Je crois que c’est approximativement la quatrième fois que je recommence cette lettre. Je suis comme ces adolescents amourachés, qui se demandent comment commencer leur message ; si cher Mana c’est trop factuel, Mana’arii trop distant, si Mana c’est pas un peu simplet. Bref, tu me connais : je réfléchis trop. J’overthink des trucs qui, toi, te prendrais jamais autant la tête qu’à moi.
Je sais que ça fait longtemps, depuis la dernière lettre, et que j’ai jamais répondu à la tienne alors que c’est moi qui ai insisté pour qu’on fasse comme ça. Pour nourrir le romantisme, que je t’ai raconté en déconnant. Et j’y croyais, tu sais. J’y croyais, vraiment. J’avais pas envie d’écrire cette lettre, mais je crois que j’en ai besoin. Pour avancer. Pour nous laisser une chance d’être heureux.
Tu sais, c’est con, mais tu m’as fait croire en la magie. Pas celle des prestidigitateurs, pas celle de tes cartes, pas la vraie avec des super-pouvoirs, mais celle de ces étranges chimies qui se produisent parfois entre les gens. Des alchimies. Des connexions, des évidences, des simplicités qui s’alignent et qui nous font nous sentir à notre place. Au bon endroit, au bon moment. Comme si l’on était simplement là où l’on devait être. Avant toi, je suis souvent tombé amoureux. Je me suis amouraché d’un nombre incalculable de tendresses, de sourires, de confidences (ça aussi, tu connais). Mais j’ai toujours fui. C’était jamais le bon moment, jamais de la bonne façon. J’ai toujours eu peur. Peur de blesser ou d’être blessé. J’ai toujours préféré renoncer, dire que j’étais pas prêt, laisser filer les chances et les regarder s’éloigner. C’était la première fois, avec toi, que je décidais de pas fuir. Que j’étais prêt à essayer. Tout tenter, tout risquer, quitte à me bouffer un mur. J’étais préparé à ça. Préparé à vivre ma plus belle histoire ou à me prendre la taulée de mon existence. Ça m’allait. J’ai jamais eu envie de partir, jamais eu envie de m’enfuir.
Je t’aurais suivi au bout du monde, si tu me l’avais demandé. J’aurais renoncé à tout ce que j’avais construit ici, j’aurais quitté ma famille, mes amis, mes projets et tant pis pour mon arène. Pour un seul mot de toi, j’aurais dit oui. Mais tu me l’as pas demandé. Tu m’as dit de rester ici, de vivre ma vie, et que t’en avais pas pour longtemps. Que tu reviendrais. Et puis, chaque lettre a toujours fait mentir la précédente. Tu restes un peu plus longtemps, tu te défiles quand les dates approchent, on a besoin de toi là-bas. Je sais que c’est pas ta faute. Que tu le fais pas exprès. Que tu préfères peut-être être ici plutôt que là-bas. Que c’est moi l’égoïste, dans cette histoire.
Mais je crois que la magie ça suffit pas ; je crois qu’elle finit par s’éteindre quand on la nourrit pas. La tienne elle est dans tes yeux, dans la voix, dans tes sourires, dans la façon dont tu me regardes, l’évidence de ma main dans la tienne. Qu’est-ce qu’elle devient, la flamme, si t’es plus là ? Je sais pas allumer un feu sans allumettes (j’ai déjà essayé). Je peux pas le veiller seul en permanence pour pas qu’il s’éteigne. Je peux pas m’acharner seul à t’attendre. C’est toi le magicien, c’est toi l’illusionniste ; moi je suis que ton plus assidu spectateur, que ton admirateur le moins secret. Celui qui rit à tes vannes les plus débiles parce qu’avec toi j’ai jamais eu besoin de me forcer à quoique ce soit, et surtout pas à être moi-même.
Parce que c’était celle-là, la magie dont je suis tombé amoureux. Mais j’y arrive pas quand t’es pas là.
Je peux pas t’attendre toute ma vie, je peux pas continuer comme ça. Je peux pas perdre mon temps à t’attendre si tu me dis pas quand tu reviens. Je peux pas continuer de m’accrocher à un fantôme, à un mirage, à des peut-être et des je sais pas. J’ai besoin de concret, et je sais que tu peux pas m’en donner. Que c’est pas ta faute. Que c’est compliqué là-bas. Que même le soleil d’Alola ne réchauffe pas vraiment ton coeur ; et que cette lettre laissera le givre s’y installer.
Mais j’ai plus la force après des mois. Les douleurs je m’en moque, mais j’en peux plus de célébrer mes victoires sans toi, j’en peux plus de jouer les vainqueurs quand t’es pas là. J’étais persuadé que l’absence serait la plus difficile quand j’aurais mal, quand l’angoisse et les ombres me feraient craindre et douter. Mais t’as tout bousculé : c’est d’être heureux sans toi qui m’est le plus compliqué. C’est comme une imposture. C’est comme si tu m’avais donné souffle, mais que je le gaspillais sans toi.
