Je fais carrément tâche au marché d'halloween. Les enfants et mêmes les adultes jouent le jeu : tous sont vêtus de tenues loufoques parfois morbides, parfois rigolos, me faisant implicitement culpabiliser d'être hors thème. En contemplant leurs superbes costumes, je regrette amèrement de ne pas avoir préparé le mien. De toute façon, qu'aurai-je pu interpréter ? Une sorcière ? Un fantôme ? Un démon ? En me baladant aux côtés de mes amis, un millier d'idées fusent dans ma tête.

Les stands jonchant la longue allée sont remplis de bibelots en tout genre : des bestioles en plastique, des talismans en tout poil, des costumes à la fois macabres et attrayants, des confiseries à gogo et j'en passe. C'est le paradis pour Lucas qui n'hésite pas à racketter mon argent à tout bout de champ pour s'offrir tout et n'importe quoi. Gaga comme je suis, je l'autorise à choisir les joujoux ou les gâteries qu'ils souhaitent. Je me tourne vers ma meilleure amie avant de lui proposer :

« Bon ! Tant qu'on y est, ça te dis un peu de shopping d'Halloween ? J'ai besoin d'un masque ou d'ch'ais pas quoi pour être dans le thème ! Tu veux bien m'aider à en trouver un ? »

Alors que je m'apprête à faire des folies, ma main qui effleure mon menton se retrouve tâchée d'un liquide pourpre. En me remémorant ce qu'il s'est passé plus tôt, je réalise n'avoir nullement besoin de déguisement pour être dans le thème. Un petit rire s'échappe de ma gorge pendant que je partage mes pensées à Astelle.

« J'ai dis qu'j'avais besoin d'un truc mais ... Grâce à ta p'tite farce, j'en ai pas besoin ! »

J'attrape mon miroir de poche pour contempler les dégâts.

« Ah ouaiiiis limite j'ai plus qu'à foutre mes ch'veux en l'air et à marcher en traînant des pieds pour ressembler à un zombie ! »

Sans pression, je m'exécute en ébouriffant ma crinière et en poussant un râle peu élégant. Le petit valide mon accoutrement en imitant les grognements monstrueux de sa tante tandis que Bibi détourne son regard d'une moue boudeuse. Après mon fabuleux récit, la Fantominus a décidé de me bouder pour toute la soirée, préférant la passer collée dans le dos d'Astelle. Quant à cette dernière, j'imagine qu'elle doit être fière d'avoir souillée mon magnifique pull en laine.

Dans l’épisode précédent : Astelle et Manon se sont retrouvées dans la Rue Chaipakoi.

A propos de notre petit groupe:

C’est le nez dans sa besace qu’Astelle pénétra sur la place du marché. Elle avait deux lettres à livrer ici.
La première était pour la « Comtesse Alceste de Nives ». L’écriture qui ornait l’enveloppe était très distinguée, et la petite postière notait qu’on l’avait délicatement parfumée.
Sûrement la lettre d’un mari très attentionné, ou d’un soupirant sulfureux. Ooooh, elle aimait bien cette idée-là. Oui… un soupirant sulfureux, qui après des années de souffrance muette à tenir la bride à ses sentiments, décidait enfin de coucher sur le papier l’étendue de sa passion !

Astelle soupesa l’enveloppe avec un petit air chafouin. Ses mains habituées à éprouver le grammage du courrier déterminèrent qu’il y avait deux ou trois feuillets à l’intérieur. Suffisamment pour une déclaration d’amour enfiévrée !
L’imagination de la jeune fille s’enflammait à l’idée de rencontrer ladite Comtesse, qui semblait tenir une boutique aussi étrange qu’effrayante dans le Marché Nocturne. Afin de ne pas manquer ce fameux « Stand des Horreurs », Astelle gardait les yeux bien ouverts.

La seconde enveloppe indiquait sobrement : « Elijah ». L’écriture était rude, et le courrier adressé au propriétaire d'un jeu d’adresse intitulé « Tueur de Vampires ». Astelle aimait bien ce genre d'activités. Plus jeune, son Oncle Wallace (qui était un redoutable tireur) l’emmenait souvent à la fête foraine pour y participer.

