Incident à la centrale
Le public afflue peu à peu dans la salle de spectacle. Le brouhaha des conversation monte, tandis que les sièges se remplissent. Combien de spectateurs une salle comme celle-là peut-elle accueillir? Plus que Lisa n’en a l’habitude, c’est certain.
Mais, pour une fois, ce n’est pas pour elle, que ces personnes ont payé leur billet d’entrée. Son rôle d’animatrice consistera à introduire les divers artistes présents ce soir.
Bientôt, la salle est pleine à craquer. Les assises vides se font rares. Et la lumière ne tarde pas à baisser, indiquant silencieusement aux visiteurs que les prestations sont sur le point de commencer.
Une petite perle jaune vole au dessus de l’assemblée. Quelques regards curieux et enthousiastes se lèvent vers la petite luciole, qui est bientôt imitée par d’autres semblables. Les plus fins connaisseurs reconnaîtrons, amusés, des attaques onde folie. Mais pour les autres, la magie a déjà commencé.
Les billes de lumière, après avoir joué quelques instants avec l’attention du public, se dirigent toutes vers la scène. La première se pose sur le sol, au centre de l’espace de spectacle. Les autres soleils miniatures viennent s’amasser dessus. La concentration se fait plus intense, éclatante, presque éblouissante.
Elle semble rayonner de mille et une radiances, jusqu'à ce que l’énergie ainsi accumulée ne se disperse dans une déflagration de lumière. C’est à ce moment que la musique entraînante se lance, que les projecteurs s’allument et que Lisa apparaît, comme née de l’union des perles lumineuses.
-Bonsoir à toutes et à tous! Lance-t-elle, enjouée, dans son micro.
L’enthousiasme du public ne tarde pas à parvenir jusqu’à la jeune femme. Elle marque une pause dans son discours, accueillant timidement la ferveur naissante des spectateurs. Elle continue, en marchant lentement sur scène pour camoufler son embarras et sans se départir de son adorable sourire:
-Je vous souhaite la bienvenue dans cette salle de spectacle, ici, à Voltapolis. Je me nomme Lisa Blake, et je serai votre maîtresse de cérémonie ce soir. J’espère que vous êtes confortablement installés dans vos sièges, et que vous êtes prêts à en prendre plein les yeux. Car, pendant environ deux heures à compter de maintenant, ce sont onze artistes, venus de Lumiris et d’ailleurs, qui vous font l’honneur d’être présents. Coordination, chant, danse, sketch humoristiques, prestidigitation, et plus encore, sont au programme.
Les murmures commencent déjà à s’élever dans la salle, le timing est plutôt bon. Il est temps d’annoncer les premiers intervenants.
-Sans plus de blabla, voici nos premiers artistes!
La musique, devenue un chœur de tambours, se fait plus pesante. A la fois tribale et installant un certain suspens. La couleur des projecteurs, sans partir dans l’exagération, se fait plus chaleureuse. Un poil orangée.
-Ils nous viennent directement de l’île d’Akala, dans la région d’Alola. La montagne est leur mère ; le brasier en elle, leur dieu ; et la danse, l’expression de leur flamme. Veuillez accueillir comme il se doit, les Volcano Brothers!
Sous les applaudissements, la blondinette se dirige vers le côté de la scène pour laisser l’espace aux artistes. Les tambours s’interrompent. Fronçant les sourcils, Lisa se retourne face à la scène. Les deux frères, sensés enchaîner après elle, y sont déjà, mais semblent tout autant en proie à l’incompréhension.
Le timing de la transition était pourtant parfait. La régie aurait-elle un problème technique? Les projecteurs grésillent un instant, puis s’éteignent subitement. Le public commence à se poser des questions, à se demander ce qu’il est en train de se passer. Le ton monte. Ne recevant aucune information dans son oreillette, Lisa prend le parti d’improviser:
-Mesdames, messieurs, s’il vous plaît, veuillez rester ca…
Puis elle réalise que son micro ne communique plus aux hauts-parleurs. Plus rien ne fonctionne. C’est alors qu’un grondement lointain, d’origine inconnue, provoque une légère secousse que chacun ressent dans ses jambes. Cela arrache quelques cris de stupeur à quelques uns, qui commencent à se lever de leurs sièges.
De faibles lumières finissent par se rallumer ci-et-là, probablement grâce à un générateur de secours. Les haut parleurs émettent un léger grésillement, signe que le micro est de nouveau opérationnel.
-S’il vous plaît! Veuillez rester assis dans vos siège, et dans le calme! Nos équipes de techniciens sont en train d’enquêter sur la source du problème!