J’y arrive plus. La magie ça suffit pas. Je me répète, je radote, mais je sais plus quoi dire. J’ai pas envie de terminer cette lettre parce qu’elle me déchire aussi. Ça me flingue d’y avoir cru si fort, de te savoir sincère mais d’être celui qui renonce. Encore. Toujours. J’ai jamais douté de toi, mais je doute de nous. De moi. De ma force pour endurer encore que tu ne sois pas là. Ça me bouffe de te savoir au bout du monde depuis des mois et de vivre dans l’incertitude de jamais te revoir.
Alors… Alors, je veux qu’on arrête. Pour l’instant. Pour toujours, peut-être. J’en sais rien. Mais je veux qu’on se laisse une chance d’être heureux, chacun de notre côté. Qu’on arrête de s’attendre. Qu’on arrête de s’espérer. Je vais laisser la magie s’éteindre, pour le moment. Je vais laisser mon coeur t’oublier. Le temps rendre les souvenirs de toi moins douloureux. Je vais m’autoriser à rire même quand c’est pas pour toi. Peut-être qu’un jour je tiendrai de nouveau une main qui ne sera pas la tienne. Peut-être qu’un jour ça me suffira. Peut-être qu’un jour tu ne me manqueras plus. Peut-être qu’un jour, quelqu’un réveillera cette magie à laquelle je renonce aujourd’hui.
Ou peut-être que ce sera toi. Peut-être que tu reviendras. Je crois qu’une part de moi continuera de t’attendre à tout jamais. Parce que je t’aime, et que pour la première fois, ça m’a pas fracassé.
Merci pour la magie ;
Puisses-tu me garder toujours une place dans tes pensées.
- Damien
un grand paquet siouplé ♥
Lonnie Fisher
Dresseur·euse Météore
Messages : 141 Née le : 06/02/1992 Age : 32 Région : Sinnoh Pokédollars : 498 Stardust : 446 Stardust utilisés : 0 Equipe pokemon : Icone :
Identité du dresseur
Messages : 141 Née le : 06/02/1992 Age : 32 Région : Sinnoh Pokédollars : 498 Stardust : 446 Stardust utilisés : 0 Equipe pokemon : Icone :
Trophéespassez la souris sur les icones
Messages : 141 Née le : 06/02/1992 Age : 32 Région : Sinnoh Pokédollars : 498 Stardust : 446 Stardust utilisés : 0 Equipe pokemon : Icone :
La Magie de Noël. C’est peut être le moment le plus fantastique de l’année. Et l’une de mes période oeuvrée préférée. On dit que la magie de Noël ça n’a pas de prix, mais dans mon cas, je me dois de réfuter : elle coûte 22 000P$ et c’est livré à domicile.
Et finissant d’accrocher le dernier nœud de la guirlande, je me dirige vers la multiprise et… swoof ! Le salon se transforme en une salle de fantaisie. Dans le coin de la pièce, partant de la gare, petit train s’époumone et lance un petit “Tchou, tchou !” tandis que ses roues se mettent en marche et que la procession de wagon s’aventure direction la cheminée. Et avec un timing impeccable, cette dernière s’allume juste avant l’arrivée du train, illuminant la petite montagne artificielle. Et ni une, ni deux voilà notre petit train s’engouffrant dans le tunnel alors que les skieur commencent leurs descente direction le remonte piste. Et alors que le train réapparaît, voilà le traineau du père Noël qui passe à côté, sortant de sous le sapin pour faire un grand coucou à tous les passagers de ce petit voyage. Et offrant un “Ho ho ho !”, le voilà qui s’élève et “s’envol” dans le sapin faisant mine de lancer et d’accrocher des cadeaux au branches de ce dernier.
Et voilà que notre petit train arrive à présent au village de santons. Laissant un nouveau “Tchou, tchou !”, il ralentit et traverse le village alors que les petits personnages l’observe.
Fière de moi, j’observe la scène encore quelques minutes puis éteint finalement le tout. Il est temps pour moi d’arranger les dernières mises aux points. Le détecteur de présence ? Check. Le déclencheur pour la lumière et la cheminée ? Check. La petite musique de fond pour chaque partie du voyage magique ? Check.
Tout était finalement prêt. Je vérifie tout une dernière fois, range mon matériel, les boites ainsi que tous les sacs. Tout était fin prêt. Un petit SMS au parent, et me voilà dehors en train de charger mon matériel dans la camionnette. Ce soir, lorsque la famille rentrera, les enfants auront l’une des plus belles surprises de cet hiver dès qu’ils passeront le pas de leur porte. Et savoir qui j’y aurais contribué me satisfaisait grandement. C’était ça, la magie de Noël, pour moi. Et pour rien au monde est ce que j’échangerais ce travail.
