qu'autre chose. Tu as peur de te perdre à nouveau, de te faire dévorer une nouvelle fois par les autres, d'être si investie auprès d'eux que tu t'en oublieras encore, de te retrouver avec de nouvelles blessures quand tu n'as toujours pas réussi à guérir les anciennes.
Tu te voiles la face, tu te convaincs que tu vas bien et que ta vie ne pourrait pas être plus épanouissante mais la réalité est que tu glisses sur une pente dangereuse et le moindre faux pas, la moindre perturbation risquerait de te faire plonger dans le gouffre. La moindre perturbation dans cette routine, aussi bien réglée qu'une horloge, pourrait déclencher un véritable maelstrom.
Malheureusement la tempête approche bel et bien. Tu n’en mesure simplement pas encore toute la portée…
Mais tout cela est bien loin de tes pensées pour l’instant. Aujourd’hui, c’est vendredi soir. Un vendredi sans garde, ce qui veut dire soirée entre fille avec Eva et Célia, tes collègues. Bien que tu aies tout fait pour rester strictement professionnelle, ces deux-là ont réussi à gagner ton affection. Eva, la mère de famille, de dix ans ton aînée, dont la douceur et l’avenance te rappelle ta mère. Celia, d’un an et demi ta cadette, dynamique, ouverte, curieuse, pleine d’énergie et toujours prête à explorer de nouveaux horizons. Elle te rappelle une certaine blonde impétueuse…
Et en parlant d’elle d’ailleurs…
Elle a décidé de refaire surface, comme ça, sans raison. Oh ! Elle n’est pas venue à ta rencontre, évidemment. C’est complètement impossible, pas après tout ce qui s'est passé. Elle t’as simplement contacté par message. Un message anodin, pour prendre des nouvelles. Un an… Ça faisait une année que tu n’avais pas eu de nouvelles de Meredith. Et la revoilà qui reprend contact. Ça n'a rien de réellement inhabituel, à vrai dire. Vous n’avez jamais réellement réussi à couper les ponts malgré la rupture, malgré les blessures infligées l’une à l'autre, malgré le fait que tu sais que vous ne matcher pas ensemble, que vous vous faites plus de tort que de bien. Et comme à chaque fois que tu reçois l’un de ces maudits messages, te voilà complètement perturbée.
Que faire ? Cette question te taraude depuis ce matin. Tu as dû faire un effort considérable pour faire ton job correctement aujourd’hui, chose assez exceptionnelle que pour le noter. Que faire ? Que faire ? Tu ne sais pas trop. Tu ne sais jamais comment agir avec elle. Parfois, tu réponds de façon quasi instantanée, parfois tu mets plus de temps. D’autre fois, quand la raison prend le pas sur le cœur, tu décides d’ignorer ses messages. Malheureusement tu finis toujours par répondre. Et c’est bien cela le fond du problème…
Tu n’arrives pas à couper les ponts tout en sachant pertinemment que c’est ce qu’il y a de mieux à faire.
- Tu vas bien, Nyx ?
Tu sursaute légèrement alors que la voix d’Eva te ramène à la réalité.
- Moui. C'est juste la fatigue. Mens-tu - La fatigue c’est pour les faibles, Nyxouille ! Ce soir, on fait la bringue all the night. Lance une Célia déjà visiblement bien éméchée à en croire le surnom utilisé.Tu lui lances un regard mi-amusé, mi-dépitée alors qu’elle revient s'installer à côté de vous et attrape son verre. Sinon les vieilles, vous comptez rester plantée là toute la soirée ? Venez danser avec moi. - Je termine ça et j’arrive ! - Très peu pour moi ! Il faut que quelqu’un garde les affaires de toute façon…
Les excuses sont faites pour s’en servir, n’est-ce pas ? Mais cela n’a pas l’air de convenir à Célia qui gonflent les joues et prend un air solennel, visiblement prête à te sermonner mais l’arrivée d’un verre juste devant toi lui coupe la chique.
- Je n’ai rien commandé. Signales-tu au serveur. - Ca vient du monsieur là-bas. Te signale le jeune homme d’un signe discret.
Celie et Eva se retournent dans la direction indiquée, de façon beaucoup moins discrète.
- Ouuuuh. Pas mal, pas mal ! Tu comptes y aller hein.
Certainement pas…
- C’est bien aimable à lui, mais j'ai bien assez bu pour ce soir. Dis-tu tandis que tu repousses gentiment le verre dans la direction du serveur. - Quoi ? Non ! Sérieusement ? Enfin… Je sais que tu es un peu timide mais c'est l'occasion de faire une rencontre sympa et on est là pour surveiller de loin Eva et moi. Sors un peu de ta zone de confort Nyxou ! C’est pas… - Célia, c’est bon je crois…
- Je pense que je vais rentrer. Dis-tu tout en attrapant ton blouson, bien consciente de plomber un peu l’ambiance.
Malheureusement, tu n’as pas le cœur à la fête ce soir. Ce soir, tu voudrais simplement prendre un vol pour Kalos et essayer de recoller les morceaux avec cette jeun femme que tu n’as pas réussi à oublier malgré les années. Tu offres un sourire désolée aux filles. Aller à la rencontre d’un inconnu, tout aussi amical et plaisant qu’il puisse être, c’est bien au-dessus de tes forces. Non, tu ne veux pas sortir de ta zone de confort, car c’est ce qui te permet de ne pas perdre pied et, surtout, tu es incapable de tirer un trait sur Meredith. Et cette constatation te déprime au plus haut point.
Tu offres un sourire désolée au jeune homme inconnu aussi. Mieux vaut qu’il tente sa chance ailleurs. Toi, tu es une cause perdue d’avance et une bombe à retardement. Tu ne le sais pas encore, mais tu viens de refuser ta seule porte de sortie.
C’est fou de voir comme un même endroit peut complètement changer d’ambiance en fonction de l’heure ou du temps…
Ryoma a toujours été fasciné par ce phénomène. C’est un fait qu'il a découvert en contemplant les jardins de Madame Imagawa. Elle lui avait dit un jour qu’un jardin kantonais devait se voir cinq fois. Une fois à chaque saison et une fois sous la pluie. Elle lui avait appris à contempler, entendre, sentir, à apprécier la beauté de la nature et des choses simples. Après cela, les jardins sont, de loin, devenus l’endroit qu’il a préféré au sein de la demeure Imagawa.
Par la suite, le yakuza s'est mis à observer sous toutes les coutures les endroits qu’il a eu la chance de visiter. Sachant en apprécier chaque nuances, chaque variations et chaque changement. Nemerya n’a pas fait exception. Il a pris le temps d’apprécier cette ville grouillante de vie de jour comme de nuit. Travailler en intérimaire, lui a permis d’en découvrir les moindres recoins, de s’y balader à toute heure du jour ou de la nuit.
Ce soir encore, il profite d’une petite balade nocturne, alors qu’il a décidé de faire le trajet de retour jusqu’à chez lui à pied. Le printemps pointe le bout de son nez et rend les nuits un peu moins froides bien qu’encore fraîches. Cigarettes aux lèvres, il déambule tranquillement. Il est serein, pour une fois. Pas de fantômes pour venir le hanter, pas de souvenir qui viennent tronquer la réalité. C’est pour ça qu'il aime autant ces marches contemplatives. Elles font taire le vacarme de ses mornes pensées.
C’est du moins le cas jusqu’à ce que des pleurs et des éclats de voix retentissent.
- Rentre dans cette voiture, j’te dis ! - Je suis désolée, je t’en prie…
Devant lui, un couple. Lui semble être de la pire espèce, a certainement trop bu vu sa démarche qui tangue un peu et n’hésite pas à mettre un coup à sa partenaire pour la convaincre de rentrer dans le véhicule. Elle.. . Elle est pieds nus, seulement couverte d’une longue nuisette qui est loin de la protéger de la fraîcheur de la nuit, son visage est décoré d’une belle ecchymose et ses yeux larmoyants se remplissent de honte à la vue de Ryoma qui s’arrête un instant.
Son sang se glace alors qu’il se pétrifie sur place. Oh… Il est yakuza, il a vu pire qu’un homme battant sa femme. Des scènes comme ça, il en a vécu des dizaines, quand il était enfant. C’est presque la normalité. Ce sont ses mots, à elle, à cette pauvre femme qui le tétanise littéralement. Sa mère a eu les mêmes avant qu’elle…
Ça recommence…
J’ai beau boucher mes oreilles, je les entends. Les coups, les insultes rageuses de mon père, les pleurs et les suppliques de ma mère. Les mains sur les oreilles, les yeux rivés sur le mur, je voudrais être ailleurs. Je pense naïvement que si je n’entends pas et que je ne vois pas, tout cela ne sera qu’un horrible cauchemar mais l’écho des coups de mon père, des râles plaintifs de ma mère et leurs ombres dansant sur le papier peint défraîchi de la cuisine, à la manière d’un spectacle d’ombre kantonaise me prouve le contraire. Je devrais bouger, défendre ma mère. Mais j’ai peur, si peur… Prenant mon courage à deux main, je fais mine de me retourner.
- Reste face contre le mur toi ! Tu vois ?! C’est de ta faute si ce môme ne m'écoute pas. Sale putain !
Les coups résonnent encore plus fort. Tétanisé, je n’ose pas m’interposer. Il frappera encore plus fort sur maman après ou alors il me tuera. Et si je prenais ce couteau qui traîne là ? Si je suis assez rapide, j’arriverai peut-être à le planter avant qu’il ne m’attrape ?
Je sursaute alors qu’un grand fracas résonne. C’est la table du salon, elle vient de se briser. Qu’est-ce qu’il s’est passé ? Je ne sais pas mais le sang a éclaboussé le mur que je fixe depuis je ne sais depuis combien de temps. Tout se fait subitement calme. Les pas titubant de mon père se font entendre un instant avant que la porte d’entrée ne vrombisse dans un grand fracas. Ca y est… Il est parti… Je me retourne aussi vite. Il faut que je m’occupe de maman !