Avec un sourire en coin, la petite postière fit à Manon le bilan des livraisons qu'elle projetait d'effectuer au marché, en insistant bien sur le fait qu’à ce dernier stand : elles pourraient tirer sur des vampires avec une arbalète ! Initiée à l’archerie – comme à bien des activités traditionnelles du Hoenn oriental – par sa maman, la petite postière était curieuse de saisir cette opportunité.
D’ailleurs, Astelle était sûre que Manon serait très douée pour ça !

Refermant son recueil de livraisons, la jeune fille tourna un regard pétillant à son amie, qui contemplait la sélection de costumes mise en vente d'un air songeur.

— Bon ! Tant qu'on y est, ça te dis un peu de shopping d'Halloween ? J'ai besoin d'un masque ou d'ch'ais pas quoi pour être dans le thème ! Tu veux bien m'aider à en trouver un ?
Elle s'apprêtait à accepter (avec enthousiasme !), mais Manon renonça aussitôt à cette idée.
Peut-être par nécessité de faire des économies ?

Entre la revente des pièces de collection qu’elles avaient trouvées dans les Ruines d’Aekos, et la récompense monétaire qu’elles avaient reçues à la Centrale, les deux jeunes femmes avaient mis suffisamment de sous de côté pour leurs projets de voyage futurs, et envisageaient même des vacances à Windoria, mais Astelle était la première à insister sur la nécessité de se montrer économes.
De fait, puisque Manon dépensait tout son argent de poche pour gâter son neveu… sûrement hésitait-elle à se procurer quelque chose pour elle-même.
La petite postière esquissa un sourire qui avait le velours d'un soir d'automne.

— Moi, j’aimerais bien qu’on t’achète quelque chose, lui chuchota la jeune fille en lui prenant le bras. Si tu dépenses tous tes sous pour gâter le petit Lucas, alors moi… je voudrais dépenser les miens pour te gâter, toi.

Aussitôt dit, aussitôt fait ! Cette fois-ci, lorsque Lucas – avec sa gourmandise coutumière – désigna une boulangerie en plein-air, Astelle prit les devants et leur procura trois tartelettes à la Pitrouille ! Façonnées comme le pokémon du même nom, la coque de la pâtisserie était napée de bon chocolat, et le goût de la purée de légume qu’elle contenait avait une douceur onctueuse qui s’harmonisait à merveille avec sa saveur sucrée.

L’adorable Lucas, les bajoues maculées de citrouille, s’élança ensuite vers un nouvel étal couvert de breloques colorées. On y trouvait tout plein d’accessoires rappelant les pokémons les plus lugubres. Fidèle à elle-même, Bibi poussa un petit hoquet terrifié en apercevant un mantelet à l’effigie de Spectrum. Il y avait également des chiffons et des moufles en formes de Mimiqui. Des marionnettes affublées du sourire inquiétant de Branette. Des statuettes dites en bois de Desséliande. Et même un masque d’Osselait. Ce dernier objet interpella Astelle.

Elle toucha du doigt le curieux crâne, apparemment sculpté dans un matériau semblable à de l'os.
Frémissant, la petite postière se prit à espérer qu’il ne s’agissait pas d’un vrai masque.
— Je voudrais celui-là, s’il-vous-plaît, dit-elle néanmoins.

Se retournant vers Manon, elle leva haut les mains pour pallier à leur différence de taille, et coiffa son amie du crâne d’Osselait. Posé sur sa tête à la manière d’une casquette, il ne dissimulait pas son visage (ce qu’elle préférait : il aurait été dommage de voiler le minois de Manon, qui était si terriblement expressif et si amusant à contempler !), et ne recouvrait pas tout à fait la crinière hirsute de la jeune femme.
Avec l’air concentré d’un artiste-peintre de renom, Astelle fit glisser ses doigts sur la figure barbouillée de sirop de Baie Frago de son amie, et de quelques traits adroits, lui dessina comme des peintures tribales sous les yeux.