Bunji d'Izabe
Dresseur·euse Météore & Champion·ne d'Arène
Messages : 937 Née le : 18/08/1996 Age : 28 Région : Hoenn Pokédollars : 5416 Stardust : 4974 Stardust utilisés : 4006 Equipe pokemon : Dojo
Arène
Icone :
Identité du dresseur
Messages : 937 Née le : 18/08/1996 Age : 28 Région : Hoenn Pokédollars : 5416 Stardust : 4974 Stardust utilisés : 4006 Equipe pokemon : Dojo
Arène
Icone :
Trophéespassez la souris sur les icones
Messages : 937 Née le : 18/08/1996 Age : 28 Région : Hoenn Pokédollars : 5416 Stardust : 4974 Stardust utilisés : 4006 Equipe pokemon : Dojo
Je n’irais pas jusqu’à dire que ma vie ne tenait qu’à un fil. J’étais blessé, c’est vrai. Et mon équipe était trop affaiblie par le combat pour me soutenir… mais mon équipement GPS fonctionnait encore. Il n’aurait pas fallu longtemps pour que mes camarades Rangers traquent mon signal de détresse et viennent me chercher.
J’attendais les secours à l’orée d’un bosquet de conifères dénudés par l’hiver. Les accidents en montagne n’étaient pas rares à Ferranium, et les équipes étaient rodées pour intervenir. Tant que je ne faisais pas de mauvaises rencontres, j’avais toutes mes chances de m’en sortir. Je gardais mon calme, j’étais confiant.
Mais ce jour-là, je jouais de malchance. Ou en tout cas, c’est d’abord ce que je crus.
*
J’avais frémi rien qu’en croisant son regard. C’était pas juste la fièvre qui me faisait délirer.
Il avait une façon de se tenir qui m’évoquèrent des êtres tels que le Kicklee et le Tygnon, des pokémons qu’on voyait rarement en milieu sauvage. Des créatures que l’évolution avaient amenées plus proches de l’humain que de la bête… tout en échouant à les imiter tout à fait. Voilà quelle réaction m’inspirait sa trogne. C’était comme si quelque chose clochait, quelque part, à un niveau primitif et fondamental.
Induite ou non par le froid, le délire et la migraine : telle fut ma première impression de celui que la rumeur baptiserait plus tard : le Sorcier des Hauts-Plateaux. Une première impression mâtinée de danger, de rudesse et de férocité. …ouais, on a tendance à se marrer quand je raconte cette histoire, mais c’est comme ça que j'avais ressenti le truc. mon récit vaut ce qu'il vaut.
— T’as pris un sale coup, constata le gaillard en s’asseyant à croupetons devant moi. Un éclair de douleur soudaine m’apprit qu’il venait de tirer sur un pan de ma veste pour dévoiler la blessure – déjà savamment désinfectée et pansée – que m’avait laissé le Mangriff sauvage. J’entendis ce que j’estimais être un grognement appréciateur. L’instant d’après, le gaillard fouillait dans mon sac, copieusement déchiqueté. — Pas de médocs pour la fièvre ? Trop faible pour répondre, je me contentais de secouer la tête. J’avais perdu une bonne partie de mon matériel – dont mes provisions – lorsqu’un des pokémons de la horde m’avait touché dans ma fuite, tailladant brutalement mon paquetage. Je m’estimais déjà heureux d’avoir conservé de quoi nous prodiguer les premiers-soins, à moi, et à mes pokémons. — Va falloir faire avec les moyens du bord. Dans le cirage, je continuais à grogner mollement en réponse aux questions succinctes de mon interlocuteur. C’est plus tard seulement que je réaliserais qu’il ne me faisait la conversation que pour m’empêcher de m’endormir.
Alors, à demi-conscient et délirant, je me forçais à écouter ses remarques, et je l’observais faire. Je ne sais à quel point mon état de fatigue et de confusion a pu influencer mes souvenirs, mais ce jour-là… Sur un carré de terre durcie par l’hiver, l’inconnu déballa son paquetage. Un chaudron aussi large que lui-même était large d’épaule. Des herbes et des racines rabougries. Des poudres amères et des onguent huileux. Des baies aux couleurs vives, presque rutilantes au regard des tons froids qu’arboraient ce paysage de montagnes gercées. …ce jour-là, je fus témoin d’un déploiement de savoir-faire qui n’avait rien à envier à de la magie.
Il broya dans son poing un fruit bigarré, et de la pulpe épaisse, s’écoula un flot de jus clair. Suffisamment abondant pour remplir la marmite d’un tiers. L’instant suivant, une gerbe d’étincelles enflammait le nid de racines grisâtres qu’il avait agencé sous le récipient. Une odeur piquante et exotique vint m’agresser les narines. Dans un festival arc-en-ciel, il lamella les baies pour en garnir le fond de son plat. Auquel il ajouta des grains que je ne reconnaissais pas, de la farine au fort parfum de châtaigne, une fiole de poudre lumineuse et vibrante…
…et à côté de ça, dans une petite casserole, il fit cuire du riz. Ouais, ça, au moins, c’était normal.
Le reste, ça l'était moins...
Je ne sais pas si je piquais du nez pendant un moment, ou si l’enchaînement me parut tellement naturel que je n’y fis plus attention, mais peu après…
— Mange, va falloir qu’tu prennes des forces, m’annonça le gaillard en me déposant une assiette sous le nez. Y’a pas l’temps d’attendre que tes potes viennent te chercher.
Je regardais brièvement le piton qu'il me posait sous le pif. D’un air halluciné.