-Ma…Maman…?
Je m’approche avec précaution alors qu’elle repose inerte au milieu des débris de la table de salon. Il y a du sang… Tant de sang… Et pourquoi son regard est si vide…?
Tous les muscles de son corps se tendent alors que son instinct lui crie d’accourir au secours de cette femme. Pourtant, vu de l’extérieur, Ryoma semble être d’un calme impassible. Il avance tranquillement, comme s’il ne se passait rien d’anormal sur ce trottoir qu’il est en train, comme s’il n’avait pas remarqué le couple, il fait comme s’il n'entendait pas les insultes, les suppliques. Comme autrefois…
Mais alors qu’il fait mine de dépasser les deux amants maudits et qu’un nouveau coup menace de tomber, sa main vient saisir le bras au sommet duquel trône un poing menaçant.
- Qu’est-ce que tu me veux glandu ? Dégage, ce n'est pas tes affaires. Lui lance l’homme alors qu’il tente de se dégager de la poigne du Kantonais. - Il est tard, vous allez déranger vos voisins avec tout ce raffut. Et ça trouble ma marche… - Qu’est-ce tu racontes ?! Dégage avant que je carre mon poing dans ta sale tronche déjà tout défigurée.
Son poing le démange alors que le visage de son géniteur vient se superposer à celui de cet être abject mais il reste de marbre. Son jeune maître à dépenser une somme folle pour enterrer son casier judiciaire. Ca serait bête qu’il ressorte pour quelque chose qui ne le concernent même. Et puis ? Il le passe à tabac et ensuite ? Que va-t-il ensuite se passer pour cette pauvre fille ? Elle recevra deux fois plus de coups. Il connaît la chanson…
Son regard se plante un instant dans celui de la victime. Il est rempli de peur et d’appréhension. Profitant que son bourreau lui tourne le dos, elle murmure des mots silencieux.
Partez, s’il vous plaît…
Que fait-il au juste ? Il n’est ni un justicier, ni un chevalier servant. Il n’a rien pu faire pour sa mère, ni pour sa seconde famille et son seul amour. Pourquoi les choses changeraient cette fois. Une dérouillée ne règlera malheureusement pas le problème. Ca risquerait même d’empirer les choses. C’est d’une aide solide dont a besoin cette femme et ça… C’est malheureusement une chose qu’il ne peut pas lui apporter. Il n’a pu sauver personne, pourquoi cela changerait ?
Il lance un autre coup d’oeil vers la femme. Elle secoue la tête de droite à gauche, lui signalant de ne pas en faire plus. Alors, Ryoma se plie à la demande muette et s’écarte avec ce même sentiment d’impuissance que celui qu’il avait lorsqu’il était enfin. Finalement, rien n’a changé depuis cette époque.
He was a boy She was a girl Can I make it any more obvious?
le 24 mars 2022
« Eh bien ma p’tite dame, c’est ta première fois ici? »
Dire que Kyo était une boule de nerf serait vraiment un euphémisme; son visage était rouge de gêne, ses mouvements maladroits, et il avait enfoncé la capuche de son hoodie fait main loin sur son visage, comme si ce simple geste ferait qu’on ne le reconnaitrait pas. Mais vraiment, qui aurait-il pu croiser ici qui le connaissait? La petite shop qui vendait des skateboard était à trois quartiers plus loin que le sien, et accoutrée de la sorte, personne n’aurait l’audace de croire qu’il était… lui. Alors il tenta de se redresser un peu (du haut de son mètre cinquante-cinq) pour se donner plus fière allure, et il dit d’une petite voix :
« Monsieur » fit Kyo du bout des lèvres, son regard se posant sur tout sauf l’homme.
« Tu peux m’appeler Jean » fit l’homme, qui crû là qu’il souhaitait l’interpeller. Enfonçant ses petits poings dans les poches de son haut, Kyo se braqua un peu et corrigea l’homme; « Non, je veux dire, moi j’suis un monsieur » L’homme lui jeta un petit regard, silencieux pour un moment, avant que son sourire de vendeur ne revienne sur son visage. « Ah! C’est ta première fois ici, p’tit bout? » fit l’homme sans plus de chichi, et une drôle de sensation se propagea dans le corps de Kyo, entre le soulagement et la satisfaction, une sensation de chaleur qui se répandait dans son torse. Lui qui avait si peur qu’on voit clair dans son jeu pour ainsi dire, le voilà validé si facilement. Ça posa un sourire timide sur ses lèvres, et lui donna un peu plus d’assurance.
« Oui, c’est la première fois » acquiesça-t-il, se trémoussant sur place pour regarder les longues lignées de skateboards autour de lui. « Eum, j’ai fait quelques recherches pour les spécifications que je veux » dit-il, et ça mit un sourire mutin sur le visage de l’adulte devant lui. Il ne dit rien, l’écoutant; « J’ai fait pas mal de recherchers sur le net, et j’crois avoir trouvé ce qu’il me faut, mais… » il pointa les divers formes, grandeurs, longueurs de skateboard, et finit par dire : « Mais je ne saurait même pas comment trouver ce que je cherche »
« T’inquiète » fit l’homme, d’une familiarité qui troublait presque Kyo, qui n’y était pas habitué encore. « Je suis là pour ça. Dis-moi donc ce que tu cherches, et on le montera selon tes spécifications. Puis si y’a un truc qui va pas, je te le dirai, d’accord petit? Commence dont par le type de planche que tu cherches, et on se dirigera dans la boutique » Le dit petit hocha simplement de la tête, docile. Le simple fait qu’on lui fasse confiance pour dicter ce qu’il voulait était à quelque part très validant, et Kyo aimait qu’on ne tente pas de lui dire ce qu’il lui fallait. Après tout il avait fait des semaines entières de recherche pour ce moment!
« Je cherche une planche classqiue de type popscicle » dit Kyo, qui immédiatement fût amené vers une section de la boutique où les planchons avaient une la même forme à la tête et à al queue. L’homme lui dit; « C’est une bonne planche si tu veux faire des acrobaties » et Kyo hocha de la tête; « Oui, c’est ça. Je suis que c’est plus difficile à manier qu’un longboard, mais pour ce que je veux en faire, je préfèrerais commencer directement sur une planche comme ça. » Il leva son téléphone pour le présenter à l’homme, disant : « Ça, se sont mes mesures, enfin ma hauteur et ma pointure » L’homme siffla, comme impressionné, avant de lui dire : « Eh bah p’tit homme, quand tu dis que tu viens préparé, tu rigoles pas. Attend un peu, je vais te trouver ça. T’es un peu petit, mais à la limite je pourrais te trouver ça dans les plus grandes tailles de gamin. »
Kyo esquissa une moue boudeuse, que l’homme ne vit pas; personne n’aime se faire dire qu’il entre dans les tailles pour enfant, hein! Mais l’homme, sans s’arrêter, lui dit; « Après c’est aussi bien, les planches pour jeunes sont bien moins dispendieuses » et pour Kyo qui n’avait pas un très gros budget, ça sonnait comme de la musique à ses oreilles! Finalement, c’était pas si mal… L’homme lui sorti un planchon adapté à ses mesures, et l’artiste passa sa main libre contre le grain du grip tout neuf. La planche en tant que soit n’avait rien de spéciale, faite de bois non vernis.
« Si tu veux, je peux t’en commander une avec un design, sur le deck, j’en ai quelques-uns en commande que je peux te montrer »
Kyo hocha négativement de la tête, un sourire heureux s’étirant sur son visage. « Non merci, je préfèrerais la peindre moi-même »
« Ah, un artiste! Eh bien, si tu le fais, n’oublies pas de sceller ta p’tite œuvre avec un vernis qui résiste aux intempéries. Crois-moi, ça va te sauver » Kyo hoche de la tête, notant mentalement la recommandation de l’homme, puis l’ajoutant à la hâte dans ses notes sur son téléphone. « Est-ce que tu sais ce que tu veux comme trucks[/i[ » continue l’homme en retournant derrière son comptoir, ouvrant des tiroirs pour en sortir les dits trucks qui étaient appropriés pour sa grandeur de skateboard. Kyo se pencha vers la sélection, hésitant, puis pointa un des trois mécanismes devant lui. « Ceux-là, ce sont bien des low, n’est-ce pas? » s’enquit le jeune homme, incertain. Le large sourire de l’homme étant communicatif, Kyo finit lui aussi par sourire de manière très honnête. « Ce sont des lows, oui » confirma l’homme avant de ranger les deux autres paires de trucks, avant de sortir des quatre roues. Cette fois-ci, pas de manège, l’homme était assuré de son choix.
« je te conseille ces roues-là. Elles sont un peu plus dures, parfaites pour la rue. Elles font 53mm, si ça te dit quelque chose »
Kyo hocha à nouveau docilement de la tête. Ça ressemblait assez à ce qu’il cherchait pour qu’il ne fasse pas de chichi. Satisfait, l’homme assembla les roues aux trucks, puis les trucks au deck. Il testa la souplesse de la planche, puis la tendit à Kyo avant de lui dire : « Viens, on a un petit espace à l’arrière pour tester, on va voir si elle te convient »
Positivement radieux, Kyo le suivis, skateboard sous le bras. Et si la première tentative manqua de grâce, il prit vite le tour, comme on dit; c’est qu’en tant que danseur il avait déjà un bon core, et ça l’aidait passablement à se garder en équilibre. Il y avait quelque chose de vraiment exaltant à sentir les roues sous ses pieds, et l’homme, amusé par sa joie incontrôlée, lui proposa même de venir les jeudi soir pour suivre quelques cours gratuits entre néophytes.
Déjà un an que Dalia est à Lumiris. Tout ça est passé si vite. Je ne dirais pas qu’il y a un événement plus qu’un autre qui l’a marqué, mais plusieurs qui ont son importance tous dépendant l’un de l’autre. Cette événement marque le début, même dans les premières minutes de son arrivé à Lumiris. Il s’agit de sa rencontre avec Maxim Loyd.