— Voilà ! Tu n’as plus seulement l’air d’un zombie, mais carrément d’un Osselait-zombie maintenant ! Huhu, tu crois qu’on peut te trouver un Osmerang quelque part ?

Un sourire si doux et chaleureux se dessine sur les lèvres d'Astelle alors qu'elle me saisit le bras.

« Moi, j’aimerais bien qu’on t’achète quelque chose. Si tu dépenses tous tes sous pour gâter le petit Lucas, alors moi … je voudrais dépenser les miens pour te gâter, toi.
- Eh ? Sérieux ? »

Mes joues s'empourprent malgré moi. Embrassée, je me gratte la nuque en acceptant silencieusement sa proposition d'un sourire timide. Nous fonçons alors acheter de délicieuses tartelettes à la Pitrouille avant d'aller reluquer les bibelots dans le stand d'en face. Tombant sous le charme d'une peluche Funécire, je décide de l'acheter en scred songeant à mon Dede qui serait ravie d'avoir une compagne à ses côtés. Pendant ce temps, Astelle jette son dévolu sur un crâne d'Osselait qu'elle achète aussitôt.

« Toi t'achètes ça ? Imagine c'est un vrai crâne de maman Osselait ... »

La demoiselle se met sur la pointe des pieds pour enfiler le chapeau en forme de crâne sur ma caboche. Voyant ses petits doigts s'approcher de mes yeux, je les clos machinalement avant de les rouvrir, interloquée.

« Voilà ! Tu n’as plus seulement l’air d’un zombie, mais carrément d’un Osselait-zombie maintenant ! »

Je me contemple sous tous les angles dans mon miroir de poche avec une certaine satisfaction.

« J'aime bien en vrai, c'est plus stylé qu'j'y pensais !
- Huhu, tu crois qu’on peut te trouver un Osmerang quelque part ?
- Bah ouais p'têt', attend ... »

J'aborde une nouvelle fois le vendeur pour savoir si il possède l'accessoire s'apparillant avec mon casque insolite. Malheureusement sa réponse est négative et le monsieur est incapable de nous dire si nous pouvons en trouver un dans le coin. Après un soupir de déception, je motive la troupe en annonçant avec enthousiasme :

« Allez on bouge ! On verra bien c'qu'i'z'ont ailleurs. »

En marchant gaiement dans l'allée, une personne se dénote des autres me renvoyant à un souvenir peu lointain. J'ai l'impression de reconnaître un ami mais dans le doute, nous nous approchons discrètement de lui afin de m'en assurer. Il est accompagné d'une jolie dame mais ce n'est pas cela qui va m'empêcher de l'accoster ! Réalisant qu'il s'agit d'Ilian, je m'approche de ce dernier sans gêne avant d'enrouler mon bras autour de son cou :

« Heey salut bégé ! Comment tu vas ? J'te dérange pas trop avec ta meuf j'espère !? »

Il le sait, c'est ma façon de le saluer. Libérant la nuque du jeune homme, je me présente gentiment à son amie.

« J'suis Manon ! Une amie d'Ilian, je me tourne vers Astelle en la prenant dans mes bras pour la présenter, et elle c'est Astelle ! Comme on dit dans l'terter, c'est ma best@h sistàah. »

Lulu, constatant tata aller vers des étrangers, en fait de même en partant racketer des bonbons à une daronne attendrie par son visage de bambin.