Azaël n’avait jamais été du genre à croire en la magie. Depuis tout petit, il possède un esprit carré et une tendance à tout rationnaliser. Si quelque chose se produit, c’est qu’il y a une explication logique derrière. Elle n’est pas toujours simple à comprendre, mais elle est bien là. Au contraire Ayla, sa sœur jumelle, a toujours été plus prompte à ce genre de croyances. Elle avait toujours été plus colorée, elle croyait plus aisément à quelque chose qu’elle ne pouvait pas voir ou comprendre. Elle était une rêveuse où il était un réaliste.
Cependant, les convictions du jeune chercheur furent mises à rude épreuve peu de temps après son arrivée à Windoria. Les premières neiges avaient commencées à tomber quelques jours plus tôt, et elles s’étaient rapidement transformées en tempêtes. Les flocons agréables étaient devenus une arme redoutable, glaçant la peau et brouillant la vision. D’autant plus la nuit quand la lumière était au plus faible. Malheureusement, par un coup du destin, Azaël fut obligé de braver les éléments par un des soirs les plus froids qu’il ait connu. Non seulement, il avait dû rester plus longtemps au travail mais il avait dû s’arrêter sur le chemin pour faire des courses.
Il était donc dehors dans le froid et sous la neige. Il ne voyait pas à deux mètres devant lui, dans un quartier qu’il ne connaissait pas très bien. Il était perdu. Toutefois, il continuait d’avancer tout droit. Il finirait bien par reconnaitre un bâtiment ou tout autre chose. Il était en ville après tout, pas en rase campagne. Azaël avançait donc à l’instinct jusqu’à ce qu’une lumière devant lui attire son attention. Elle était apparue de nulle part. Il s’arrêta net. Une voix venait de retentir.
Suis-moi, je connais le chemin. Ohoh
Elle était chaude et bienveillante, comme un père qui veille sur son enfant. La voix était tel un chocolat chaud après une froide journée, le câlin d’une mère ou même comme les paroles réconfortantes d’un ami. La voix était douce, elle était amicale. Même s’il ne la connaissait, le scientifique voulait lui faire confiance. Il suivit la lumière dans la tempête. Son instinct lui soufflait que s’était le bon choix… En effet, moins de dix minutes plus tard, il arrivait devant la porte d’entrée du bâtiment où il habitait. Cependant, chose étrange, il n’y avait personne. Jusqu’au dernier moment, la lumière avait été devant lui sans jamais dévier du chemin et maintenant qu’il était sensé l’avoir rattrapée, elle avait disparu.
Le jeune homme regardait autour de lui sans rien, il n’y avait personne. Puis il leva les yeux au ciel. La lumière était-là, mais ce n’était pas tout. Il devina l’ombre d’un traineau tiré par des Cerfrousses dans la tempête. Un homme tout rond guidait le véhicule. Cependant, cela ne faisait aucun sens : comment pouvaient-ils voler ? Ces Pokémons en étaient incapables. Mais surtout comment avaient-ils pu le guider jusqu’à chez lui ? À moins de l’avoir espionné, ils n’auraient pu savoir où il habitait. Cependant, Azaël chassa bien vite l’idée de son esprit et se persuada qu’il avait dû imaginer tout cela à cause du froid. Un gros monsieur qui conduit un traineau volant tiré par des Cerfrousses ? Et puis quoi encore ? Un Bonbydou qui vole des dents pour donner de l’argent ? Tandis qu’il enfonçait la clé dans la serrure, un rire gras et joyeux retentit à l’extérieur…
Evelyn tenait l’œuf serré contre elle. C’était la première fois que ses parents lui avaient confié un œuf. Non. En fait, c’était Braségali lui-même qui, un soir, était arrivé dans le salon avec un œuf à la main, attirant l’attention de Liam et Elena. Mais ils les avaient ignorés quand ils étaient venus à sa rencontre, son regard fixé sur la petite brunette assise devant la télévision. Elle était occupée à caresser un jeune Poussifeu endormi à côté d’elle, trop concentrée sur la série qu’elle regardait pour remarquer l’entrée du grand Pokémon. Ce n’était que lorsqu’on lui déposa un œuf sur les jambes qu’elle lâcha enfin des yeux le grand écran.
- Hum,fut sa réponse, la tête penchée et les paupières battantes d’incompréhension.
- Brasé!
Et juste comme ça, elle était maintenant responsable du bien-être de l’œuf. Elle en avait vu, de ses fragiles coquilles, mais c’était la première fois qu’elle s’en voyait confié un. Du haut de ses sept ans, on l’avait laissé toucher, tenir à quelques occasions, mais elle était toujours surveillée par quelqu’un de responsable. Cette fois-ci, Braségali avait décidé qu’elle seule allait s’en occuper. Elle avait montré à plusieurs occasions sa détermination et son souci du bien-être des Pokémons et pour ça, la maman avait toute confiance en la jeune fille.
