L’aquapark.
Le rêve de tous les gamins et de tous les adultes, le meilleur allié contre les dures chaleurs gorgées d’humidité.
Depuis le début de l’été, les choses vont bon train pour les affaires. Les gens se précipitent au parc afin de contrer le sadisme de mère nature et le parc, lui, s’en remplit les poches. Jamais on n’a vu un humain plus heureux à l’idée d’une canicule imminente.

Enfin, peu importe !
Afin de convaincre davantage les gens de venir leur rendre visite, le parc a décidé de mettre à disposition une garderie dans laquelle il est possible de laisser vos protégés dénués de pokéballs. Une bonne initiative, n’est-ce pas ?
Sauf que.
Les gens en charge de la garderie sont de véritables incompétents dont les clients n’ont pas fini de se plaindre. La note du parc est en chute libre sur le réseau Dusk et c’est uniquement à cause d’eux… Alors autant dire que les propriétaires de l’infrastructure s’en mordent les doigts. C’est pour ça qu’ils ont fait appel à VOUS : de véritables spécialistes Pokémons.

Votre boulot, aujourd’hui, est de montrer au staff actuel à quel point il est… facile de s’occuper de bébés Pokémons pendant toute une journée. Franchement, vous pouvez faire ça les doigts dans le nez non ? Malheureusement pour vous, les pensionnaires du jour sont particulièrement malicieux et… disons-le : insupportables. Pour une raison qui vous échappe -et qui vous échappera à tout jamais- les seuls Pokémons présents à la garderie lorsque vous arrivez sont des types plantes, feu et eau. Vous voyez le bordel venir ? En effet, c’est l’anarchie entre les quatre murs du bâtiment. Les Pokémons eau intimident les Pokémons feu qui intimident les Pokémons plantes qui intimident les Pokémon eau et ainsi de suite. Comme vous êtes de vrais professionnels, il s’en va de soi qu’aucun de vos protégés du jour ne peut mourir…

Alors trouvez un moyen de calmer ces envies de meurtre qui n’en finissent plus tout en montrant au personnel habituel comment on gère quand on est un vrai dresseur.

L’eau est essentielle.

On en a besoin pour s’hydrater et demeurer en vie. C’est sans doute pour cela que les habitants sont en panique et que le maire a recherché des dresseurs aguerris qui n’ont pas froid aux yeux pour aller à la source même du lac. Faut bien comprendre ce qui se passe, non ? Et régler le problème.

Alors c’est d’accord ? Parfait ! Vous y allez.
C’est ensemble que vous avancez, que vous montez dans la montagne et jusqu’à date, c’est… étrangement calme. Peut-être même trop pour que ce soit normal. En effet, vous n’avez pas croisé le moindre pokémon. Quelque chose cloche définitivement.

Vous continuez d’avancer et ce qui vous interpelle en premier et peut-être même accélère votre cœur, ce sont des pleurs d’enfants. Vous vous regardez sans trop comprendre. Des enfants perdus ? Vous accélérez dans la mesure du possible, et le spectacle est… particulier.

Quand vous approchez de la source même du lac, vous pouvez observer des Castorno qui rongent des bouts de bois, des Eevee qui les font rouler jusqu’à former un étrange barrage qui ressemble en même temps à une cabane.
Et les pleurs se font entendre de nouveau, mais vous ne pouvez pas voir d’enfants autour de vous. Ce que vous pouvez observer, ce sont des Flygon qui tournent dans les airs et plusieurs autres pokémons qui se tiennent autour des Castorno. Ils semblent presque vouloir défendre quelque chose… D’ailleurs, ils vous remarquent.

Et c’est un Mygavolt qui surgit et crépite en vous observant, rapidement rejoint par un Ariados. Yokoss qui connaît bien les pokémons insectes doit bien être en mesure de voir leur position totalement offensive, défensive, et surtout.. leur comportement protecteur. Ils protègent bien quelque chose.

… Mais quoi ?

Quel… Eum, courage ?
Ou inconscience. Peu importe.