Leur rencontre n’était pas des plus ordinaires en partant. Le Magicarpe de Dalia à provoquer en combat l’un des pokémons du jeune homme. Il a surtout attaqué sans crier gare. Suite à l’agissement de son pokémon, le premier réflexe de la jeune femme n’est même pas de s’excuser, mais plutôt de demander un combat au jeune homme. Bien qu’il fût surpris, il ne refusa pas. Le combat à été vite plié. Avec un Magicarpe qui ne connait rien d’autre que trempette, c’était couru d’avance.
Malgré ton impolitesse du début, il a même proposé de soigné son pokémon, qui a été empoisonné par l’attaque de son Qwillfish. La rencontre ne s’est pas arrêtée là. Maxim avait décidé de la raccompagnée jusqu’au ferry qui menait à la prochaine ville, là où elle pourrait soignée son pokémon dans un centre pokémon. Il n’avait pu que ralentir la progression du poison.
Malheureusement, Dalia avait été repéré par des braconniers sur le bateau et qui en voulait à son pokémon chromatique. C’est connu, les écailles dorées valent leurs prix sur le marché noir. Entêter et habitué d’avoir affaire à eux, Dalia pris la fuite. Elle ne voulait pas impliquer un inconnu dans ses problèmes. Par contre, le brun était tout aussi entêter, il l’a suivi dans le but de l’aider, mais les bandits avaient des pokémons plus fort et ils prirent le dessus sur Nova. La foule s’était amassée autour du trio de braconnier et du jeune homme, mais ne tentais rien.
La jeune femme avait réussi à déjouer les sbires, mais voyant l’agitation, elle se doutait qu’il se passait quelque chose. Impuissante, elle fit appelle au agent de sécurité du port. Qui eux reprirent la situation en main et arrêta le trio de malfrat. Tout deux furent pris en charge et amener à l’hôpital de Nemerya. Le lendemain, Dalia et Maxim se quittèrent.
Ils se recroisèrent par hasard plusieurs fois et d’autre fois où c’était prévue. Une forte attirance c’était créer entre les deux sans pourtant les assouvir. Il ne faisait que se tourné autour et parfois se repoussait l’un l’autre. «Fuit moi, je te suis, suis moi, je te fuis.» C’est une phrase que l’on pourrait donner comme définition de leur relation sur plusieurs long mois.
Toujours habitué à refouler ses sentiments, Dalia prit beaucoup de temps à réaliser ce qu’elle ressentait pour le jeune homme. Elle ne le réalisa que lorsque lui décida à lui avouer ses sentiments en premier. Ils se laissèrent consumer par leur amour mutuel, mais cela ne dura qu’un temps. Avant de se retrouver devant ces aveux, tout deux c’était éloigner. Dalia lui avait dit la dure vérité sur sa famille et sur elle. Pendant ce temps, Maxim avait pris la décision de quitté Lumiris dans les semaines à venir.
Le hasard les avait tout deux réunis une semaine avant son départ. Le couple ne dura qu’une semaine, mais une semaine fusionnelle et des adieux déchirant. Le départ laissa un grand vide et un grand sentiment d’abandon dans le cœur de la Dalia. C’était la première fois qu’elle tombait amoureuse.
Même si l’expérience fut courte et brutal, cela eu un grand impact sur elle. Elle est désormais plus en phase avec ses émotions et les laisse beaucoup plus sortir qu’avant. Sans cette expérience, elle n’aurait jamais réalisé d’elle-même qu’elle éprouve désormais, à nouveau, ce genre de sentiments pour quelqu’un d’autre. Sa rencontre avec Maxim, fut un événement important et marquant.
"Il avait 20 ans, elle avait 28 ans. Il était naïf, elle était fourbe. Il était apprenti archéologue, elle était sa supérieure. Il est tombé amoureux, elle l’a manipulé."
Lysandre a toujours été friand d’archéologie, mais il a aussi été un jeune homme de 20 ans avec des hormones agités. Durant toute sa scolarité à l’université, il n’avait pensé qu’à décrocher son diplôme pour devenir archéologue mettant de côté toute relation amicale ou amoureuse de côté. Mais un homme reste un homme et il ne resta pas indifférent au physique de sa supérieure lorsque celle-ci l’engagea comme apprenti archéologue. Ayant reçu une mention de prestige lors de la remise de diplôme, il fut rapidement remarqué, mais son dévolu tomba sur Mme Sakuyaki, archéologue réputée pour ses nombreuses recherches sur le comportement pokémon. Lysandre voulait travailler avec les meilleurs, c’est pour cette raison qu’il accepta d’aller travailler pour cette femme.
Elle était fort enthousiaste à l’idée de travailler avec Lysandre qui, bien que seulement un apprenti archéologue sortant franchement de l’école, avait des idées de grandeur. Avant même la fin de ses études, il avait débuté des recherches sur les cristaux Z. Il avait souvent entendu son père en parler, travaillant dans un laboratoire, il travaillait avec d’autres scientifiques dont certains venants d’autres régions du monde. Lysandre fut aussitôt intéressé par ces petits cristaux qui dégageaient une forte énergie en présence de pokémon. Grâce à l’argent de sa famille, il pu s’acheter des cristaux Z provenant de marchands itinérants qui voyageaient de région en région.
Il avait évoqué à sa supérieure son envi de faire des recherches sur les cristaux Z et plus particulièrement la provenance de cette énergie ainsi que les effets sur les pokémons. Cela attira la jeune femme qui lui proposa son aide dans ses recherches. Étant seulement qu’un apprenti, il accepta toute l’aide que pouvait lui apporter sa supérieure! Elle accepta même de subventionner ses recherches : la famille de Lysandre refusa de mettre l’argent nécessaire dans les recherches de leur fils en spécifiant qu’il devait se débrouiller seul tout comme l’avait fait son père.
Mme Sakuyaki était d’une grande « aide ». Elle donna des astuces au jeune homme pour obtenir des résultats efficaces, même si cela voulait dire torturer de pauvre pokémon pour voir les effets des cristaux Z sur eux. Lysandre, perplexe au début, se laissa finalement convaincre que pour accomplir de véritable découverte, il fallait sortir des sentiers battus. Elle donna pour exemple l’avancer de la médecine : elle ne se fit pas de manière douce, des innocents furent charcutés vivants pour que la médecine puisse réellement avancer d’un grand pas. Sans qu’il ne s’en rende compte, Lysandre se faisait attiré dans les filets de sa supérieure. Plus le temps passait à ses côtés et plus Lysandre ressentait une forte attirance pour sa supérieure : était-ce de l’amour ou bien seulement la possibilité qu’il puisse atteindre ses buts grâce à elle? Ses recherches avançaient bien, il permit d’apprendre que la puissance des cristaux Z atteignait leur pleine capacité en contact avec un pokémon qui possède un fort lien avec son dresseur. Plus ses recherches avançaient, plus sa supérieure utilisait ses charmes sur son élève jusqu’au jour où :
- Est-ce que tu m’aime Lysandre?
Lysandre avait été surpris par cette question. Il ne pouvait pas non plus ignorer cette tension physique qu’il ressentait pour sa supérieure. Sans savoir pourquoi, il avait l’impression qu’un lien s’était créé entre lui et Mme Sakuyaki depuis qu’il avait commencé à travailler pour elle. Cette question voulait-elle dire qu’elle ressentait la même chose pour lui? Naïf qu’il était, Lysandre traversa la ligne interdite et succomba au charme de sa supérieure.
Tout ceci était trop beau pour être vrai! Moins de quelques jours après avoir succomber à l’interdit et avoir couché avec sa supérieure, celle-ci lui plongea un couteau dans le dos. Elle récupéra tous les résultats de recherches de Lysandre et se les appropria. Elle coupa ensuite les fonds pour permettaient à Lysandre d’avancer dans ses recherches et comble de malheur, elle l’accusa d’avoir abusé d’elle après avoir montré une vidéo truquée faite la soirée où Lysandre fut attiré dans les bras de la veuve noire. Lysandre appris à la dure qu’il ne fallait pas faire confiance à tout le monde et qu’il y avait parfois des personnes malhonnêtes prêtes à tous pour atteindre leur but quitte à devoir utiliser les autres pour devenir célèbre.
Heureusement, Lysandre pu se tourner vers la team Galaxy qui lui permis de poursuivre son travail archéologique à condition seulement qu’il fasse les recherches qu’ils lui ordonnaient de faire. Comme son nom fut salit par les fausses accusations de sa supérieure, la team Galaxy accepta de laver son nom en causant un « accident » à Mme Sakuyaki qui péri dans les flammes de sa maison. Lysandre pu ainsi monter les échelons et devenir un archéologue reconnu avec le soutien dans l’ombre de la team Galaxy, mais à quel prix?
Depuis ce jour, Lysandre ne fit plus confiance en personne. Il adopta même quelques traits de caractère de sa supérieure comme la manipulation d’autrui pour atteindre ses buts, mais aussi les pratiques douteuses tels que la cruauté envers les pokémons ainsi que le braconnage.
TW brève mention de sang et mort d’un personnage (PNJ)
Une explosion…
C’était par une explosion que cette nuit cauchemardesque avait commencé. La centrale électrique de Voltapolis avait été attaquée. Par qui ? Yukiya n’en avait aucune idée à ce moment-là, même s’il soupçonnait qu’il s’agissait d’un coup de la Team Mistral. La seule chose dont il était certain, c’était qu’il ne pouvait pas fuir. Il devait aller aider. Parce qu’il avait toujours eu la volonté d’être utile aux autres. De plus, venir en aide et protéger les gens et les Pokémon était son devoir, même s’il n’était encore qu’un apprenti ranger.
C’était également par sa propre volonté qu’il s’était engagé pour faire partie d’un groupe chargé de secourir des otages.
Ils étaient neuf lorsqu’ils étaient entré dans la central. Malheureusement, les choses allaient rapidement se corser. Dans l’optique de secourir le plus d’otages possible en un minimum de temps, la Championne Coordinatrice qui menait leur groupe avait dû prendre une décision.