Ses parents étaient cependant un peu plus prudents. Les jours qui avaient suivis l’arrivée de l’œuf avaient tous été passé avec Elena et Liam sur les pas d’Evelyn, toujours prêts à bondir à la rescousse du bébé Pokémon. Mais sans grande surprise, la petite Nox était au petit soin de l’œuf, prenant soin de le tenir au chaud et de toujours le garder avec elle. On la voyait avant grimper, sauter, faire tout ce qu’il ne fallait pas pour sa propre sécurité et voilà que maintenant, tant qu’elle tenait l’œuf, elle ne faisait pas le moindre geste brusque. Jamais ils ne restaient bien loin l’un de l’autre et s’il fallait les séparer, elle s’assurait qu’il soit en sécurité avec quelqu’un en qui elle avait confiance.
C’était difficile de nier le lien qui se formait déjà entre eux. Le soir, avant de se coucher, Elena surprenait parfois sa fille à raconter l’une de ses histoires préférées jusqu’à s’endormir, l’œuf au creux de ses bras. Elle copiait tous les gestes qu’elle avait observé lorsque ses parents travaillaient. Elle voyait déjà toutes les possibilités pour le futur Poussifeu, lui parlant tous les jours de tous les choix qui s’offriraient à lui.
Mais c’était l’émerveillement dans les yeux de sa fille qui la marqua le plus. Evelyn, qui avait toujours aimé Noël, ne prêtait aucune attention à ses cadeaux. Depuis quelques jours, l’œuf ne cessait de gigoter et en cette froide journée, il avait été particulièrement actif. Quelques parts en elle, la jeune Nox savait très bien ce qui allait arriver sous peu et l’excitation était à son comble. Couchée devant le feu de foyer, elle caressait la coquille avec amour, murmurant des mots rassurants et encourageant pour l’accueillir dans ce nouveau monde.
Crac.
Tout le monde les regarde. Braségali est assis à quelques mètres, les bras croisés et acquiesce, fière de sa décision. Liam, lui, se lève d’un bond du divan, mais il garde ses distances, comme Elena, qui se tient devant la porte qui mène à la cuisine avec un plat de nourriture à la main. Ce moment, il appartient à Evelyn, c’est ce qu’ils ont décidé.
Crac. Crac.
Evelyn a la bouche grande ouverte. Elle n’ose même pas bouger, de peur d’interrompre ce qui est en train d’arriver. L’émotion est trop grande et des gouttes se forment au coin de ses yeux.
Craaaac.
La coquille se brise complètement. Devant Evelyn, c’est un tout petit Poussifeu qui se tient maintenant. Il lâche son premier cri et se dégage de ce qu’il reste de l’œuf, curieux de se rapprocher de la petite fille devant lui. C’est seulement quand il pose sa tête contre la sienne qu’Evelyn semble reprendre vie. Émue, elle le sert doucement contre elle.
Quand on demande à Evelyn si elle croit en la magie, sa répondre est immédiate. Elle n’a aucun autre mot pour décrire à quel point la vie d’un Pokémon est précieuse pour elle.
— Nous n’avons guère de ressources à consacrer au projet d’Hestia. L’ambiance est fébrile dans la salle de réunion. Depuis une heure déjà, les débats passionnés de nos actionnaires font monter la température. — Les gains sont dérisoires. Les factions se retranchent sur leurs positions. De nouvelles alliances sont forgées. Et leurs forces rassemblées sur la ligne de front, voilà que se décochent les argumentaires à l’assaut des défenses les moins exercées. — Certes, mais il s’agit d’une question d’image de marque, de présence : il faut occuper le terrain. Vous prendrez note de la métaphore militaire : elle est pertinente. Il s’agit d’un jeu de guerre. Les factions font pression sur leurs opposants et leurs alliés. Les opportunistes et les faibles font preuve de patience et guettent l’opportunité de percer. — Il est vrai qu'en ces temps difficiles, une contribution évidente à la reconstruction des infrastructures de Lumiris nous catapulterait sur le devant de la scène. Dans le feu et le chaos des discussions, les hésitations et les doutes sont balayés. Les premières victoires et défaites se dessinent, et c’est toute la salle du conseil qui s’embrase. Je dirais même qu’elle est enfin à la bonne température. Il faut battre le fer tant qu’il est chaud ; je commence mon discours.
Les mains posées à plat sur mon bureau d’érable blanc, je me redresse. Le contrejour découpe ma silhouette. Mon ombre se déploie et avale toute lumière. De la hauteur où je culmine, j’embrasse l’ensemble des actionnaires du regard. L’atmosphère ambiante – pareille à une flamme attisée par les passions – se fige. Les tirs cessent. Les pourparlers s’éteignent. Vents et voix cessent de souffler. Le silence se fait.
Alors, je parle. Je parle pour remplir l’espace. Je parle pour projeter une intention. Je parle sans crainte, désarmé là où les autres brandissent des diatribes affûtées. Je parle pour inspirer, sans armure devant les couards et les indécis qui campent encore leurs positions. La parole est mienne. J’en fais don, comme je la reprends. Paumes ouvertes, puis poings fermés. J’invite et je repousse. J’apaise, puis j’embrase. Je cajole et je rebute. Mon discours a ce rythme et ce flux, aussi simple et naturel que montent et descendent les marées.
Derrière-moi, le crépuscule sert mon propos. Son liseré d’or épouse et danse sur ma peau. Mes doigts se jouent des rayons comme on joue d’un instrument. Un geste me suffit à décider, qui doit prospérer dans ma lumière, ou sombrer dans mon ombre. Eux sont feux-de-brousse. Mais je suis soleil.
