Description de votre personnage

Doux. Oui c'est cela. Stanislas est un homme doux, délicat, raffiné et élégant, qu'il se trouve dans un dîner mondain ou dans le foin de son élevage. Beaucoup de qualités pour un seul homme n'est-ce pas? Mais il est tout cela à la fois. Jamais un mot plus haut que l'autre, un calme à toute épreuve et un sang-froid rôdé par le temps. Imperturbable. Toujours généreux. Agréable et délicieux. Pourquoi autant de compliments? Je ne sais pas, j'ai toujours porté ce regard sur lui. Romantique. Poète et attentionné. Fort aussi, beau, drôle et intelligent. Presque l'homme parfait. L'homme que j'ai aimé. L'homme que j'ai épousé. Mais l'homme que j'ai quitté.

L'irresponsable, l'immature, le superficiel. Le péteux qui rappelle à tout le monde leurs origines par sa simple présence. Son sourire exaspérant, sa casquette ridicule et ses dents trop blanches qui scintillent au soleil. Ses mains rugueuses, son cou maigrelet, ses bras trop grands, ses pieds trop petits, son nez, ses yeux qui scintillent, ses oreilles, ses épaules, son dos, son ventre et ses cuisses poilues. Tout. Je déteste tout en lui. Ce tableau je vous le dresse aujourd'hui du haut de ma subjectivité. Oui, je l'ai quitté. Mais je l'ai aimé aussi fort que possible et il l'a mérité. Mais il mérite autant d'être seul et malheureux. Aveugle et triste, comme un loup abandonné dans la brume d'un hiver meurtrier.

Il mérite d'être choyé, qu'on le ramène sur terre, qu'on dégonfle sa grosse tête, qu'on embrasse son grand front, qu'on prenne ses lèvres de force et qu'on lui griffe la joue, le dos et le torse. Faites de lui votre jouet, il deviendra votre maître. Faites de lui votre maître il finira par vous obéir. Un mystère, que je n'ai toujours pas élucidé. Ah si, il y a une chose dont je sois certaine.

C'est un bon père.