Ils n’étaient plus que quatre lorsqu’ils avaient grimpé l’escalier qui les mènerait dans la prochaine pièce.
Le groupe était arrivé dans une salle qui semblait être une cafétéria. Seulement, avec les tables arrangées de façon étrange, la faible lumière rouge qui éclairait à peine l’endroit, un vent froid de plus en plus oppressant et la porte par laquelle ils étaient entrés qui s’était refermée soudainement derrière eux, l’ambiance qui se dégageait de l’endroit était assez glauque.
Et s’il n’y avait eu que ça… Oh, non. Les cris à glacer le sang, les bruits de chaînes, leur seule source de lumière qui s’était éteinte…. Yukiya et ses camarades n’étaient pas au bout de leur peine. Piégés dans cette pièce, le cauchemar ne faisait que commencer.
L’un des antagonistes principaux de cette triste histoire n’avait pas tardé à se révéler. Un individu excentrique aux allures de psychopathe. Il s’était par la suite enfui, mais il n’allait pas facilité le travail du groupe de dresseurs venu au secours des otages.
Ils avaient bien failli être congelés par l’un des Pokémon de l’antagoniste, puis, plus tard, alors qu’ils avaient brisé une palissade faite de tables en bois et de glace, c’était un immense Steelix qui avait manqué de les écraser sous sa masse.
Entre temps, l’individu aux allures de psychopathe était revenu avec la nette intention de se battre. Ce fut à ce moment-là qu’une femme qui semblait être l’une des otages… ou sa complice, se révéla pour se disputer avec lui. Puis, voilà qu’après quelques échanges l’homme en vint à utiliser l’un de ses Pokémon contre elle. Si la première idée de Yukiya fut de les laisser s’affaiblir pour tenter de les neutraliser, il choisit finalement d’essayer de trouver un moyen de rejoindre les otages.
Malheureusement, cet affrontement entre l’homme psychopathe et la femme était factice. Les deux antagonistes étaient bel et bien de mèche pour piéger une nouvelle fois le groupe de dresseurs. Mais soudain, alors que le combat semblait s’engager entre ceux-ci et les deux criminels, une buée noire avait enveloppé toute la pièce. Et lorsqu’elle s’était dissipée, les deux antagonistes avaient disparus avec leur Pokémon, ne laissant entendre que le rire du psychopathe.
Et puis un hurlement déchirant s’était fait entendre. Un hurlement de terreur pure… de mort. Yukiya s’était précipité sans réfléchir dans la pièce où se trouvait son Feunard d’Alola, car c’était bien son Pokémon qui venait de hurler.
Et là…
Là, il ne pu que constater le funeste spectacle qui l’attendait. L’une des otages était morte… de façon horrible. Son corps était méconnaissable et l’odeur de bolognaise qui flottait encore dans l’air ne parvenait pas à masquer celle du sang. Bien qu’en état de choc, Yukiya était parvenu à garder suffisamment de lucidité pour avancer jusqu’à son compagnon pour tenter de lui offrir un peu de réconfort. Le pauvre Pokémon n’était pas physiquement blessé, mais vraiment choqué par cette scène macabre.
Ensuite, le jeune homme s’était attelé à libérer les deux otages encore vivants. A son tour, le Feunard d’Alola était venu réconforter son dresseur dans cette épreuve difficile. Et d’après ce que Yukiya avait pu entendre à travers sa radio, les nouvelles étaient vraiment mauvaises. La centrale risquait d’exploser.
Malgré cette situation dramatique, le jeune homme avait choisi de poursuivre la mission de sauvetage, car il y avait encore peut-être d’autres otages. De plus, il voulait retrouver l’une de leur équipière qui avait disparu.
Alors, il avait demandé à son Gallame d’évacuer les otages vivants qu’ils avaient retrouvé, avant de se diriger vers une porte entrouverte. Cette porte donnait sur un long couloir. Yukiya y avait retrouvé ses deux équipiers restants.
Dans ce couloir lugubre, ils n’étaient plus que trois. La bonne nouvelle, c’était qu’ils avaient retrouvé cinq autres otages, qu’ils avaient pu secourir et évacuer. Les mauvaises, c’était que les réacteurs étaient en surchauffe, que leur équipière était toujours introuvable et qu’il y avait des mécanismes qui semblaient être des bombes qui étaient disséminés à plusieurs endroits.
Ce fut après quelques communications radio avec d’autres groupes de dresseurs qui intervenaient dans d’autres endroits de la centrale que Yukiya s’était élancé dans le couloir à la recherche de leur équipière disparue. Malheureusement, il n’y avait aucun signe d’elle nulle part et le temps manquait.
Ils devaient vite fuir la centrale, maintenant. C’était ce que la Championne Coordinatrice avait dit à travers la radio. Yukiya ne voulait pas abandonner les recherches et laisser leur équipière derrière. Mais il n’avait plus le choix. Il devait partir.
Et ainsi, il avait fait demi-tour.
Il avait traversé le couloir, puis la cafétéria à l’aide de ses Pokémon qui déblayaient le passage. Il avait ensuite descendu les escaliers et avait traversé les couloirs de la centrale jusqu’à ce qu’il atteigne enfin la sortie.
Une fois dehors, il pouvait voir les lumières rouges et bleues des véhicules de police clignoter. On était venu le voir afin de s’assurer qu’il allait bien. Puis il avait continué à déambuler, avec l’espoir de voir leur équipière ou que quelqu’un l’avait trouvé.
Yukiya avait fini par apprendre avec un immense soulagement que la jeune fille avait été retrouvé saine et sauve par un groupe de dresseur qui était intervenu dans les laboratoires de la centrale.
Et finalement, il avait quitté les lieux en direction d’un Centre Pokémon pour que ses Pokémon et lui puissent s’y reposer. Mais submergé par les souvenir de tout ce qu’il s’était passé, il n’était pas parvenu à trouver le sommeil, cette nuit-là.
Mara Lefebvre
Dresseur·euse Éclipse & Administrateur·rice
Messages : 179 Née le : 04/04/2000 Age : 24 Région : Galar Pokédollars : 785 Stardust : 510 Stardust utilisés : 100 Equipe pokemon : Icone :
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Des éclats de voix - les parents applaudissent l'exploit des douze bougies soufflées d'un seul coup. Tu as fait un vœu ? Sans un mot, la gamine hoche la tête, avec une vigueur à s'en déboiter les cervicales. Toutes les années le même. Il ne se réalise jamais. Mais elle les accumule quand même, comme pour additionner, un jour, le pouvoir de tous les vœux qu'elle aura faits. Ceux de ses anniversaires, celui qu'elle a murmuré le jour où elle a trouvé un trèfle à quatre feuilles, ceux qu'elle fait dans sa tête chaque fois qu'on lui dit qu'un cil est sur sa joue, celui qu'elle a fait la seule fois de sa courte vie qu'elle a aperçu une étoile filante traverser le ciel. Toujours le même.
Joyeux anniversaire ! Si elle sourit, son cœur est un peu moins à la fête. Son anniversaire tombe un mercredi - tous ses copains sont occupés. Mathilde est à l'équitation, Julian est au foot, Marie et Valentine sont à l'anniversaire d'une amie de leur ancienne école, Jonathan est malade, et Alexandre purge ses heures de colle en salle d'étude au collège. Ils sont tous invités pour samedi - mais samedi, c'est pas pareil. Samedi, ce ne sera plus le quatre avril. Samedi, il y aura beaucoup de rires, et plein de joyeux anniversaire, mais elle s'en fiche un peu. Même des cadeaux, même du gâteau et des bonbons. Mais elle est contente, la gamine, parce qu'elle pourra faire un autre vœu. Même si elle s'excusera de le faire, celui-là ; parce que ce ne sera plus vraiment son anniversaire, et elle ne voudrait pas fâcher la fée des vœux si elle en demande un peu trop. Elle s'excusera d'être égoïste et opportuniste (même si elle sait à peine ce que ces mots signifient, elle a regardé dans le dictionnaire et se rappelle à peu près) - mais elle lui demandera quand même d'accueillir sa requête et s'y répondre. Tu peux prendre ton temps, tu sais… Mais j'ai vraiment hâte quand même.
Mais ce mercredi c'est compliqué ; et elle ne sait pas trop dire, l'enfant, pourquoi elle est moins enjouée. Pourquoi ça devient difficile, les anniversaires, les applaudissements de ses parents dans le silence d'une maison trop grande pour trois (une enfant et deux absents). Elle n'en veut pas à papa ni à maman - ils ne font pas exprès ; ils ont même posé leur journée pour être avec elle cet après-midi, juste pour célébrer. Mais c'est différent. Elle voudrait autre chose ; elle voudrait un peu trop.
Joyeux anniversaire ! Elle jette son regard de l'autre côté de la fenêtre ouverte. Le vent frais de Ludester fait danser les rideaux blancs. Le ciel est bleu - les Minisange chantent dans le lointain de la ville. Son vœu est adressé à cet horizon sans nuages - elle espère que quelqu'un l'entende et, un jour, lui réponde.
Joyeux anniversaire ! - mais moi, tu sais, fée des voeux, je voudrais un frère à qui le souhaiter tous les ans.
♥
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Liu Lán
Dresseur·euse Météore
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Ça faisait déjà quelques années, mais je me souvenais déjà de cet évènement. Notamment car c’était pas fun du tout. Un tournant désagréable, plein de mauvaises émotions. Du changement que j’avais certainement pas prévu.
J’étais jeune, encore vachement crédule et surtout trop positif. Je penserais que tout se passerais bien. Qu’on allait m’accepter comme je l’étais. Et surtout, que ça allait pas finir comme ça. Alors que comme un idiot, je voyais pas que j’avais toute les raisons devant moi pour voir que ce serait le total contraire.
Enfin, je relevais comment je me sentait. Comment cette identité qu’on m’avait assignée me collais pas du tout. Naturellement, innocemment.