-Lisa, ça ne vient pas de nous. Lui souffle une voix venue du petit appareil à son oreille. Je crois qu’il se passe quelque chose de grave, on dirait qu'il y a eu une explosion vers la centrale. Il faut faire évacuer la salle!
La bouche de notre coordinatrice s’ouvre, sans qu’elle ne parvienne à en sortir le moindre son. Réciter un discours appris à l’avance est une chose. Mais improviser lors d’un cas d’urgence, en est-elle capable? L’arrivée de sa Feuforêve à ses côtés, attirée par la singularité de la situation, lui redonne cependant un élan de courage.
-Mesdames et Messieurs, les techniciens m’informent que… le problème technique n’est pas de notre ressort. Je vais vous demander d’éva… de vous diriger, en marchant calmement, vers la sortie.
Des cris de contestation et d’inquiétude parviennent jusqu’à elle. Mais ils sont interrompus, cette fois, par les hauts parleurs de la ville.
-Avis à la population. Ceci n’est pas un exercice. Je répète: ceci n’est pas un exercice. Tous les résidents de Voltapolis sont priés de se rendre à Némérya dans les plus brefs délais. Veuillez évacuer la ville le plus vite possible. La centrale électrique est actuellement sous un assaut terroriste. Nous demandons à tout un chacun d’évacuer la ville dans les plus brefs délais. Pour tous ceux ayant une aptitude et un intérêt pouvant servir aux services de police, prière de vous reporter au poste de police de votre ville. Toute aide sera la bienvenue. Je répète: Ceci n’est pas un exercice. Évacuez Voltapolis. Merci de votre collaboration.
Impuissante, Lisa assiste, dans la pénombre, à la panique d’un groupe de personnes apeurées. Elle même doit procurer un effort surhumain pour ne pas céder à l’appel de la peur. Et puis finalement, face au chaos qui commence à s’instaurer et qu’elle juge irrattrapable, la coordinatrice s’enfuit vers sa loge. Sur le chemin, elle croise le producteur du spectacle qui lui fait signe qu’elle peut évacuer, elle aussi.
Une fois dans son espace privé, la jeune femme commence à retirer son haut, puis réalise qu’elle n’a pas le temps de se changer. Rapidement, elle charge son sac sur son épaule et regagne la rue par la porte arrière du bâtiment. Seuls quelques projecteurs de fortune alimentés par des générateurs, des lampes torches de téléphone, et la maigre lumière de la lune éclairent la ville sans électricité.
Un battement d’aile attire l’attention de la jeune femme. Son justicier attitré, le fidèle Anatide de Madrange, fait son apparition depuis le ciel. Il s’incline devant la Grande Prêtresse, lui rappelant une nouvelle fois son dévouement.
-Coincoin? Qu’est-ce que tu fais ici?
Elle n’est en réalité que moyennement surprise de le voir. Le Pokémon sauvage, depuis leur première rencontre, n’a de cesse de la suivre partout où elle va. D’un geste de l’aile, il lui désigne la direction opposée au brouhaha général. Tandis que le message d’alerte retentit à répétition dans les rues, la blonde accordant sa confiance aveugle au canard, lui emboîte le pas dans un dédale de ruelles. Des passages sombres et inquiétants qu’elle n’aurait jamais traversé en temps normal.
Bientôt, le petit groupe débouche sur une petite place. Là, la foule se masse près de bus en direction de Nemerya. Malgré l’agitation, cet endroit semble plus calme que le boulevard principal de la ville. Un regard interrogateur du volatile, et une approbation de Kesla, suffisent à la convaincre d’embarquer ici. Elle n’aurait cependant pas imaginé, que les deux créatures avaient quelque chose de plus en tête.
-COINCOIIIIIIN!!!! Hurle l’oiseau en fonçant dans la mêlée, levant sa Clémence au dessus de sa tête.
La simple approche d’un Pokémon visiblement armé, et prêt à se servir de l’outil, suffit à dissuader les personnes alentours de se bousculer. Au contraire, nombreux sont ceux à laisser passer l’animal. Kesla, usant à moitié de ses pouvoir psychiques, pousse Lisa à s’engouffrer à sa suite.
Le preux canard n’avait cependant pas envisagé que les forces de l’ordre puisse être à cran, au vu de la situation. C’est ainsi qu’il est pris pour cible par des Pokémon chargés de défendre la population contre une éventuelle nouvelle attaque sur la ville. Un coup de poireau envoie un Caninos au tapis, et lui laisse l’opportunité de s’envoler. Son adresse en plein ciel lui permet d’esquiver une attaque flammèche, puis de disparaître dans les ombre.
