Citation :

Alors que notre ami visitait la ville de Windoria qui venait d’être reconstruite, une activité attira son attention.

Un cours de cuisine dans un dôme… tiens, cela lui rappelait des souvenirs. Yukiya était donc allé y participer. Ce n’était pas un expert en cuisine, mais il pensait se débrouiller. Avec lui, il avait emmené Shigure, son Evoli.

Une fois sur place, il écouta avec attention les consignes du chef, avant de se diriger dans la serre, suivi par son Evoli. Quelles Baies choisir ? Il se le demandait. Il faudrait peut-être qu’il sache ce qu’il voulait cuisiner, d’abord. Ce fut quand son regard tomba sur une Baie Ceriz que le Pulsar eu une idée.

Le jeune homme se concentra donc sur la cueillette de Baies Ceriz. Oui, il allait préparé un gâteau que sa mère lui avait appris à faire. Elle lui avait même dit qu’elle tenait cette recette de sa grand-mère.

L’apprenti Ranger prenait tout de même garde de ne pas perdre de vu sa petite boule de poils brune. Mais il ne s’inquiétait pas. Shigure était calme et ce n’était pas lui qui ferait des dégâts. Le Pokémon évolutif s’arrêtait parfois pour sentir une fleur ou une Baie, tout en s’arrangeant pour ne pas s’éloigner de son dresseur.

Une fois sa cueillette terminée, le jeune homme retourna dans le coin cuisine. C’était donc partit pour la préparation. Yukiya commença par faire préchauffer le four, en réglant le thermostat comme le lui avait montré sa mère. Il prévint ensuite Shigure de ne pas s’en approcher, car il risquait de se brûler. Ensuite, le jeune homme alla laver ses Baies Ceriz, avant de les équeueter et de les égouter.

Cela fait, il s’occupa de faire fondre un peu de beurre dans une petite casserole, alors que son Evoli le regardait avec curiosité, assit à distance raisonnable du four, là où il ne gênerait personne.

Ensuite, il s’empara d’un grand bol, pour y mélanger de la farine, du sucre et une pincée de sel. A cela, il ajouta petit à petit du Lait Meumeu et des œufs, tout en continuant de mélanger. Puis, il ajouta également le beurre qu’il avait fait fondre.

Il passa ensuite à l’étape suivante. Le Pulsar se saisie donc d’un plat, qu’il beurra généreusement. Puis, il disposa ses Baie Ceriz avant de verser le contenu de son bol à l’intérieur.

A présent, il n’y avait plus qu’à mettre le plat dans le four. Yukiya laissa cuir le tout pendant dix minutes, avant de baisser un peu la température. Il patienta encore vingt minutes, avant d’enlever le plat du four.

Eh bien, Yukiya avait envie de goûter, maintenant. Mais il fallait attendre que le Clafoutis refroidisse un peu. Quand il serait tiède, il pourrait en découper un morceau.

Mmmmh... Cette bonne odeur...! ~
C'était le signe que la mission commençait.

Quelque chose tomba d'un arbre exotique.
Cette petite silhouette aurait pu être une ombre. Une créature furtive. Un pokémon Ténèbres. Elle se frayait un passage dans la serre avec l'agilité d'un petit animal. De buisson en buisson, elle contourna l'itinéraire des cuisiniers-en-herbe d'une série de mouvements de gymnastique.
En bordure du chemin de ronde principal, elle s'immobilisa, les sens aux aguets.

Alerte spéciale ! Tata Ombline était là !

Des années d'expérience avaient conférées à la fermière un sixième sens incroyable.
(Dans l'art exclusif de la détection de bêtises).

Ce n'était pas le moment de se faire attraper (et de se faire tirer les oreilles).
D'échouer, si près du but (et de recevoir une grosse fessée).
Le succès de la mission reposait sur la façon dont elle contournerait cet obstacle.

Les yeux d'Astelle flamboyèrent dans la pénombre : aujourd'hui, on ne la priverait pas de goûter.
Tandis que la fermière blonde cherchait ses victuailles : Astelle devint fougère.
Elle bougea fougère. Elle respira fougère. Elle pensa fougère. Parfaitement fondue dans son environnement.

— Gnihihi... tu te ramollis, Tata.
Le menace passée, c'est en courant tout près du sol qu'elle infiltra la cuisine.
La Caverne aux Trésors. Le regard brillant, la jeune fille sélectionna ses cibles les plus prometteuses.

(Par exemple, la femme ronchonne qui faisait des crèmes de baies de l'enfer et des gâteaux cassés.
Mieux valait l'ignorer à tout prix.)

Danger public, éviter tout contact.
"Que quelqu'un arrête ce monstre avant qu'elle ne fasse plus de victimes !"

Heureusement, elle avait trouvé une bonne cachette. Astelle jaillit du placard.
Et un moyen de transport furtif. Elle se glissa à l'intérieur d'un petit chariot de room-service, rempli d'ingrédients.
Ainsi qu'une victime toute désignée. La chapardeuse-à-roulettes se rapprocha discrètement.
Comme un petit animal, la jeune fille leva la truffe pour humer la bonne odeur d'épices.

(Un cuisinier à la belle chevelure flamboyante. Joli garçon avec ça.
Herm... mais ce n'était pas du tout la raison pour laquelle Astelle s'approchait !)

Des poffins épicés ! Quel connaisseur !
Lui et son adorable Kabuto semblaient se régaler.

Astelle lança l'Opération Rongourmand.
Ses mains bougèrent si vite qu'elles laissaient une image rémanente. En un éclair, le plat abandonné fut proprement nettoyé.
Et lorsqu'elle croisa enfin le regard du jeune cuisinier avec son Kabuto... la jeune fille avait des poffins épicés pleins les bajoues. En dépit de sa bouche trop pleine, Astelle parvint à lui offrir un simulacre de grand sourire innocent (la bouche toujours fermée, parce qu'elle faisait très attention à ses manières).

Elle était repérée ! Attrapant un sac de farine sur la table, elle le lança dans les airs, et profita de l'explosion blanche pour se carapater !

Après quoi, elle s'éclipsa d'une série de génuflexions discrètes, se dissimulant d'un four à l'autre, et s'empara au passage d'un gratin de coquillettes oublié. Les bajoues comme les bras chargés de victuailles, Astelle retourna se réfugier dans son antre pour bâfrer.

Mission accomplie.