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DuskPNJMessages : 14946 Née le : 09/03/2017 Age : 7 Région : Lumiris Pokédollars : 9999 Stardust : 57508 Stardust utilisés : 0 Equipe pokemon : Icone :
| Tentative de capture ! Et c'est un échec !
La pokéball se tortille de droite à gauche... ... ... ... Oh non !
Le pokémon est ressorti. On dirait qu'il veut te donner du fil à retordre...
Que vas-tu faire ? [/quote] |
| | | ❝ minute par minute. Je grimace face à ta pâle imitation de remontrances dignes des plus ridicules boomers de ce monde – lève les yeux au ciel et patiente, rictus aux lèvres, jusqu'à la fin de ta tirade absurde. Non… Décidément, le rôle de la vieille aigrie ne te sied vraiment pas. « T'as déjà pensé à t'inscrire à des cours de théâtre ? » Regard appuyé – question presque rhétorique. « Non pas pour mettre en scène ton formidable, euh, talent… Mais genre, pour apprendre à faire semblant d'en avoir ? » Au moins la bousculade qui heurte mon épaule et me fait dévier d'un pas est-elle justifiée. Je ricane, soupire, m'étire et glisse une main sur ma nuque, en observant, plus avant, Prisme qui s'en est allée ennuyer Sirius – petit projectile volant qui s'amuse à le tourmenter en lui tournant autour sans jamais se laisser attraper. « Écoute, après tout, on n'a toujours pas fait de pendaison de crémaillère… On peut toujours faire un thème pyro ou quelque chose comme ça, si ça te dit. Enfin, tu te démerdes avec la caution et le proprio, après, mais… » Je hausse les épaules, comme si de rien n'était. Je balaie les alentours du regard – où tout est étrangement paisible. Les passants sont insouciants et l'esprit tranquille. Ça me dépasse, je crois – la simplicité avec laquelle le commun des mortels compose avec les horreurs qui nous frappent. À croire qu'on s'habitue même au pire… « … C'est comme s'il s'était rien passé… » Et moi, je comprends pas. Je comprends pas comment c'est possible. Est-ce qu'ils font tous semblant ? Est-ce qu'eux aussi, et toi, est-ce que vous êtes comme moi, bouffés par la peur au dedans ? ▬ love ♥ |
| | Lauriane FeroëDresseur·euse Pulsar & Champion·ne d'ArèneMessages : 1711 Née le : 28/07/1999 Age : 24 Région : Oliville, Johto Pokédollars : 2069 Stardust : 7022 Stardust utilisés : 4952 Equipe pokemon : Icone :
| Je dévisage mon colocataire le temps d’entendre sa boutade. Il ne m’apprend rien sur mes talents de comédienne, et sa pique ne m’atteint pas réellement. Mais je surenchérit et le bouscule en pouffant.
-Qu’est-ce que t’y connais, toi, t’façon, à la comédie? Tu vas me faire croire que tu sais à quoi ressemble un théâtre? C’est pas assez privatisé pour que t’y entres… Nan, t’es juste jaloux.
Je l’écoute déblatérer ses bêtises sur la pendaison de crémaillère de note appartement. Très honnêtement, je crois qu’on a tous déjà rêvé de faire brûler des trucs, s’il n’y avait pas de conséquences derrière. Je me demande pourquoi l’être humain a un tel attrait pour le feu.
A qui la faute? Une nature destructrice qui se plaît à admirer une flamme à l’appétit insatiable dévorant tout sur son passage, un instinct de domination datant de l’époque où cette force aussi belle qu’impitoyable a été domptée, ou simplement les rêveries hypnotiques et réconfortantes suggérées par ces mille couleurs apportant chaleur et lumière? Vaste question.
-Nan mais… Au pire, on est pas obligés de le faire à l’appart. Répondis-je, à moitié sérieuse.
Coup d’œil rieur à l’attention du jeune homme, mais le silence s’installe. Je réprime mon sourire, craignant un instant d’avoir dit un mot de trop, sans vraiment savoir lequel ça pourrait être. Puis les paroles de Damien me font lever le nez sur autre chose que notre petit duo. Mes yeux balaient les alentours avant de suivre son regard. Ses mots tournent un peu dans ma tête, alors que je tente d’y coller les bonnes images, les bons sentiments. Ses mots me sont étrangement familiers, et je crois que le fond de sa remarque aussi.
C’est comme s’il s’était rien passé.
Comme tous les matins où mes amis me prenaient par la main pour jouer dans la cour de récré, alors que j’avais dû me lever seule. Comme tous les jours où on me chambrais sur mes manches longues en été, sans savoir pour les stigmates en dessous. Comme tous ces sourires, partout à chaque instant, qui se rient du malheur des autres pour oublier les leurs.
-Ouais… C’est plus facile de faire comme si tout allait bien.
Et cette comédie, je la connais sur le bout des lèvres. Une identité de façade qu’on agite plus que de raison, comme une pancarte, pour attirer l’attention sur ce qui ne compte pas vraiment. Un masque derrière lequel on se perd par peur de se retrouver.