Le danger écarté, la foule se resserre à nouveau autour de la blonde. Grâce à l’intervention du canard, celle-ci a néanmoins pu glaner quelques précieux mètres, lui permettant d’intégrer l’un des convois en quelques minutes.
Mais, pour une fois, ce n’est pas pour elle, que ces personnes ont payé leur billet d’entrée. Son rôle d’animatrice consistera à introduire les divers artistes présents ce soir.
Bientôt, la salle est pleine à craquer. Les assises vides se font rares. Et la lumière ne tarde pas à baisser, indiquant silencieusement aux visiteurs que les prestations sont sur le point de commencer.
Une petite perle jaune vole au dessus de l’assemblée. Quelques regards curieux et enthousiastes se lèvent vers la petite luciole, qui est bientôt imitée par d’autres semblables. Les plus fins connaisseurs reconnaîtrons, amusés, des attaques onde folie. Mais pour les autres, la magie a déjà commencé.
Les billes de lumière, après avoir joué quelques instants avec l’attention du public, se dirigent toutes vers la scène. La première se pose sur le sol, au centre de l’espace de spectacle. Les autres soleils miniatures viennent s’amasser dessus. La concentration se fait plus intense, éclatante, presque éblouissante.
Elle semble rayonner de mille et une radiances, jusqu'à ce que l’énergie ainsi accumulée ne se disperse dans une déflagration de lumière. C’est à ce moment que la musique entraînante se lance, que les projecteurs s’allument et que Lisa apparaît, comme née de l’union des perles lumineuses.
- Spoiler:
-Bonsoir à toutes et à tous! Lance-t-elle, enjouée, dans son micro.
L’enthousiasme du public ne tarde pas à parvenir jusqu’à la jeune femme. Elle marque une pause dans son discours, accueillant timidement la ferveur naissante des spectateurs. Elle continue, en marchant lentement sur scène pour camoufler son embarras et sans se départir de son adorable sourire:
-Je vous souhaite la bienvenue dans cette salle de spectacle, ici, à Voltapolis. Je me nomme Lisa Blake, et je serai votre maîtresse de cérémonie ce soir. J’espère que vous êtes confortablement installés dans vos sièges, et que vous êtes prêts à en prendre plein les yeux. Car, pendant environ deux heures à compter de maintenant, ce sont onze artistes, venus de Lumiris et d’ailleurs, qui vous font l’honneur d’être présents. Coordination, chant, danse, sketch humoristiques, prestidigitation, et plus encore, sont au programme.
Les murmures commencent déjà à s’élever dans la salle, le timing est plutôt bon. Il est temps d’annoncer les premiers intervenants.
-Sans plus de blabla, voici nos premiers artistes!
La musique, devenue un chœur de tambours, se fait plus pesante. A la fois tribale et installant un certain suspens. La couleur des projecteurs, sans partir dans l’exagération, se fait plus chaleureuse. Un poil orangée.
-Ils nous viennent directement de l’île d’Akala, dans la région d’Alola. La montagne est leur mère ; le brasier en elle, leur dieu ; et la danse, l’expression de leur flamme. Veuillez accueillir comme il se doit, les Volcano Brothers!
Sous les applaudissements, la blondinette se dirige vers le côté de la scène pour laisser l’espace aux artistes. Les tambours s’interrompent. Fronçant les sourcils, Lisa se retourne face à la scène. Les deux frères, sensés enchaîner après elle, y sont déjà, mais semblent tout autant en proie à l’incompréhension.
Le timing de la transition était pourtant parfait. La régie aurait-elle un problème technique? Les projecteurs grésillent un instant, puis s’éteignent subitement. Le public commence à se poser des questions, à se demander ce qu’il est en train de se passer. Le ton monte. Ne recevant aucune information dans son oreillette, Lisa prend le parti d’improviser:
-Mesdames, messieurs, s’il vous plaît, veuillez rester ca…
Puis elle réalise que son micro ne communique plus aux hauts-parleurs. Plus rien ne fonctionne. C’est alors qu’un grondement lointain, d’origine inconnue, provoque une légère secousse que chacun ressent dans ses jambes. Cela arrache quelques cris de stupeur à quelques uns, qui commencent à se lever de leurs sièges.
De faibles lumières finissent par se rallumer ci-et-là, probablement grâce à un générateur de secours. Les haut parleurs émettent un léger grésillement, signe que le micro est de nouveau opérationnel.
-S’il vous plaît! Veuillez rester assis dans vos siège, et dans le calme! Nos équipes de techniciens sont en train d’enquêter sur la source du problème!
-Lisa, ça ne vient pas de nous. Lui souffle une voix venue du petit appareil à son oreille. Je crois qu’il se passe quelque chose de grave, on dirait qu'il y a eu une explosion vers la centrale. Il faut faire évacuer la salle!