Marché Nocturne > Salle des Fêtes

feat. Troupe Ifllys Bump In the Night - A Halloween Musical

Halloween était une des fêtes préférés d'Even! Les déguisements, les bonbons, l'épouvante, enfin tout ce qui rendait spécial cette nuit pour beaucoup de monde, faisait que le pléiade aimait la célébrer. De plus sa ville d'accueil, Fort-Des-Songes, était bien connu pour organiser un évènement spécial à presque chaque Halloween. Par le passé c'était surtout des Concours spécialisé autour d'Halloween qu'il avait gagner puis présider d'ailleurs, mais cette année la ville procédé autrement. En effet ce fut toute la ville qui se métamorphosa pour une soirée extraordinaire. Les rues étaient merveilleusement décorés à foisons et l'ambiance était à la fois terrifiante et bonne enfant! Even n'était pas chez lui en cette soirée d'Halloween et c'était tant mieux, son habitation était hors de Fort-Des-Songes, il se trouvait dans son propre Dôme de Concours récemment achever grâce aux fonds de la ligue Pokémon et grâce à leur staff, qu'il ne remercierait jamais assez pour avoir concrétiser son rêve de toujours. Bien qu'il n'y avait encore accueillis personne, ni visiteurs, ni potentiel participants à l'obtention de son nouveau ruban, il s'y rendait fréquemment depuis sa construction. De plus c'était aussi l'endroit parfait pour se préparer à fêter Halloween. Le Pléaide avait amener avec lui presque la totalité de sa troupe de pokémon et il s'amusait à les transformer en monstres d'Halloween. Son Magirêve étant parfaitement dans l'ambiance de la fête, il n'avait pas réellement besoin de le déguiser toutefois cela n'empêchait pas le magicien d'aider son dresseur à métamorphoser leurs autres compagnons. Ainsi donc son Roitiflam fut affublé de boulons de chaque coté de son crâne avec plusieurs cicatrices dessiner avec du maquillage ainsi que de large haillons qui rappelait fortement Frankenstein. Son Lançargot avait simplement revêtue un masque de Hockey sur son visage comme un des célèbres Slasher de film d'horreur et Even appliqua du faux sang sur ces lances. A sa Grahyéna il attacha deux fausses têtes en papiers mâchées pour qu'elle incarne le fameux Cerbère, chien à trois têtes gardien des Enfers. Lockpin était une jolie sorcière tandis que sa Flotoutan avait revêtu une robe noir et s'était coiffer de tel sortes que ces cheveux colorés en noir et strier de blanc rappellèrent la fameuse Femme de Frankenstein et Pharamp s'était déguisée en Ange de la mort tout en tenant une faux en plastique. Pour finir son Teddiursa s'était habillé d'une salopette tout en se mettant une tignasse rousse sur la tête, à lui aussi Even le maquilla de cicatrice pour coller à la fameuse Poupée Tueuse, et son Météno flottait joyeusement sous un drap blanc avec des trous au niveaux des yeux histoires qu'il n'aille pas se cogner partout. Even ajoutait les touches finales aux costumes de ces pokémons et souriait de fierté en tapant dans ces mains. "-Vous êtes parfait les amis!" dit-il en reprenant la canne qu'il avait coincé sous son coude, lui-même portait un costume assez classique de part sa ressemblance avec le Mr Loyal qu'il aimait parfois incarner sur scène mais plus avec une touche d'originalité car le noir et le blanc qui colorés sa tenue faisant penser à la fois à Beetlejuice et sa main ganté de longues lames en griffes à Freddy Krueger. Joyeux Halloween: "-Et n'oublions pas les bonbons!" Even distribua des citrouilles garnis de friandises et autres récipients grands et petits, mais toujours débordant à ras bords, en fonction de la taille et de la force de ces compagnons. "-Et c'est partie! Bateleur, peux-tu ouvrir plusieurs Hantise vers ou tu sais ?" demanda-t-il de façon rhétorique à son meilleur ami spectral à qui bien sur il avait détailler sa "petite surprise d'Halloween". Le Spectre ouvrit plusieurs portail obscures dans lesquelles s'engouffrèrent les pokémons déguisés d'Even avant que lui-même n'en fasse de même suivit par son Magirêve. A Fort-Des-Songes, et plus précisément à l'endroit où il y avait le plus de monde : C'est à dire au Marché Nocturne. Les ouvertures spectrales apparurent dans quelques recoins sombres et bien cachés. Une musique commença