Mes parents refusaient d’accepter que je ne fusse pas leur petite fille toute mignonne. Que c’était pas ça, mon identité. La dispute avait vite montées en intensité. J’étais colérique, ça aidait pas. Encore pire qu’à présent. Puis, sans que je m’en rende compte, je perdu tout ça.
Ce foyer, cette vie confortable qui m’avait jamais vraiment convenu. Je m’étais jamais senti très à l’aise dans ce milieu mondain, constitué de faux semblants et d’hypocrisie. Néanmoins j’avais quand même pas bien vécu qu’on m’y arrache de force. J’étais même pas majeur, pourtant ma famille avait décider de m’effacer de leurs vie, comme on efface une erreur à coup de gomme. C’était un peu ce que j’étais. Dehors, sans un sou.
Sur le coup, j’avais ressenti beaucoup de choses. De la panique, de la nervosité … mais surtout, beaucoup de colère. Car je pensais que pour une fois, on allait me comprendre et m’accepter. Pas me forcer des trucs que j’aimais pas. Et parmi tout ce flot d’émotions, l’envie de m’en sortir sans eux. De toute façon, j’avais clairement pas le choix : on voulait plus de moi, de cette gêne que j’étais devenu. Très bien. J’allais me débrouiller seul.
J’avais 16 ans à peine. Tout avait changer ce jour-là, sans que j’aie le contrôle. On m’aida à m’en sortir, ne serait-en m’hébergeant un temps. Les mois passèrent, puis les années. Je commençais à me débrouiller, à faire des petits jobs pour m’en sortir. Je rencontra mon premier Pokémon… c’était pas si mal.
Ouais, ça commençais à dater, maintenant. J’avais évoluer entre temps, mais je me demandais si j’aurai pu faire quelques choses différemment. Même si j’essayais de pas y penser, j’avais toujours quelque regret. Je crois que ma famille me manque encore un peu, dans le fond.
Une promesse donnée est une entraveSous les nuages nuancés par un rouge profond, sur le sable fin face aux murmures de la mer, un « au revoir » imprudent avait glissé de mes lèvres.
Indifférent à la poésie de cet instant, au coucher du soleil après des adieux, le temps continuait de nous glisser entre les doigts. Sans m'en rendre compte, j'avais serré les poings. Comme si, à la seule force de mes mains délabrées, j'étais capable d'être plus qu'une simple vie, au-dessus d'un insignifiant grain de sable ignorant tout de la grandeur des dunes. Je crois, qu'à elle seule, ta façon de me regarder suffisait à me faire sentir océan. Les mots et toute leur fatalité avaient été prononcés. Maintenant, qu'allons-nous devenir ? Vas-tu vraiment me tourner le dos, marcher seule sur ce rivage solitaire et rentrer chez toi ? Tout me ramènerait alors au début, à ces nuits où je n'arrivais pas à dormir.
Mes pensées étaient troublées par ton souffle trop proche alors, je cherchais désespérément une raison. Une prolongation à nos déraisons, un détour imprévu vers nul part, une promesse que je n'arrivais pas à tenir, quelque chose, n'importe quoi. Ma main aveugle s'en était aller capturer la tienne, sans la trouver. Je me sentais misérable et humain, relevant la tête sans conviction, cherchant un semblant de réconfort ou une lueur de courage dans la féerie de tes yeux verts. Un léger frisson avait parcouru ma nuque. Peu importe comment je les regardais, je n'y voyais que le déferlement d'une tempête mal contenue, de celle qu'on adopte lorsqu'on est blessé. Les derniers scintillements du jour effleuraient négligemment nos silhouettes abandonnées sur la page, prêts à nous oublier, comme le reste du monde, à l'approche du voile sombre de la nuit.
Un arrêt soudain. Un cran que l'horloge ne parvenait pas à franchir. Je crois qu'à cet instant, j'avais brusquement réalisé, que cette fois-là, celle où je m'étais détourné de toi, me convainquant que tu n'avais pas ta place dans ma solitude, tu ne m'as pas abandonné. La douleur s'en était allé. Le déchaînement dans ma tête s'était tu. Ma main avait finalement trouvé le chemin vers la tienne. J'avais déniché nos secrets, ces nouveaux sentiments que l'amour trahit. Tout prenait enfin un sens, une forme, dessinant un cercle parfait. Si j'ai ma place en ce monde, c'est à tes côtés. Pour toutes ces mains que tu m'as tendues avec délicatesse, pour tous ces moments inédits que nous avons partagés, pour toutes les fois où tu as été à mes côtés... Je pourrais aller jusqu'à renier la réalité. Que la nuit tombe, je te retrouverais dans le noir. Jusqu'à ce que la fièvre se dissipe, jusqu'à ce que je sache ce que je ressens, je dois te revoir.
- « Le jour de ton anniversaire, je viendrais te chercher. » Soufflais-je, notre proximité t'épargnant de perdre quelques-uns de mes mots murmurés en chemin. - « Je reviendrais vers toi. Toujours, je reviendrais vers toi. » Mes derniers mots s'étaient égarés dans une tendresse sans précédent. Puisse cette promesse me condamner à toujours te retrouver. :copyright:️ 2981 12289 0
Sixtine Noirestoile
Dresseur·euse Pulsar
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C'était étrange, pourquoi suis-je en train de repenser à tout cela ? Tout ces mauvais souvenirs dont je n'en veux pas, dont je n'en veux plus. J'avais tout enfoui derrière mon cœur, afin d'être moi, celle de maintenant. Mais cette vague est revenue, et me fait penser comme si c'était hier. Je peux en rire maintenant, cracher dessus et injurer. Mais avant cela, ça m'avait rendu triste, bien triste. Vous savez, ces moments où on a que quelques années, à peine six ans et nous recherchons sans cesse l'amour de papa et de maman ? Oui... ça. Pas mon papa d'aujourd'hui, mon autre papa. Celui qui m'a fait moi avec maman...
Je crois qu'ils m'ont oubliée désormais. Je ne suis plus leur fille. Non. Je n'ai jamais existé pour eux, jamais, d'aussi loin que je m'en souvienne. C'est vrai, j'avais tout avec eux, des peluches, un lit de princesse, le dernier tricycle rose... mais pas l'amour. Pas d'attention. Et ça me dégoûte. Ça me dégoûte parce que j'ai toujours essayer d'attirer leur intention vers moi mais je ne pense pas qu'ils aient tourner leur regard vers moi. Je ne sais même pas quelle est la couleur de leurs yeux, bordel.
Une fois, maman était au téléphone, sur un gros projet je crois. J'avais fait un joli dessin lors de mes six ans et j'ai voulu la lui donner. Mais elle l'a ignoré et la déposer sur son bureau. En rangeant, ce fut dans la poubelle qu'elle le déposa. Puis à mes huit ans, j'ai voulu apporter un café à mon papa. Il l'a jamais bu. Jamais... je crois que c'est comme ça que j'ai commencé à sécher les cours et voir ne plus rentrer à la maison. Oui... c'est ça... je déteste papa et maman... ils ne m'ont jamais aimer... ils ne connaissent même pas mon existence... ce souvenir, je n'en veux pas.
Justice I. Izuna
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Des souvenirs, j'en ai eu pleins. Comme la fois où j'ai entendu la première fois du son, où bien de mon premier spectacle. Des beaux souvenirs que je chéris. Mais il y en a eu d'autres dont un qui m'a beaucoup fait peur même si j'en ris désormais. Oui, le pire souvenir mais le plus drôle de toute mon existence, il faut le dire.
Cela avait commencé comme n'importe quelle journée. Du soleil, un beau temps. Et un ami un peu trop souriant qui était venu me voir pour me dire qu'il voulait que je l'accompagne pour un concours de pêche aux magicarpes. Le plus gros. Pour le premier prix.
Mais c'était pas un magicarpe qu'on avait choper, bien plus que cela. Enfin, bref. Il m'avait indiqué un endroit sympa, pas vraiment connu de tous, afin de trouver ce fameux magicarpe. On s'y était posé, Vivaldi à mes côtés. Mon camarade et moi avions commencé à pêcher et cela à dû durer au moins deux heures avant que la ligne tire beaucoup plus que les autres fois. Et ce n'était pas un remoraid ni même un magicarpe car la chose avait tellement de force qu'elle nous a tiré avant qu'on finisse englouti dans son estomac. Oui. Un. Putain. De. Leviator. Nous. A. Bouffer.
Au départ, grosse panique, j'ai cru qu'on allait mourir. Et ce pauvre vivaldi était en panique total. Je pense qu'à ce moment là, j'ai eu une idée de génie. Les vibrations. Cela pouvait en déstabiliser plus d'un mais moi, pas spécialement dû à ma surdité. Alors, j'ai provoqué une vibration aigu avec ma gorge, assez fort pour... pour quoi déjà ? Appeler quelqu'un ? Un pokemon ? Ou pour emmerder le poisson qui m'avait pris pour son casse croûte ?
Dans tout les cas, j'étais ressorti vivant de cette mésaventure avec mon ami et nos pokemons. Et juste pour cette histoire incroyable, nous avons eu le droit au premier prix, car bon, on avait quand même pêcher un très très gros poisson de couleur rouge. Qui a fini par retrouver sa liberté bien entendu.
Audrey R. Davis
Dresseur·euse Pulsar & Administrateur·rice
Messages : 439 Née le : 03/11/2003 Age : 21 Région : Lumiris (Mirawen) Pokédollars : 2259 Stardust : 866 Stardust utilisés : 595 Equipe pokemon :
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Le jour de ton anniversaire, je viendrai te chercher. C'était une promesse, lancée avec l'assurance de ceux qui ont l'audace de croire qu'ils iront jusqu'au bout. Les paroles s'envolent mais celles-là ne m'ont pas quittée. Hantée, je me suis raccrochée à cette absurdité. Je viendrai te chercher. M'arracher aux grisailles qui remplissaient les pièces vides d'un appartement silencieux. Même les heurts, même les cris n'y couvraient plus le bruit de l'absence. Il s'était fait assourdissant, recouvrant toutes les idées d'un voile opaque de douleur lancinante. Je viendrai te chercher. À croire que tu l'avais compris : j'étais mieux avec toi plutôt qu'ici. Il n'y avait plus rien pour me retenir dans cette chambre où je n'avais pas grandi - dans cette pièce où rien d'elle n'avait vécu. Dans ce taudis que l'amour avait déserté depuis longtemps, mué en rancœur vaine. Je devais partir, tant qu'il restait encore quelque chose à sauver.