J’ai besoin de vous. Aidez-moi.
C’est ce que disent tous les messages que vous avez crû apercevoir ici-et-là sur le Réseau Dusk avant que l’administration ne se charge d’en effacer toutes les traces.
Leur apparition est aussi brève que fugace : il vous suffit d’actualiser par mégarde pour ne plus jamais les revoir. Existent-ils vraiment ? À terme, vous n’êtes plus complètement certain de les avoir vraiment vu un jour... Et si c’était votre cerveau qui vous jouait des tours ?

Néanmoins, au bout de quelques jours, le message finit par s’accompagner d’une date et d’un lieu de rendez-vous que vous n’aviez jamais vu jusqu’à présent.
S’il-vous-plait, aidez-moi. Je vous en prie.
Un message à vous donner froid dans le dos, n’est-ce pas ?
Néanmoins, la date de rencontre est fixée trois jours plus tard, à Herisis.
Il est précisé que vous saurez vous y retrouver. Il ne donne aucune indication supplémentaire… Mais vous saurez.

Le jour de la rencontre, vous mettez du temps à trouver l’un des camps installés par les gitans de Herisis… Le soleil surplombe les lieux comme un dieu vengeur et la chaleur qui vous prend à la gorge. La marche est pénible et le sifflement du vent dans vos oreilles vous rappelle à quel point vous êtes seuls au monde.
Vous pourriez mourir ici que personne ne vous retrouverait. Pourquoi êtes-vous venu jusqu’ici ?
Quand vous y parvenez enfin, vous ne rêvez que d’un peu d’eau et de fraîcheur. À tâtons, vous avancez au travers le village nomade dans l’espoir d’y voir quelqu’un… Mais rien n’y fait. Sur votre passage, les volets se referment et personne ne vient vous accueillir.
Plus au fond, vous ne tardez pas à remarquer une tente en tout point différente aux autres. De la couleur de sa toile jusqu’à ses dimensions deux fois plus importantes que celles des autres…

Intriguant, n’est-ce pas ?
Elle est ouverte… Et c’est la seule qui le soit.
Mués par le courage, vous pénétrez à l’intérieur et avancez jusqu’à une table sur laquelle deux gourdes d’eau ont été « oubliées ». Difficile de résister, n’est-ce pas ?
Juste à côté, une carte topographique du désert sur laquelle ont été entourés au rouge plusieurs points stratégiques… Des symboles que vous êtes convaincus de n’avoir jamais vu de votre vivant ont également été dessinés ici et là.  

Que se passe-t-il ici ?
Et surtout, pourquoi êtes-vous seuls ?

Ils sont un peu désespérés, inutile de se le cacher.
Ils auraient pu faire appel aux autorités conséquentes, demander de l’aide de véritables professionnels… Mais ils ne l’ont pas fait. Parce qu’ils se sont dit que deux dresseuses débutantes étaient beaucoup plus à même de procéder au sauvetage de leurs chercheurs que n’importe qui d’autre.
Ouais, je vous jure : c’est vraiment la réflexion qu’ils ont eue.

Alors vous voici : l’une étant dépêchée sur place pour d’obscures raisons et l’autre au profit d’une excellente story Instagram. Ah, quelle équipe gagnante !

Bref.

En ce moment, c’est un peu galère. Vous l’aurez sans doute deviné, mais ça fait maintenant… trois ou quatre jours, peut-être, que la tempête de sable qui domine le désert ne s’est pas calmée. Dans les ruines d’Akéos, les chercheurs commencent à manquer de rations et, derrière, leurs collègues commencent à craindre le pire.

Sauf que. Leur malheur, ils l’ont un peu mérité.
Oui oui.  En arrivant sur place, ils vous expliquent à demi-mots et sans grande fierté qu’ils ont dû dégager pas mal de pokémons des ruines afin de faire leurs cherches. On parle de familles complètes, chassées comme des malpolis parce qu’ils étaient au mauvais endroit au mauvais moment. Ironique, sachant qu’ils étaient chez eux… Mais l’être humain étant ce qu’il est, ils n’en ont pas eu grand-chose à faire sur le coup. La science avant tout, vous comprenez ? Sauf que, voilà, maintenant que la colère des pokémons s’est retournée contre eux, ils trouvent ça un peu moins drôle et leur précieuse science semble un peu moins importante à leurs yeux maintenant qu’ils sont à ça de tuer les chercheurs.