Le débat s’achève. Les tensions s’apaisent. J’assieds ma grande carcasse, et laisse la lumière réinvestir la pièce. Les cravates se dénouent. Les teints sont cendreux. Les discussions reprennent avec la timidité rougeoyante de la braise. Je laisse l’assistance poursuivre, reprendre le contrôle, et annoncer la conclusion des débats du jour. — Nous fournirons à la doyenne le conseil et la main d'œuvre nécessaire à l’installation des panneaux solaires en Herisis. Prochain meeting dans trois jours. Mesdames, messieurs, à bientôt.
Dusk
PNJ
Messages : 14946 Née le : 09/03/2017 Age : 7 Région : Lumiris Pokédollars : 9999 Stardust : 57508 Stardust utilisés : 0 Equipe pokemon : Icone :
Identité du dresseur
Messages : 14946 Née le : 09/03/2017 Age : 7 Région : Lumiris Pokédollars : 9999 Stardust : 57508 Stardust utilisés : 0 Equipe pokemon : Icone :
Trophéespassez la souris sur les icones
Messages : 14946 Née le : 09/03/2017 Age : 7 Région : Lumiris Pokédollars : 9999 Stardust : 57508 Stardust utilisés : 0 Equipe pokemon : Icone :
La musique à ses oreilles a quelque chose d’agacant, ce soir, les rires et les éclats de voix dérangeant et l’envie de quitter la boite de nuit bien trop forte. Alors qu’au loin, Noboru réalise ce regard posé sur lui quand le sien se plonge sur celle qui l’observe. Un sourire s’affiche, pour jouer à son jeu habituel, lui adresse un leger signe de la main alors que sa lassitude, elle, ne le quitte guère. Ce soir, il lui faudra jouer son rôle, mais la satisfaction manque.
Son courage lui peine à le pousser à se lever et approcher sa proie imprévue, de commander une tournée pour qu’au moins il puisse espérer que le peu d’alcool qu’il boira lui sera suffisant à faire taire son agacement. En apparence, il se laisse aller, répond aux questions avec un sourire et s'intéresse à celle qui le dérange. Finalement, il cesse de songer à s’échapper, et les instants semblent presque plus agréables et simples. Il n’attend, simplement, que viendra le moment fatidique où ils quitteront ensemble le lieu pour se rendre ailleurs, là où se passera tout ce qui a ses yeux peut justifier un tant soit peu ses efforts.
Si cependant cela en vaut vraiment la peine.
Pour une soirée qui ne mérite guère à ses yeux d’être passé, pour un instant qui peut-être à ses yeux à elle semble agréable, quand elle ne voit que la magie auquel il joue, mais qui pour lui semble vide de sens. Au mieux, elle ne sera qu’un jouet d’un instant comme tout les autres, un spectacle bref auquel il fermera bien rapidement le rideau. Peut-être trop rapidement, à ses dépens quand il pourrait faire d’elle un amusement plus prononcé, mais le cœur n’y sera pas. Alors, quand il lui aura montré toute l’illusion dont il est capable, il partira sans jamais lui laisser l’occasion d'être sur le devant la scène.
Parce que cela sera tout ce que vaudra cette soirée, un mirage à ses yeux bien écœurant et pourtant habituel. Qui sait pour combien de temps, encore, il donnera de cette magie pour rendre sa vie si simple.
Audrey R. Davis
Dresseur·euse Pulsar & Administrateur·rice
Messages : 439 Née le : 03/11/2003 Age : 21 Région : Lumiris (Mirawen) Pokédollars : 2259 Stardust : 866 Stardust utilisés : 595 Equipe pokemon :
Glace
Électrique
Icone :
Identité du dresseur
Messages : 439 Née le : 03/11/2003 Age : 21 Région : Lumiris (Mirawen) Pokédollars : 2259 Stardust : 866 Stardust utilisés : 595 Equipe pokemon :
Glace
Électrique
Icone :
Trophéespassez la souris sur les icones
Messages : 439 Née le : 03/11/2003 Age : 21 Région : Lumiris (Mirawen) Pokédollars : 2259 Stardust : 866 Stardust utilisés : 595 Equipe pokemon :
Tu danses. Comme toujours, comme à chaque fois que l’on ne te regarde pas - tu danses. Comme sur toutes les scènes - tu danses. Et le monde, à chaque fois, retient son souffle.
Au plafond, les projecteurs sont comme les étoiles artificielles d’un ciel dont l’infinité t’effraie. Le craquement des planches, sous tes pas, dans le silence, t’évoquerait celui d’un feu qu’on laisse crépiter dans une cheminée pour y chercher confort et rédemption. Mais le sol tremble, frémit des notes qui résonnent dans l’air, au milieu des inspirations suspendues. Toi, magicienne d’un instant - toi, ballerine de toute une vie. Tu rêves de sommets ; tu rêves de briller. Tu veux voir à quoi ressemble l’horizon vu d’en haut - tu veux savoir à quoi ressemble le superbe des paysages qu’on te raconte. Spectatrice lassée des grisailles, toi, tu veux brûler.