En fait, je crois que je sais pourquoi ma flamme brûlerait. Pour que je puisse embraser une part du réel, rien qu’une seule. Prendre plaisir à la ravager de mes mains. Et alors, à cet instant, aussi éphémère en serait la satisfaction, je pourrais contempler le monde brûler et penser qu’au moins, maintenant, on est quitte.
- Citation :
- Tentative de capture du Mysdibule svp! (4/5)
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| | DuskPNJMessages : 14946 Née le : 09/03/2017 Age : 7 Région : Lumiris Pokédollars : 9999 Stardust : 57508 Stardust utilisés : 0 Equipe pokemon : Icone :
| Tentative de capture ! Et c'est une réussite !
Félicitations ! Mysdibule a été capturé !
" Il crache un liquide qui dissout les coquilles des Escargaume pour se régaler de leur contenu. "
Dépense : 4 Safariball, 150 p$ |
| | | ❝ minute par minute. « Qu’est-ce que t’y connais, toi, t’façon, à la comédie? Tu vas me faire croire que tu sais à quoi ressemble un théâtre? C’est pas assez privatisé pour que t’y entres… Nan, t’es juste jaloux. » Aouch. Touché, coulé ; qu'importe la véracité (ou pas, en l'occurrence) de ses accusations, elles ont le mérite de me faire brièvement lever les mains dans un geste de reddition. S'en suivent des envies pyromanes, puis la dérive des idées. Cette sensation étrange et désagréable d'avoir avancé en sur-place depuis des semaines alors que le monde continuait de tourner. J'arrive à rire – j'arrive à vivre des heures en oubliant la réalité des drames qui nous ont frappés mais, toujours, il finissent par revenir. Je contemple les villes et les vies inchangées, et je me demande s'il s'agit d'armures factices, de bonheurs indélébiles qu'on construit à grands renforts de volonté pour ne pas montrer comme on est seul et blessé. Est-ce qu'eux aussi, le soir, s'écroulent à l'abri des regards ? Je me demande combien d'innocents, ici, on perdu quelqu'un qu'ils aimaient dans les guerres qui ont secoué notre été. Le bilan s'élevait à une cinquantaine de morts, tous partis confondus. Les idiots, les fous et les criminels avaient aussi des familles – à combien s'élève finalement le bilan des cœurs brisés ? Combien de mômes orphelins, et combien d'autres bouleversés parce qu'ils avaient trop de vies au bout des doigts ? Ce sont des chiffres qu'on ne dit jamais – combien restent, combien doivent continuer, combien vivent avec le syndrome de l'imposteur et celui du survivant. Combien se relèvent, et trouvent la force d'aller jusqu'au bout alors même qu'ils vivent amputés ? « Ouais… Faire semblant… » Mon murmure est fébrile – je n'aurais pas l'audace de prétendre savoir mentir si bien. Livre ouvert et c'est souvent ce qui m'a fait défaut ; mes yeux parlent et avouent à qui veut bien écouter toutes les vérités que mes mots ne prononcent jamais. Mon corps tout entier me trahit et leurs regards les vendent quand ils comprennent, peut-être pas toutes les subtilités mais que quelque chose déconne. Je suis pas comme eux – peut-être même pas comme toi ; toi dont j'ignore tant, tout, parce que tu t'écris au présent et que ton passé tu l'étales en pages blanches sous les yeux du monde. Je n'ai simplement pas l'audace de te demander de me lire ces chapitres qu'on garde pour soi – ces brouillons qu'on ne montre jamais ou qu'en de rares occasions qui nous échappent, des instants qui nous dépassent. Je ferme les yeux, et j'inspire profondément. À mes pieds, Rhapsodie s'est arrêté pour m'adresser un regard curieux. Je l'observe, sans tout à fait le voir. « Je sais pas comment c'est possible d'avancer après ça. » Après ces lettres rouges sur l'écran noir et ma voix dans toutes les oreillettes. Comment me regarder encore dans le miroir à l'aube de ces tragédies honteuses auxquelles je me suis moi-même condamné ?« Mais j'imagine qu'on finit par le faire par défaut… » Parce qu'on n'a pas le choix. Parce que tant qu'on est en vie, on continuera de se relever, d'avancer quitte à ramper. Je crois que c'est dans la nature humaine de refuser de s'arrêter. De refuser de renoncer. On relèvera la tête. Encore. « … On l'a déjà fait, de toute façon. » Mes prunelles cherchent les tiennent pour t'avouer que j'ignore tout mais que je sais qu'on vit tous avec les stigmates de nos histoires gravés à l'âme – qu'on les imprime parfois sur nos peaux, ou qu'on les cache, qu'on les ensevelit sous nos silences assourdissants. J'ignore tout mais je sais trop bien. Qu'on a la mort au cœur, mais qu'on continue de courir après la vie. ▬ love ♥ |
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