Ils estiment que le groupuscule ne doit pas être très loin des ruines, aux limites de la tempête… Et que c’est à vous d’agir.
Mais ils vous mettent en garde : trop s’approcher, c’est prendre le risque de se faire jeter d’horribles tornades de trois fois votre grandeur par la gueule. Ils en ont eux-mêmes payé les frais.

Démerdez-vous maintenant.

Depuis ton dernier passage en ces lieux, Jenna, les choses ne se sont pas vraiment améliorées.
Et maintenant, la gardienne responsable des lieux est au bout du rouleau ; complètement désespérée… Et c’est la raison pour laquelle elle fait appel à toi personnellement. Qu’importe comment elle parvient à te retrouver : ce n’est pas le plus important.
Et puis comme elle n’envisage vraiment pas de laisser une seule personne prendre en charge un tel foutoir, elle ajoute à cela un quelqu’un d’autre. N’importe qui.

Lorsque vous arrivez sur place, c’est pour réaliser que l’état des lieux est absolument abominable : taches de nourriture autant sur les murs que le sol, carreaux cassés, meubles déchirés… Bref, visiblement, c’est l’anarchie et ça ne date pas de hier.

« Enfin vous êtes là ! »

S’écrie-t-elle en vous voyant pénétrer à l’intérieur des lieux.
Les larmes aux yeux, le stress dans le plafond, elle vous explique rapidement qu’elle ne sait plus comment faire et qu’elle a désespérément besoin de vous pour ramener l’ordre ici.
Disant cela, un fantyrm passe derrière elle pour aller s’installer sur l’un des fauteuils laissé à disposition. L’air de rien, il se met quasi systématiquement à le mâchouiller, dégustant le meuble comme si c’était le seul repas auquel il avait eu droit de toute sa vie. Ce n’est pas le cas, bien entendu.

Rapidement, elle vous explique qu’elle a besoin de gens pour restructurer l’endroit. Elle a besoin que quelqu’un instaure un semblant de discipline durable ici… et c’est sur vous que c’est tombé.
Espérons que vous ayez la patience de venir à bout de cette tâche, car vous ne risquez pas de sortir d’ici avant les petites heures du matin.

J’ai besoin de votre aide.

Ce message, cela fait plusieurs jours que vous pouvez le lire sur le réseau Dusk, plusieurs fois qu’il se retrouve supprimé avant de réapparaître à de nombreuses reprises l’espace d’une seconde. Jusqu’à là, il n’y a rien de plus, mais aujourd’hui se trouve une adresse et une heure de rendez-vous : Le lendemain du message, à 8h du matin, dans un café à Mirawen.

Quand vous arrivez sur le lieu du rendez-vous, une femme se trouve installée à une table. Elle vous fixe droit dans les yeux, et à voix basse quand vous approchez, elle vous interpelle. « Avez-vous vu mon message ? » demande t-elle avant de vous inviter à vous asseoir.

« Voila, j’ai besoin de deux personnes pour gérer la fête d’anniversaire de mon fils, qui va avoir 14 ans, qui aura lieu dans une semaine. Comme il ne veut pas que moi et mon mari restons, j’aimerais quand même que des personnes assez jeune soit là pour animer la fête et éviter tout problème. Cela comprend aussi la nourriture et les boissons à servir. Evidemment, vous serez payé. »

Ça semble assez bateau, comme demande, et assez facile à gérer. Mais nous parlons d’adolescents, et dès votre arrivé sur les lieux, vous vous rendez compte que le gosse est insolent et pas véritablement prêt à vous respecter. Vous vous trouvez dans une grande maison, devinant rapidement le milieu aisé de la famille.

Vos tâches consistent à servir les invités et d’animer la soirée afin que personne ne s'ennuie. Bien sûr, les parents qui vous recrutent vous ont fait comprendre que, même si leur enfant est insupportable, et malgré les 30 personnes à devoir gérer, perdre patience n’est pas une bonne idée.