Alors, tu danses - tu danses parce que rien d’autre ne compte. Quand les applaudissements tonnent, grondent comme une foudre qui ne frappe que ton coeur emballé - quand les yeux des enfants brillent ; quand cette gamine, à la sortie, court après ton ombre pour te dire qu’un jour, elle aussi, elle sera belle quand elle danse comme toi. Ton sourire envoûte - ton charme ensorcèle. Quand tu danses plus rien n’existe que toi - que l’histoire que ton corps raconte ; les récits que tes silences murmurent à l’audience.
(Mais un jour, tu as cessé de danser.)
Tu danses pour inspirer - tu danses pour ne pas tomber. Parce que ce qui t’anime t’enivre, ce qui t’enivre te fait vivre - à chaque pas sur le parquet c’est un de plus sur le fil pour ne pas faillir. Qu’on te regarde, qu’on t’aime, qu’on t’admire - qu’on goûte à la magie que tu répands dans ton sillage pour mimer celle qu’on t’a dérobée ; toi, tu avais promis de ne jamais t’arrêter.
(Mais un jour, tu es tombée).
Tu as cessé de croire, imprudente ; cessé de croire en les étincelles que tu faisais naître de tes entrechats légers, des mouvements amples des dentelles dont on te déguisait. Persuadée que la magie s’était éteinte - ta raison s’est barricadée mais ton coeur, lui, n’en a eu que faire. (C’est dans l’obscurité que tu as continué de danser.) Sous les pluies diluviennes d’Artiesta, sous les neiges de Windoria, sous ses orages de Nemerya - à l’abri des regards d’enfants que tu ne saurais plus faire rêver.
« Je ne veux plus danser. »
Menteuse - tu danses encore. Qu’importent la nuit qui t’impressionne, qu’importent les déraisons qui t’emprisonnent. Tu danses encore. Et les regards à la dérobée qui te surprennent sourient ; les braises soufflées rallument des incendies ravageurs. Sorcière d’un autre temps - Circé moderne ou diseuse de mauvaise aventure ;
la magie qui se consume dans tes yeux, elle, tu ne l’éteindras jamais.
un grand paquet siouplé !
Audrey R. Davis
Dresseur·euse Pulsar & Administrateur·rice
Messages : 439 Née le : 03/11/2003 Age : 21 Région : Lumiris (Mirawen) Pokédollars : 2259 Stardust : 866 Stardust utilisés : 595 Equipe pokemon :
Glace
Électrique
Icone :
Identité du dresseur
Messages : 439 Née le : 03/11/2003 Age : 21 Région : Lumiris (Mirawen) Pokédollars : 2259 Stardust : 866 Stardust utilisés : 595 Equipe pokemon :
Glace
Électrique
Icone :
Trophéespassez la souris sur les icones
Messages : 439 Née le : 03/11/2003 Age : 21 Région : Lumiris (Mirawen) Pokédollars : 2259 Stardust : 866 Stardust utilisés : 595 Equipe pokemon :
Les rues débordent d’une foule agitée, masse informe qui se bouscule aux portes de toutes les enseignes. Je rase les murs pour qu’on ne me heurte pas dans l’empressement des veilles de réveillon, l’humeur maussade et les oeillades amères. Noël les rend tous ivres - ces jolies histoires qu’ils se racontent pour rendre leurs soirées moins insipides les rend stupides.
La magie n’existe pas. Elle s’est éteinte il y a longtemps - entre mes mains d’enfant. À une époque où j’aurais dû la trouver à chaque coin de rue, et dans tous les inattendus que le monde avait encore à m’offrir. Soufflée par la brise froide des mistrals de l’adulte qu’on prétendait sacré - j’ai oublié il y a longtemps ce qu’elle était. J’ai renoncé à croire en elle.
Je la méprise quand elle prend la forme de la candeur des mômes ; je l’exècre quand elle prend celle des religions. Ces croyances imbéciles par lesquelles se rassurent les hommes - en prétextant destinée pour justifier erreurs et actes manqués. Ces rituels insensés qui réduisent leurs essences à des pantins désarticulés. Je les hais, quand ils prétendent que croire est salvateur. Je maudis leurs égéries, leurs idoles et leurs églises - tant pis si je blasphème, je hais leurs dieux qui assassinent des enfants.
La magie n’existe pas. Pas plus que les miracles, pas plus que les chemins tout tracés de nos trajectoires. Et s’ils se complaisent à jouer les marionnettes, moi, leur jeu, je ne m’y plierai pas. Je refuse de leur ressembler - je refuse de croire que les douleurs étaient écrites et nécessaires, que quelqu’un là-haut l’a voulu.
Comme pour se moquer, le clocher de l’église de Mirawen sonne dans la rue d’à-côté. Je ralentis, et mes prunelles s’attardent sur les décorations accrochée au dessus des routes et sur les devantures des boutiques. Toute cette magie, qu’ils vantent… Pourquoi est-ce que je ne la vois pas ?