à résonnait dans les hauts parleurs disposés dans la ville pour la musique d'ambiance d'Halloween. Musique: "You're walking home alone at night and feel like someone's creeping up behind" commença à chanter le Pléaide en sortant de la Hantise tout en jouant le jeu d'Halloween à fond. Sa main ganté de lames se referma sur une des barres d'un des stands en la faisant grincer exprès, un stand de Tir apparemment oû une dame blanche et un loup garou étaient en train de s'amuser. "you turn around, there's no one there. Then tell yourself it's only in your mind." Le Pléaide s'avançait dans l'allée entre les stands focus sur son propre fun suivit par son Magirêve qui s'amusa en faisant une grimace au personnes présentes. "Then out of the night comes a shrill that sends chills down your Spine." Les pokémons déguisés du Pléaide sortirent tous de leurs cachettes pour surprendre les passants mais aussi pour distribuer leurs bonbons et leurs mauvais sorts, mais surtout des friandises rassurez-vous. "your heat beat starts racing, they're chasing, your out of time." "So if your sitting alone don't pick up the phone. Cause there's a stranger on the other side and things that go bump in the night! If you hear a sound don't go pokin' around just one mistake and it's too late cause there's things that go bump in the night" Chantait Even en dansant sur le rythme de sa musique tandis que ces pokémons commençait à prendre des poignées de bonbons qu'ils fourraient soit directement dans les mains des gens ou qu'ils jetaient simplement et joyeusement en l'air avant de suivre et d'imiter leur dresseur. "Don't run and hide cause you're safer inside, so lock the door, they're Coming' for ya! Things that go bump in the night. Things that go bump in the night." Dans les airs on pouvait voir Magirêve prendre de la hauteur suivit par le Météno sous son drap blanc dansant dans une chorégraphie aérienne qui laissaient dans leurs sillages des lueurs spectrales mais aussi des étoiles plus fantaisiste. "The full moon rises high, the wind is still you feel the terror in the Air. There's someone out that's watching and you want to scream, but only if you dare. Don't you dare. There's no one around then the sound makes your knees start to shake, your mind tells you run, but you're done for 'cause now it's too late" Even passa devant un petit groupe de trois personnes, l'une déguisé en Magirêve et une autre qui portaient une tête d'Osselait. Son petit Teddiursa costumé en Chucky brandit son couteau face à eux puis présenta sa citrouille remplit de bonbons au petit garçon qui était à peine plus grands que lui pour qu'il puisse se servir. "So if you're sitting alone don't pick up the phone 'cause there's a Stranger on the other side and things that go bump in the night.If you hear a sound don't go pokin' around cause it's a second too late 'cause there's things that go bump in the night. Don't run and hide 'cause your safer inside, so lock the door, they're for ya. Things that go bump in the night.Things that go bump in the night." Even ne chantait et ne dansaient pas parmi les passants pendant que ces pokémons effrayés, amusés ou satisfaisaient les envies de sucres de certains sans but et simplement pour faire étalage de ces talents d'artiste. Il avançait vers la salle des fêtes et cette petite performance d'Halloween n'était en faite qu'un prélude pour la soirée qui s'y déroulerait ainsi qu'une invitation à venir s'amuser et danser. "There's a chill in the air so you better beware. There's things that go bump and will give you a scare." Arrivé près de la salle des fêtes, Even se retourna vers tous les passants et spectateurs du Marché Nocturne alors que ces pokémons le rejoignirent et s'alignèrent pour faire une danse chorégraphie rappelant celle de la fameuse chanson "Thriller." "So if you're sitting alone don't pick up the phone cause there's a Stranger on the other side and things that go bump in the night!" Even et sa troupe entrèrent donc dans la salle des fêtes invitant les gens de passages à Fort-Des-Songes tous comme ces habitants à venir célébrer la fête d'Halloween à fond tout en continuant à chanter et à danser. [Fin du Post dans la Salle des fêtes.]