La bataille que je menais pour ramener ce qu'il restait de mon père relevait de la chimère - il s'était perdu et moi, je n'étais que sa fille. Je n'avais pas le pouvoir ni la force de le sauver de lui-même. Il me fallait me sauver moi. Il fallait que je vive, pour donner du sens à ce qu'elle soit partie. Je viendrai te chercher.
Pour la première fois depuis longtemps, j'avais appréhendé cette date pour d'autres raisons que celles qui m'animaient depuis qu'elle s'était éteinte. Je serais la seule à atteindre mes dix-huit ans - la seule à passer ce cap qui aurait dû nous arracher à notre quotidien déchirant. Je serais la seule à m'en sortir. La douleur de l'idée irradiait par vagues qui me donnaient la nausée mais, chaque fois, tes mots venaient m'enlacer. L'étreinte ferme de ta promesse suffisait à apaiser, un temps, la brûlure des et si qui me bousculaient.
Mon sac était prêt. Je savais que je partirais, quoiqu'il arrive. Avec ou sans toi. C'était la promesse que je m'étais faite, et qui devait survivre à la tienne si toi, tu ne venais jamais. Je devais poursuivre ce que nous avions commencé, elle et moi.
Je t'ai attendu tout le jour. À midi, il n'y avait que l'impatience d'une enfant qui attend un présent qu'elle sait d'avance inoubliable. Et puis, l'après-midi s'est étiré. Le jour s'est mis à décliner. Le ciel s'est paré de ses teintes d'or et de poudre sur l'horizon, et s'est assombri au dessus de la ville. La rumeur du soir s'est réveillée - celle des animations d'un mercredi soir sans prétention. Le monde, sourd à mes inquiétudes, continuait de tourner. Et toi… Toi, tu n'arrivais pas.
Le doute m'a serré le cœur. M'avais-tu oubliée ? Avais-tu renoncé ? Peut-être m'étais-je soudain changée en mauvaise idée ; et nous en insignifiant projet. Je m'étais accrochée à cette promesse comme à tout ce qu'il me restait, mais toi ? Toi, qui semblais n'être jamais tout à fait le même, chaque fois que l'on se retrouvait… Les semaines avaient-elles finalement eu raison de ta certitude de me vouloir à tes côtés ? T'étais-tu lassé de ma main, qui s'acharnait à se rappeler à ton poignet ; les sylves de mes yeux t'avaient-elles finalement paru moins chaleureuses que cette solitude à laquelle nous étions voués ? Etions-nous d'ores-et-déjà des ruines, sans même avoir jamais été édifices ?
Assise sur le porche, je regardais le jour mourir et la nuit te faire mentir. J'étouffais tous les gestes de mes mains dans une rigidité trop mesurée ; tous les accrocs de mon souffle dans des inspirations trop courtes pour trembler. Doucement, mon cœur se persuadais que tu ne viendrais pas. Que tu ne viendrais plus. Et je restais là, assise sur une marche froide, dans une nuit tombante - incapable de te détester de ne pas être venu me retrouver.
Et puis… Et puis, toi. Toi, et le grand fracas. C'aurait aussi bien pu être un coup de tonnerre qu'un bris de taule et de verre. Tu étais là. Ton regard s'est posé sur moi ; et tous mes doutes se sont évanouis. Je reviendrai toujours. L'horizon bleu de tes yeux n'a pas menti. J'ai compris, à l'instant où nos deux solitudes se sont à nouveau heurtées, à l'heure qui vacille en équilibre entre demain et aujourd'hui, que j'avais eu tort de douter.
Comment avais-je pu croire, un seul instant, que la tendresse de tes yeux pourrait un jour ne plus m'être destinée ?
Iekazu Lefebvre
Dresseur·euse Pulsar & Modérateur·rice
Messages : 296 Née le : 06/03/2003 Age : 21 Région : Galar Pokédollars : 996 Stardust : 452 Stardust utilisés : 248 Equipe pokemon : Icone :
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Les éclats de rires audibles dans toute la pièce t'arrachent une grimace, écoeuré de cette joie qui s’anime autour de toi. Pourtant, c’est pour toi que le monde s’agite, toi censé être le centre de cette animation. Ils ignorent, sans aucun doute, que tu ne souhaites que fuir, mieux encore de les envoyer paître. Mais ton regard ne quitte pas les bougies représentant le nombre un et zéro, age qui te semble si déroutant. Tu n’as pas envie de cet aujourd’hui, de cet instant où tu souffleras les bougies et où les gosses à tes côtés applaudiront avant de recevoir un cadeau dont tu n’auras que faire. Pourtant, eux, attendent tous.
« Tu ne souffles pas ? », demande l’une des employées de l’orphelinat que tu toises rapidement du regard. Tu veux hurler que tu ne veux pas, que ca ne rime à rien si elle n’est pas là. Qu’est-ce que ca t’apporte, un anniversaire, quand tout ceux précédent n’ont jamais su être fêté quand il se doit, et que la seule personne avec qui tu voudras les célébrer n’est plus à tes cotés ? Mais aucun son ne sort, ton regard lui, continue de fixer les flammes. L’instant d’après, elles s’éteignent d’un simple soupir, et tout est joué.
Tu parais être simple témoin de la scène dont tu es l’acteur principal. On te félicite, on t’offre ce cadeau dont tu n’as que faire et que tu ouvres, mais rien ne te semble vrai. Tu espères même un instant te réveiller et que de nouveau, Sumire sera à tes côtés pour votre journée. Mais rien ne se passe, et quand enfin cette mascarade ridicule à tes yeux se termine, que tu te retrouves enfin seul dehors à fixer ce ciel encore hivernal, tu laisses tes lèvres exprimer le seul vœu que tu puisses formuler encore en cet instant, bien qu’il ne soit pas totalement celui auquel tu tiens vraiment.
Je veux trouver cette famille avec qui le fêter, l’an prochain.
Aube Épine
Dresseur·euse Pléiade
Messages : 27 Née le : 02/06/2002 Age : 22 Région : Unys Pokédollars : 900 Stardust : 85 Stardust utilisés : 75 Equipe pokemon : Icone :
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Des souvenirs marquants … évidement que j’en avait, des souvenirs marquants ! Il y avait forcément mon arrivée à Lumiris, qui avait changé beaucoup de choses dans mon quotidien, la capture de mon premier Pokémon, mais … Surtout, il n’y avait pas que des choses vraiment joyeuses. Des choses dont je n’avais pas vraiment envie de souvenir. Néanmoins … on ne peux pas encore changer le passé. Alors, je me débrouillais comme je pouvais avec ces mémoires, ces brides désagréables qui m’empoisonnaient encore, après ces quelques années écoulées.
Le coup était parti. Ce n’étais pas la première fois que ça arrivais. J’espérais cependant que ce soit la dernière. Parce que toutes les cellules de mon corps semblaient trembler, à chaque fois. Comme si j’allais mourir sur le coup. Je m’étais habitué à ce quotidien détestable, où chaque jour était juste … désagréable. Evidemment, j’arrivais à trouver du plaisir autre part que via les cours, mais … L’école, à ce moment, n’était qu’une source d’angoisse.
Pourtant, je m’en sortait bien. Toujours en tête de classe, que je le veuille ou non. Comme si c’était mon destin. J’avais presque honte de ça. Je ne me sentait pas vraiment méritant. Surtout que j’avais déjà en avance, ayant passé une classe. Ces autres élèves … ils étaient tout destinés à de grandes choses, venant de belles familles. Moi, j’étais la source de beaucoup de frais pour mes parents. Je ressentait décidemment beaucoup de honte. Les gens ne m’aimaient pas, et ceci était … une des raisons. C’était désagréable, je ne faisais rien de mal, pourtant ! Mais … Je n’arrivais pas à me défendre. Comme si j’étais figé à subir les remarques, les insultes, les coups, parfois. Peut-être que dans le fond, je pensais mériter tout ça. Peut-être.
Un jour, ce fut celui de trop. Je m’étais réveillé dans une pièce aux murs blancs. Je ne savais pas ce que je faisais là, le temps de quelques secondes. Puis, les larmes inondèrent mon visage. J’avais peur d’y retourner. Néanmoins … le plus présent était la honte. Celle d’être si faible, de se laisser faire. Je détestait ça. Je me détestait un peu, sur le moment. Tout ce que je savais, c’était que je ne voulais plus y remettre les pieds. J’avais trop peur. J’étais complétement terrifié à l’idée de me retrouver de nouveau parmi mes camarades. Je me parqua chez moi, sans vraiment sortir pendant des mois. La guérison fut longue.
C’est encore très vif, en y repensant. En espérant … avoir évolué, entre temps.
Dusk
PNJ
Messages : 14946 Née le : 09/03/2017 Age : 7 Région : Lumiris Pokédollars : 9999 Stardust : 57508 Stardust utilisés : 0 Equipe pokemon : Icone :
Identité du dresseur
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Trophéespassez la souris sur les icones
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Ces deux premières semaines sont terminées ! Voyons voir ce qu'ont gagné ceux qui ont joué le jeu...
PS : vous pouvez directement ajouter vos items à votre t-card, de même que profiter de vos bonus. Les p$ & SD vont être ajoutés dans les minutes qui suivent cette publication. PS² : si vous ne vous souvenez plus de l'usage d'un objet, RDV dans la partie "Ressources" du forum, où une liste de tous les items est disponible !