Tandis que je demeure immobile sur le trottoir, ma colère se change en rancoeur. Je presse le pas pour ne pas m’attarder sur des amertumes vaines. La magie n’existe pas. J’en suis persuadée - et je sais que je ne suis pas la seule à maudire leurs billevesées que je n’ai depuis longtemps plus le loisir d’aimer.
Je pousse la porte du Velvet Cafe, retrouve sans grand engouement la chaleur et les festivités artificielles qui ne m’enchantent pas mais au nom desquelles on enfile un sourire par principe. Il y a des enfants à n’en plus finir qui s’alignent sur les banquettes, qui rient tandis que leurs parents bavardent, et puis quelques adolescents qui viennent toujours s’échouer ici lorsqu’il fait froid dehors.
Un soupir au bord des lèvres, je tire mon téléphone portable de ma poche, pour pianoter dans ma messagerie, en direction du dernier numéro contacté. Tu pourras dire à tes parents que j’accepte l’invitation, si c’est pas trop tard ? Pour le réveillon. Y’a un dress code ou c’est ok si je me pointe en jean & sweatshirt ? Je presse envoyer, je range mon appareil et je me déguise d’un sourire. La magie n’existe pas. Pas celle des contes, pas celle des dieux. Mais je crois qu’on peut au moins faire semblant - et qu’il y a un peu de magie dans le fait d’être aimée. De savoir que quelqu’un, quelque part, continue de m’attendre quoiqu’il advienne.
un grand paquet siouplé !
Lonnie Fisher
Dresseur·euse Météore
Messages : 141 Née le : 06/02/1992 Age : 32 Région : Sinnoh Pokédollars : 498 Stardust : 446 Stardust utilisés : 0 Equipe pokemon : Icone :
Identité du dresseur
Messages : 141 Née le : 06/02/1992 Age : 32 Région : Sinnoh Pokédollars : 498 Stardust : 446 Stardust utilisés : 0 Equipe pokemon : Icone :
Trophéespassez la souris sur les icones
Messages : 141 Née le : 06/02/1992 Age : 32 Région : Sinnoh Pokédollars : 498 Stardust : 446 Stardust utilisés : 0 Equipe pokemon : Icone :
La jeune fille approche la Lippouti aux tendances espiègles présente dans sa chambre, sautant sur le lit pour essayer d'attraper quelque chose en haut du meuble, sous le regard de la dresseuse intriguée. Levant les yeux, elle remarque enfin l'objet de l'intention du petit Pokemon : Le bâton de magicien, jouet précieux qu'elle garde depuis l'enfance, qui y trône fièrement. Amusée, elle vient l'attraper, s'asseyant sur le lit tandis que le Pokemon psy s'en saisit entre ses deux mains
“C'est un bâton pour faire de la magie !”
Un faux, il est vrai, mais pour elle il est à l'origine de souvenirs tendres, quand elle et ses cadets jouaient avec. Combien de fois aura t-elle désiré les impressionner par un tour, quand ils étaient enfants ? Aujourd'hui, ils avaient grandi et ils n'étaient pas réellement en âge de se laisser berner désormais. Pourtant, cela l'a toujours impressionné, même encore aujourd'hui, de se retrouver devant un spectacle de magie. Moins naïve, et pourtant ses étoiles dans les yeux ne l'ont jamais vraiment quitté.
Un sourire s'affiche, et elle se saisit d'un mouchoir, incitant la Lippouti à regarder tandis qu'elle enferme le tissu dans son poing, laissant dépasser un bout. Quand sa spectatrice la fixe, elle vient se saisir du bâton.
“Abracadra.. Disparition !”
Lâche t-elle tandis qu'elle tapote légèrement l'embout sur son poing, dissimulant l'objet dans sa manche en même temps avant de lui montrer sa main vide ouverte sous le regarde de la petite déconcertée. Elle rit, fière de sa performance. Ca lui plait, de voir la réaction de son Pokémon, d'y constater un émerveillement qui ressemblait aux sien, enfant.
Elle n'avait plus la même rêverie, c'est vrai, mais il y a penser, elle a encore toute ses choses qui la font vibrer. Ces autres qui comptent tant pour elle, sa famille et ses Pokemon. Ces choses là qui font désormais partie de sa magie à elle, venant lui réchauffer le cœur chaque instant.
Et pour qui, elle l'espère, elle pourra les émerveiller et leur donner le sourire comme maintenant.
Audrey R. Davis
Dresseur·euse Pulsar & Administrateur·rice
Messages : 439 Née le : 03/11/2003 Age : 21 Région : Lumiris (Mirawen) Pokédollars : 2259 Stardust : 866 Stardust utilisés : 595 Equipe pokemon :
Glace
Électrique
Icone :
Identité du dresseur
Messages : 439 Née le : 03/11/2003 Age : 21 Région : Lumiris (Mirawen) Pokédollars : 2259 Stardust : 866 Stardust utilisés : 595 Equipe pokemon :
Glace
Électrique
Icone :
Trophéespassez la souris sur les icones
Messages : 439 Née le : 03/11/2003 Age : 21 Région : Lumiris (Mirawen) Pokédollars : 2259 Stardust : 866 Stardust utilisés : 595 Equipe pokemon :