Codage modifié par K pour Dusk Lumiris

HRP:

A propos de notre petit groupe:

L’étoile de la curiosité brillait dans les yeux d’Astelle.
C’était la première fois… qu’elle rencontrait un ami de Manon.
…et ce n’était pas exactement l’image qu’elle s’était faite de ses fréquentations.

Astelle avait plus ou moins pensé que Manon ne côtoyait que des gros durs en cuir clouté.
Avec des crêtes et des pantalons tombants de Baggaïds. Du genre hargneux.

Comme Manon, quoi !

Mais non. Ilian avait les airs d’un gentil garçon de bonne famille. Peu sûr de lui, et embarrassé par les manières un peu rustiques de la jeune femme. D’ailleurs, il était tellement troublé qu'il n'avait même pas remarqué "la petite postière habillée en Magirêve" que Manon brandissait devant elle comme un genre d'accessoire festif !

Avec un demi-sourire amusé, Astelle se renfonça dans les bras de sa meilleure amie.
— Bonsoir Ilian, dit-elle doucement, comme pour éviter d’ajouter à la confusion du jeune homme. Et bonsoir à vous aussi, Madame.

Se tournant vers la Dame, la petite postière ôta poliment son grand chapeau de Magirêve.
Dans ce « Madame », il y avait une déférence et une emphase qui lui étaient venues tout naturellement. Car la simple allure de la Dame avait quelque chose qui vous intimait le respect, et par certains aspects (son maintien, le ton de sa voix, son port de tête), il y avait une dignité chez cette personne qui lui rappelait un petit peu sa maman.
Les yeux de la petite postière papillonnèrent brièvement entre Ilian et la Dame.
Rien qu’à les regarder, Astelle, elle, n’aurait jamais pensé que la Dame et le jeune Ilian puissent être en couple. C’aurait été un bien curieux ménage !

(Même si avec les choses de l’amour, on ne savait jamais vraiment ce qui pouvait arriver !)



(D’ailleurs, Astelle était sûre et certaine que Cupidon était super naze au tir-à-l'arc.)

La jeune fille releva un petit air malicieux vers son amie.
— Nah. Si ces deux-là sont ensemble, je mange mon chapeau !

La Dame tourna alors le regard vers elles, et Astelle se sentit rougir de son impolitesse.
Aussi, lorsqu’elle leur adressa la parole, la petite postière se mit presque au garde-à-vous !

— Enchanté, mademoiselle Manon, mademoiselle Astelle. J’étais justement en train de proposer à votre ami ici présent de nous diriger vers des étals se confondant parfaitement avec l’ambiance d’un véritable Halloween. Vous pourrez y trouver une panoplie de livres de sorcellerie ainsi qu’une variété de potions pouvant exaucer vos cauchemars les plus horribles.

A cette proposition, un petit sourire triste effleura les lèvres d’Astelle.
— J’aimerais mieux qu’on exauce pas mes cauchemars les plus horribles, chuchota-t-elle à nouveau, même si Manon était probablement la seule assez proche pour l’entendre.
Se faisant toute petite dans les bras de son amie, la jeune fille avait les allures du Bébérex qui se réfugie dans la poche de sa maman. Découvrir le véritable Halloween ne la tentait pas beaucoup. Il y avait déjà bien assez d’horreurs tout le reste de l’année. Pourquoi ne pouvait-on pas se contenter de faire des farces et de manger des bonbons ce jour-ci ?

Néanmoins, si Manon entendait suivre Ilian, qui entendait suivre l’étrange dame vers son stand, Astelle n’avait pas l’intention de rester derrière. Avec un petit air résigné (mais taquin !), la jeune fille préleva une pokéball à sa ceinture… et la dirigea vers le petit garçon qui quémandait des bonbons dans les parages.
— Lulu, reviens !
Des fois que Manon oublie son neveu derrière. On ne savait jamais avec elle !

Les joues d'Ilian deviennent toute rouge. Comme une vierge effarouchée, il balbutie osant à peine me contredire. Je me lasse jamais de le mettre dans l'embarras ! Le savoir aussi réceptif à mes taquineries me pousse davantage à le charrier. Qui sait, il finira peut être par lâcher prise.

Le Motisma du jeune homme, lui, m'acceuille avec beaucoup d'enthousiasme. En le voyant gigoter autour de moi, je le salue d'une voix enjouée et plus féminine que d'habitude.

«  Salut p'tit gars ! Tu vas bien ? Ooh mais tu m'as l'air en forme ! »

Je tente de l'effleurer du bout des doigts mais je suis vite stoppée par l'aura électrique l'envelopant. Voulant éviter les coups de jus, je me contente de lui faire un grand sourire.