Les lots Akari - X1 Ticket Safari Aube - X2 Poképlumets Audrey - X1 Fouille Cristal Z avant le 31 mai 2022 Cael - X2 Masterball Capucine - X2 Superbonbons Dalia - X1 Superbonbon XL Iekazu - X1 Ticket Safari Ivar - X1 Ticket VIP Justice - X2 CT au choix Kyo - X1 Super Miel Liu - 400p$ Lysandre - X2 DT au choix Mara - 30 SD Nyx - X1 Ticket Safari Reika -X1 DT au choix Ryoma - 30 SD Sixtine - Une Méga-Gemme aléatoire [Ténéfixite] Suzumi - X1 CT au choix Yukiya - X1 Fouille Mega-Gemme avant le 31 mai 2022
Explications Boom !
Voici donc venu la deuxième partie ! Vous pouvez participer à cette partie sans avoir participé à la première.
- Du 27 mars au 10 avril, 23h59 QC / 11 avril, 5h59 FR : il vous faudra maintenant nous raconter ce même souvenir de votre personnage, mais au présent, avec son bagage d'aujourd'hui… Et en nous disant ce qu'il aurait (ou non, qui sait ?) fait différemment. Ou une réécriture de ce souvenir. Ou confronter votre personnage à une situation similaire, face à laquelle il réagit différemment (ou non, encore). Ou un second souvenir qui fait fortement écho au premier. Bref, vous avez compris l'idée !
Exemple : Mon premier post un consiste à raconter cette fois où, il y a trois ans, mon personnage a vu un gamin se faire harceler, et où il n'est pas intervenu parce qu'il avait peur. Mon deuxième post consistera à raconter, au présent, ce que mon personnage ferait aujourd'hui, maintenant qu'il a pris en confiance en lui : intervenir, s'interposer. Ou, au contraire, dire qu'il n'interviendrait toujours pas, parce qu'il est toujours flippé. Ou parce qu'il n'en a plus rien à faire des problèmes des autres.
Ce peut être fait de la façon que vous le voulez ! En incarnant directement votre personnage confronté à la même situation qu'à l'époque, ou bien juste en pensée, parce qu'il y songe pour x ou y raison. Vous pouvez parler des évènements du forum, du background de vos personnages, d'un amour jamais dévoilé, ou d'une déclaration qui s'est mal passée, d'une dispute que vous auriez pu éviter, d'un rôle que vous auriez aimé jouer… Que ce soit joyeux, drôle ou même triste : faites-vous plaisir !
PS : si votre personnage n'est pas à Lumiris depuis suffisamment longtemps, ce n'est pas grave ; ce peut être un souvenir d'ailleurs, aussi !
Les lots seront tirés au dé parmi une liste de 45 lots différents prédéterminés, et seront postés à la suite de ce topic le 11 avril !
He was a boy She was a girl Can I make it any more obvious?
le 24 mars 2022
Kyo pousse la porte d’entrée du magasin d‘art et artisanat comme si la place toute entière lui appartenait. Faut dire, il était un client assidu de l’endroit, quoique ce dernier soit bien loin de chez lui; on prend le bus, et hop! Une heure plus tard on arrive dans ce quartier. Mais Kyo avait l’habitude, et c’était là l’affres des mensonges, de devoir couvrir ses traces. À peine ses baskets eurent-ils faits quelques pas dans le magasin qu’un caissier près de l’entrée l’interpella, et il lui répondit en enlevant poliment ses écouteurs sans fil avant de lui faire un signe approbateur de la tête. Aucun sourire sur ses lèvres; ce n’était pourtant pas qu’il n’était pas de bonne humeur, mais il ne ressentait tout simplement pas cette pression sociétale du sourire et de la bonne façon! Il se plaisait à retourner dans sa petite tête les attentes qu’on posait sur lui, et comment il souhaitait répondre à chacune d’entre elle. Le travail de toute une vie, quoi; on y allait à petits pas, un sourire à la fois.
Tout de suite, ses pas le mènent vers l’escalier qui mène à l’étage supérieure, où sont les fournitures d’arts en tout genre, de longs étalages de peinture à perte de vue. C’était un plutôt grand centre, qui se disputait plusieurs petites écoles d’art dans le quartier qui était reconnu, à quelque part, pour ça. C’est tout au fond que Kyo s’en alla, skateboard sous le bras alors qu’il entrait dans sa partie préférée de la boutique : les canettes de peinture en spray. Il laissa son regard caresser les bombonnes de peinture, les couleurs vives et les pastels, mais ne s’arrêta devant aucun de ces produits; non, plutôt, là dans une étagère du fond, il s’accroupi pour regarder un grand éventail de capuchons.
Comprenez, quand on parle de capuchons, on parle de ce qui est communément appelé des caps dans la communauté des artistes de rue. Il y en avait de tous les genres, de toutes les quantités, aussi. Des caps fins qui servaient à faire des lignes dans vos dessins, qui donnaient un jet de peinture, et bien, fin! Kyo laissa ses doigts venir parcourir le galbe d’un cap noir et orange, le posant devant ses yeux comme s’il voulait l’inspecter; la vérité c’était que c’était son cap fin préféré, qui lui donnait un brin de précision et qui avait un jet constant et, surtout, net; il n’aimait pas les effets de certains caps fins qui donnaient des traits plus brumeux. Il prit tout de même un de ces caps dans sa main, comme un gamin qui collectionnerait des billes de verre.
Une main délicate se posa sur sa tête encapuchonnée, et l’artiste en herbe releva son visage pour sourire à toute dent, se redressant d’un coup. C’était la mamie du magasin; on disait qu’elle y travaillait depuis l’ouverture, qu’elle avait fait le tour de tous les départements et qu’elle y travaillerait jusqu’à la fermeture de la boutique! Y’avait de ces gens qu’on ne pouvait qu’aimer, et mamie c’était une de ces personnes-là; ajoutez à cela le fait que l’éducation de Kyo lui ait appris à respecter ses aînés, une éducation qui n’était pas aussi facile à reprogrammer qu’un sourire ravalé.
« Mamie! » fit Kyo, radieux; « Depuis quand tu travailles les dimanches? Ah- mais je suis content de te voir hein! »
La dame pouffe de rire; « Oh, tu sais, y’a un petit virus qui court et Malorie l’a attrapé, alors je fais ses heures. Mais parlons d’autre chose… tu n’étais pas là la semaine dernière pour ces petites pièces, justement? » s’enquit-elle en pointant les caps dans la main de Kyo. C’est sans même afficher un brin de honte et de gêne qu’il lui répondit, un large sourire carnassier sur le visage; « Oh, tu sais… J’ai décidé d’en faire un don impromptu à des plus nécessiteux » glissa-t-il. Au vu de son langage corporel, c’était assez simple de comprendre ce qu’il voulait vraiment dire; eh oui, Kyo avait eu une rencontre impromptue avec la police pendant l’exécution de sa plus récente œuvre. Il avait dû déguerpir en laissant derrière une bonne partie de son matériel : encore heureux, les cannes de peinture, elles, étaient encore dans son sac à dos (outre celle qu’il tenait en main, évidemment). Les caps, eux, étaient posés sur le sol pour lui permettre de faire un swap assez rapide entre les caps fins et larges, ces derniers servant surtout à faire du remplissage dû à la couvrance de leur trait.
« Oui, tu es trop généreux » fit la mamie en lui faisait un petit clin d’œil se dirigeant vers le comptoir de service, elle lui fit signe de la suivre. « Tiens, on les vend aussi en paquet de cent. Comme ça tu pourras en avoir quelques-uns sur toi et le reste dans ton sac où alors chez toi, selon. »
Après tout, Mamie ne connaissait rien des circonstances de Kyo, et c’était parfait comme ça. Ce dernier hésita un peu; était-il prêt à stasher des caps dans sa chambre à la résidence familiale? Mais, vraiment, le prix était bien mieux pour des grandes quantités; il se laissa finalement vaincre par l’appel du rabais. Remerciant cette chère mamie, il s’en était presque allé quand elle lui fit signe de rester.
« C’est l’heure de la clope. Un peu de compagnie serait apprécié »
Kyo, qui ne pouvait vraiment rien lui refuser, la suivis presque sagement, enfonçant sa tête dans son capuchon alors qu’ils traversaient le magasin vers le backstore, passant l’espace d’entreposage avant de se rendre à un escalier de secours à l’arrière, dont elle fit tenir la porte en position ouverte à l’aide d’une boite de canvas de bois. De là-haut, Kyo pouvait vraiment profiter de la vue sur le reste du petit quartier; ses bras s’accoudèrent à la balustrade alors que la dame allumait sa cigarette, et que lui se tenait dans le sens contraire du vent pour ne pas sentir la fumée.
Quinze ans plus tard, le visage de sa feu supérieure revint le hanté dans ses rêves. Pourquoi après toutes ces années devait-elle ressurgir comme un fantôme du passé? Lysandre avait appris de cette mésaventure, mais s’il lui était possible de revenir en arrière, aurait-il changé quelque chose?
Se fixant longuement dans le miroir, ses cheveux longs tombant devant son visage, sa barbe de quelques jours qui lui donne l’air d’un pouilleux, le professeur se remémore se douloureux souvenir qui pourtant lui aura permis d’être le scientifique qu’il est aujourd’hui. Il pourrait bien se remémorer la scène différemment où il refuse les avances de son professeure ou encore qu’il décide tout simplement de ne pas travailler pour elle, mais s’il lui était possible de modifier son passé, serait-il toujours là aujourd’hui?
Rien n’arrive pour rien dans la vie. S’il n’avait pas subi cette humiliation face à sa professeure, il n’aurait jamais travaillé pour la team Galaxy. Il n’aurait sans doute jamais pris tous les risques qu’il a prit suite à cette mésaventure. Il n’aurait peut-être jamais été reconnu comme un grand archéologue à Sinnoh! Peut-être n’aurait-il pas eu à fuir sa région natale et recommencer une nouvelle vie à Lumiris. Peut-être n’aurait-il jamais eu de véritable ambition. Peut-être aurait-il été victime d’une attaque de cette même team Galaxy et qu’il y aurait laissé sa peau. Peut-être se serait-il fait frapper par un véhicule en sortant de chez lui s’il n’avait jamais du à vivre ce scandale.