La bouche de notre coordinatrice s’ouvre, sans qu’elle ne parvienne à en sortir le moindre son. Réciter un discours appris à l’avance est une chose. Mais improviser lors d’un cas d’urgence, en est-elle capable? L’arrivée de sa Feuforêve à ses côtés, attirée par la singularité de la situation, lui redonne cependant un élan de courage.
-Mesdames et Messieurs, les techniciens m’informent que… le problème technique n’est pas de notre ressort. Je vais vous demander d’éva… de vous diriger, en marchant calmement, vers la sortie.
Des cris de contestation et d’inquiétude parviennent jusqu’à elle. Mais ils sont interrompus, cette fois, par les hauts parleurs de la ville.
-Avis à la population. Ceci n’est pas un exercice. Je répète: ceci n’est pas un exercice. Tous les résidents de Voltapolis sont priés de se rendre à Némérya dans les plus brefs délais. Veuillez évacuer la ville le plus vite possible. La centrale électrique est actuellement sous un assaut terroriste. Nous demandons à tout un chacun d’évacuer la ville dans les plus brefs délais. Pour tous ceux ayant une aptitude et un intérêt pouvant servir aux services de police, prière de vous reporter au poste de police de votre ville. Toute aide sera la bienvenue. Je répète: Ceci n’est pas un exercice. Évacuez Voltapolis. Merci de votre collaboration.
Impuissante, Lisa assiste, dans la pénombre, à la panique d’un groupe de personnes apeurées. Elle même doit procurer un effort surhumain pour ne pas céder à l’appel de la peur. Et puis finalement, face au chaos qui commence à s’instaurer et qu’elle juge irrattrapable, la coordinatrice s’enfuit vers sa loge. Sur le chemin, elle croise le producteur du spectacle qui lui fait signe qu’elle peut évacuer, elle aussi.
Une fois dans son espace privé, la jeune femme commence à retirer son haut, puis réalise qu’elle n’a pas le temps de se changer. Rapidement, elle charge son sac sur son épaule et regagne la rue par la porte arrière du bâtiment. Seuls quelques projecteurs de fortune alimentés par des générateurs, des lampes torches de téléphone, et la maigre lumière de la lune éclairent la ville sans électricité.
Un battement d’aile attire l’attention de la jeune femme. Son justicier attitré, le fidèle Anatide de Madrange, fait son apparition depuis le ciel. Il s’incline devant la Grande Prêtresse, lui rappelant une nouvelle fois son dévouement.
-Coincoin? Qu’est-ce que tu fais ici?
Elle n’est en réalité que moyennement surprise de le voir. Le Pokémon sauvage, depuis leur première rencontre, n’a de cesse de la suivre partout où elle va. D’un geste de l’aile, il lui désigne la direction opposée au brouhaha général. Tandis que le message d’alerte retentit à répétition dans les rues, la blonde accordant sa confiance aveugle au canard, lui emboîte le pas dans un dédale de ruelles. Des passages sombres et inquiétants qu’elle n’aurait jamais traversé en temps normal.
Bientôt, le petit groupe débouche sur une petite place. Là, la foule se masse près de bus en direction de Nemerya. Malgré l’agitation, cet endroit semble plus calme que le boulevard principal de la ville. Un regard interrogateur du volatile, et une approbation de Kesla, suffisent à la convaincre d’embarquer ici. Elle n’aurait cependant pas imaginé, que les deux créatures avaient quelque chose de plus en tête.
-COINCOIIIIIIN!!!! Hurle l’oiseau en fonçant dans la mêlée, levant sa Clémence au dessus de sa tête.
La simple approche d’un Pokémon visiblement armé, et prêt à se servir de l’outil, suffit à dissuader les personnes alentours de se bousculer. Au contraire, nombreux sont ceux à laisser passer l’animal. Kesla, usant à moitié de ses pouvoir psychiques, pousse Lisa à s’engouffrer à sa suite.
Le preux canard n’avait cependant pas envisagé que les forces de l’ordre puisse être à cran, au vu de la situation. C’est ainsi qu’il est pris pour cible par des Pokémon chargés de défendre la population contre une éventuelle nouvelle attaque sur la ville. Un coup de poireau envoie un Caninos au tapis, et lui laisse l’opportunité de s’envoler. Son adresse en plein ciel lui permet d’esquiver une attaque flammèche, puis de disparaître dans les ombre.
Le danger écarté, la foule se resserre à nouveau autour de la blonde. Grâce à l’intervention du canard, celle-ci a néanmoins pu glaner quelques précieux mètres, lui permettant d’intégrer l’un des convois en quelques minutes.