«  Ça fait un petit moment qu'on s'est pas vu. » me dit Ilian, un peu plus décontracte.

Alors que mon petit neveu me tend généreusement une sucette, je me tourne vers mon pote en acceptant joyeusement l'offre de Lucas. Après lui avoir décoiffé les cheveux, il repart à la chasse aux bonbons sous la surveillance de Bibi. Finalement, je réponds à mon ami en attaquant ma friandise.

«  De fou ! J'aurai pas cru qu'on s'retrouverait là, encore une fois par hasard. Le monde est petit en vrai !
- Tu fêtes l'Halloween ... ? »

Je rétorque en suçant grossièrement mon bonbon.

«  Ch'est pas ch'ouvent que j'le fête mais vu qu'che ch'oir j'm'occupe de mon n'veu ...
-  J'essaie de le faire cette année ... à ma façon.
-  Srrruuu, je retire un instant ma sucette pour éviter de parler comme une grosse dégueulasse avant de reprendre,  mais c'est trop bien ! Go le fêter avec nous gros, on fait l'tour de la ville en s'racontant des histoires d'horreurs avec Astelle ! Tu vas voir, elle est adorable. 'fin, j'voudrais pas non plus te déranger dans tes plans si tu en as ... »

Je me tourne vers la petite amie inavouée d'Ilian au moment où cette dernière se présente : il s'agit en vérité d'une vendeuse de bricoles d'Halloween venant faire sa pub auprès des passants. Mine de rien, sa proposition attise ma curiosité de consommatrice et je suis conquis par la description de ses produits. Tant qu'à faire, pourquoi ne pas y aller tous ensemble ? C'est donc avec beaucoup de second degré que je m'exclame avec candeur :

«  Ah mais c'est parfait ! Justement je cherchais un truc qui pourrait pourrir l'existence de mon grand frère, qui sait, je trouverai sûrement mon bonheur ♪ »

Quant à Astelle, l'idée ne l'enchante pas du tout. D'une moue tristounette, la demoiselle me révèle qu'elle n'aimerait pas qu'on exauce ses pires cauchemars. Comme une Mamarex, je la rassure en caressant sa chevelure brune avant d'approcher ma bouche de son oreille.

« Ne t'en fais pas, j'suis sûre que ce sont juste des p'tits trucs pour faire peur ! Y'a pas de quoi s'faire un sang d'encre et pis si quelqu'un ose te j'ter un maléfice, j'vais lui marraver sa gueule à c'fils dèp– »

Soudain, les cris de joie de Lucas capte mon attention. En observant ce qu'il se passe autour de moi, une fanfare de pokémons mené par un dresseur au costume grandiloquent distribue des bonbons à tous les enfants du marché. Lucas, émerveillé, s'empare d'un maximum de confiseries qu'il peut trouver par terre. Toute cette énergie et cette ambiance festive ne font qu'alimenter son immense joie et même si le coucher ce soir ne sera pas chose aisée, le voir aussi heureux me comble de bonheur.

Pendant qu'Astelle course le petit, je coince la sucette contre ma joue pour convaincre le jeune homme de nous rejoindre sans avoir à lui postilloner dessus.

« En tout cas, nous on va aller voir le stand de Madame ! Ça s'rait chouette que tu nous accompagnes. »

Tant que j'y pense, j'en profite pour questionner la jeune femme :

«  Au fait euh ... c'est quoi ton nom d'jà ? J'voulais te demander si par hasard tu vendrais pas des Ousmerangue qui pourrait accompagner mon crâne d'Osselait ? »

A propos de notre petit groupe:

Les paroles de Manon flottaient agréablement dans son esprit.