Rien n’arrive pour rien dans la vie et si Lysandre avait la possibilité de changer quelque chose, il ne ferait rien. Modifier le passé peut avoir de forte conséquence sur le futur et bien qu’il ait à fuir sa région natale et qu’il soit recherché par la police de Sinnoh, il ne changerait rien. Il est se qu’il est et cet événement fut un moment marquant de sa vie qui lui aura permis de monter les échelons pour devenir un archéologue reconnu et respecté. À quoi cela lui servirait d’empêcher ce scandale si c’est pour peut-être mourir frapper par un véhicule? C’est idiot…
L’homme se fixe encore dans le miroir. Il a terminé de replacer ses cheveux un peu plus convenablement et il a même pensé à raser légèrement sa barbe pour la rendre moins garni et plus propre. Il enfile son veston et pantalon propre habituels et se détourne du miroir pour se préparer à aller donner les cours à l’académie. Tout ceci n’était qu’un mauvais rêve qu’il chassa du revers de la main. Son passé fait partie de lui et lui a permis de devenir ce qu’il est aujourd’hui et jamais il ne voudrait que cela change.
La tête toujours dans l’oreiller, je me réveille. C’est… la première fois que je me réveille sans faire un cauchemar. J’ai même rêvé…? Je me sens encore plus engourdie que d’habitude, peut-être parce que je n’en ai pas l’habitude, de me réveiller aussi paisiblement. J’ai rêvé de Maxim en plus. Notre rencontre, c’était une drôle de première impression que j’ai fait. Ryuki a voulu un combat et à attaquer directement sans crier gare.
N’importe quel autre dresseur, m’aurait simplement hurlé dessus de mieux contrôler mon pokémons, mais pas lui. Il a nonchalamment accepté et même soigné ma petite carpe dorée après. C’est peut-être ce qui a fait que je l’ai tout de suite apprécié. J’aurai du mieux m’excuser de l’attaque surprise de mon pokémons.
Même chose quand on a réalisé que des sbires nous suivaient alors qu’il me raccompagnait jusqu’au traversier. Au lieu d’aller chercher la sécurité directement, j’ai simplement pris la fuite en le plantant là. Je voulais m’arranger seule et ne pas l’impliquer. Quelle bêtise! Il faut dire que je n’avais pas l’habitude non plus de pouvoir faire confiance aux autorités. Lui de son côté était obstiné à m’aider. J’aurais dû prendre ça en compte, mais c’est que je n’avais pas l’habitude de recevoir et d’accepter de l’aide. J’ai toujours eu l’habitude de me débrouiller seule.
Au final, il s’est lui-même mis en danger, alors que moi, j’ai toujours eu l’habitude de ce genre de malfrats et de recevoir des coups. En voyant que je l’avais mis en danger, je me suis résigné à aller chercher de l’aide. J’aurais dû faire ça bien avant. Accepté son aide. Aujourd’hui, c’est probablement ce que je ferais, enfin, je crois. J’ai encore tendance à agir seule.
Et il y avait cette espèce de tension entre nous, lorsque l’on a fini à l’hôpital, pour coups et blessure, qui est aussi affilié au centre pokémons, pour nos pokémons blessés également. On n'en a rien fait de cette tension ce jour-là, mais c’est probablement ce qui m’a poussé à lui laisser mon numéro, même s’il ne m’a pas rappelé. J’aurais dû rester et attendre qu’il se réveille au lieu de partir sans doute. Sauf que je suis lève tôt et lui, c’était tout l’inverse. Je ne voulais pas attendre!
Il ne m’a jamais rappelé, mais on s’est recroiser par hasard et il y avait encore cette tension. On n'a pas arrêté de se tourner autour, tout en se repoussant. Je me demande bien à quoi je jouais. Pourquoi je n’avais pas dit directement qu’il me plaisait? En même temps si je l’avais fait, qui sait s’il serait encore à Lumiris aujourd’hui. Je ne pense pas… Je ne regrette pas cette relation, mais j’aurais aimé pouvoir en profiter plus je crois.
Sans lui, je doute que j’aurais compris aussi rapidement les sentiments que je ressens pour mon amie. Est-ce ça va me servir de leçon et me pousser à dire à Tsukiyomi que je l’aime? Non…
Ivar était souriant et plein d'entrain mais la fatigue commençait à se faire sentir après avoir travailler seul si longtemps. Il était pourtant plein d'espoir, il savait qu'il touchait au but. Et bientôt, il sera plein aux as après une vie ingrate de dur labeur au fond des mines.
Eirik avait été pendant longtemps le seul à avoir connaissance du mystérieux filon caché au creux du volcan et il avait mis Ivar, son pseudo fils adoptif dans la connaissance il y a quelques semaines de cela.
Le vieux mineur avait enseigné tous son savoir au jeunot quand ce dernier avait débarqué, sans expérience et sans le sous dans le monde de l'exploitation minière. Ivar n'était pas venu là par choix mais plutôt par nécessité et avec l'aide d'Eirik, qu'il voyait à présent comme un pilier, une figure paternelle qu'il n'a jamais eut, il a appris à aimer son métier.
Mais travailler dans les mines rapporte peu, surtout quand les pauvres mineurs se faisaient exploiter par des sociétés toujours plus avides et avares, et Eirik se faisait de plus en plus vieux. Il fallait faire un coup d'éclat pour lui, pour lui offrir une retraite bien mérité.
Alors il avait confié son secret à Ivar, lui faisant entièrement confiance pour rassembler une équipe digne de ce nom pour partir ensemble à la recherche de la richesse. Mais Ivar était cupide et égoïste et il savait que l'or et les pierres précieuses font rapidement flancher les anciennes alliances et les anciennes relations. Alors il prit son bagage et parti seul à la recherche du filon, disparaissant du jour au lendemain sans laisser d'autre trace qu'un vieux mineur maintenant désemparé par l'abandon si soudaine de celui qu'il considérait comme un fils.
"Ivar, pourquoi m'abandonnes tu ?"
Le filon, ils l'avaient trouvé, même si seul cela lui prit beaucoup plus de temps que prévu ! Et la quantité de pierre précieuse qu'il pouvait en tirer dépassait même tous ses rêves les plus fous. Il y en avait assez pour lui offrir une vie plus que luxueuse et ce jusqu'à sa mort et ce avec juste quelques efforts supplémentaires.
Ce que'Ivar ignorait c'est qu'en abandonnant Eirik, il avait rendu ce dernier aigri et rancunier. Pour le vieux mineur qui avait passé sa vie à trimer pour une misère, à avoir enseigner tout son savoir à un gringalet qui lui plantait ensuite un poignard dans le dos en l'abandonnant derrière pour partir s'accaparer seul les richesses qui lui revenait de droit... C'était trop. Alors il prépara un plan minutieux pour se débarasser d'Ivar et reprendre le filon pour lui même.
Mais son plan tomba à l'eau quand Ivar le surpris, celui qu'il considérait comme un père, en train de discrètement placer des explosifs, il n'eut pas à réfléchir longtemps pour comprendre quels étaient les intentions du vieil homme. Sa connaissance des explosifs et de la structure de la mine ne laissait aucun doute sur l'issu possible, et le jeune homme savait que s'il était descendu dans la mine à extraire à la pelle des pierres précieuses s'en se rendre compte du piège, il serait serait fait enterrer vivant.
La bataille qui s'en suivit, confrontant Eirik et Ivar fut violente. Le jeune homme n'allait pas laissé le vieux mineur mettre en danger tout ses efforts et ses rêves de richesses.
Cela n'empêcha pas un accident d'arriver. Personne ne sut si c'était Eirik ou Ivar qui dans leur combat alluma par inadvertance la première charge et une réaction en chaine eut tôt fait d'arriver. Tous fut ensevelit sous la roche et les flammes avant même que les deux mineurs n'ai eut le temps de sortir.
"AAAAAAAH !"
Le reste est flou dans la mémoire d'Ivar. Il se souvient de la douleur, de l'odeur horrible de chair brulé et de sang, du bourdonnement qui résonnent encore dans ses oreilles quand il repris un minimum ses esprits.
Si l'explosion ne l'avait pas tué sur le coup, il n'en était pas ressortit indemne et il savait qu'il était gravement blessé. Il avait été trop proche de l'explosion pour qu'il ne soit pas atteint mais dans son malheur, il ne se retrouva pas ensevelie sous des tonnes de roches et de gravas.
Il se rappelle à peine avoir rampé dans le noir et la fumée vers une hypothétique sortie, avoir creusé à main nu la terre et les graviers pour essayer de s'extirper de cet enfer.
Sa première lueur d'espoir fut de trouver une autre survivante, une petite funécire timide qui s'était retrouvé coincé entre deux rocher, incapable de bouger mais heureusement saine et sauve.
La seconde lueur d'espoir ce fut d'apercevoir les rayons du soleil après s'être difficilement frayer un chemin dans les restes effondrés de la mine.
Le temps à passé depuis. Personne n'entendit parler de l'accident puisque les deux seuls personnes a avoir eut connaissance de cette mine secrète avait disparu du jour au lendemain. Les collègues d'Eirik et Ivar avaient bien leur doute mais personne ne sut où était passé le vieux mineur et son fils adoptif.
Et la disparition d'un vieil homme et d'un jeune inconnu n'eut droit à aucune mention dans la presse. Une enquête fut bien lancé mais bien vite arrêté faute de preuve.
Et pourtant, après quelques temps, une nouvelle tête fit son apparition parmi la foule mondaine de gens aisé de Lumiris, une personne avec un léger accent se prétendant venir d'une famille noble d'une région lointaine, à la fortune qui semblait sans fin, habillé richement de rouge et portant un masque qui ne cachait en rien la cicatrice de brulure sur son visage qu'il semblait alors porté avec fierté.