« Ne t'en fais pas, j'suis sûre que ce sont juste des p'tits trucs pour faire peur ! Y'a pas de quoi s'faire un sang d'encre et pis si quelqu'un ose te j'ter un maléfice, j'vais lui marraver sa gueule à c'fils dèp– »

Difficile de se faire du souci dans ces conditions… pas vrai ?
Avec un petit sourire énamouré, la jeune fille suivait donc le mouvement en s’assurant que Lucas ne lui lâche pas la main. La déclaration fiérote de sa meilleure amie conjurait un doux sentiment de chaleur dans sa poitrine.
Pour l’heure, la peur avait été chassée de son cœur.
Rassérénée, Astelle s’arrêta pour contempler le Stand aux Horreurs. Sans guère plus d’inquiétude, elle admira ces toiles déchiquetées qui conféraient à la boutique des allures de tombeau. Ces crânes saisissants de réalisme, aux orbites vides et aux rictus moqueurs. Ces statuettes de mauvais augure qui lui semblaient appeler à l’aide, comme figées pour l’éternité dans des postures suppliciées.

Et tandis qu’elle entrait – avec détermination – dans le magasin de la sorcière, il semblait vain d’espérer frapper la petite postière d’un quelconque sortilège, d’une malédiction ou d’un rituel maudit : car Astelle Dumas était déjà ensorcelée.

(Dommage pour toi, Comtesse maléfique !
En présence de Manon Dubell, son Chevalier-Marraveur particulier, la petite Astelle Dumas n’était pas une proie facile ! A cet instant, elle ne craignait rien de tes vils artifices !)

A l’intérieur de la boutique, la jeune fille papillonna d’un article à l’autre. Non sans raison, car il fallait exercer une vigilance de tous les instants pour empêcher Lucas de poser ses petits doigts potelés sur un artéfact aux aspérités tranchantes, ou sur le couvercle d’un chaudron bouillonnant ! Astelle s’astreignait donc à la surveillance de l’adorable bambin, lorsque la propriétaire des lieux se présenta en bonne et due forme.

— Je suis la Comtesse Alceste de Nives.

Oh ! réalisa la petite postière. Je suis vraiment courge quand je m’y mets… Captivée par les décorations sordides, elle avait complètement négligé de prêter attention au nom du stand, et ne se rappelait que maintenant de la lettre qu’elle transportait dans sa besace.
Afin de tenir le garnement en sécurité le temps de procéder à la livraison, c’est avec un réflexe de vraie petite sportive qu’elle réceptionna Lucas sous le bras (comme un ballon de football Unysséen), puis le propulsa gentiment vers sa tata (avec l’avertissement le plus naturel du monde) : « Manon, la passe ! Attrape ! »

Chose faite, elle se retourna vers la Comtesse avec un petit sourire confus.
— Pardon ! J’aurais dû m’en rendre compte plus tôt, Madame de Nives, s’excusa-t-elle avec une petite courbette. Je suis Astelle Dumas, employée temporaire de la Dracoposte. J’aide à distribuer les petits messages de ce soir, et j’ai une lettre pour vous.

La jeune fille extirpa de sa besace l’enveloppe parfumée adressée à la Comtesse.
Les yeux d’Astelle pétillaient de curiosité, néanmoins, il aurait été très malpoli de paraître s’intéresser de trop près à son courrier. Aussi, très manifestement à regret, la petite postière se détourna pour étudier la sélection de potions de l’établissement. …ces flacons aux formes et aux couleurs variés enflammaient timidement son imagination.
Une fois que la propriétaire eut rangé la lettre pour leur présenter ses produits, Astelle ignora sciemment le chapitre sur les vengeances et les malédictions, et se concentra sur la partie du discours commercial qu’elle trouvait la moins dérangeante.

— Vous parliez de breuvages tonifiants ? Est-ce que vous pourriez m’en suggérer quelques-uns ? commença Astelle à voix-haute, avant de poursuivre plus discrètement, une fois que la Comtesse l’eut rejointe devant la sélection de flacons. Dites... est-ce que vous vendez des philtres d’amour aussi… ?

Prenant son air le plus innocent, les joues de la petite postière avaient légèrement rosi.
…mais bon, les magiciennes étaient connues pour leurs charmes d’amour. Alors, quitte à visiter la boutique d’une véritable sorcière… il aurait été dommage de ne pas poser la question, n’est-ce pas ?

Après tout, Astelle Dumas était une authentique jeune fille de dix-sept ans.
Donc au final, quoi de plus normal ?