Chère Mamie et cher Papi,

Aujourd'hui, nous sommes arrivés à Couronneige. C'est magnifique, là-bas! Il y a plein de neige! D'ailleurs, il paraît qu'on va apprendre à faire du ski. On est trop petits pour les combats pokemon, et c'est tant mieux Parce que ça m'intéresse pas. J'ai des copains qui ont voulu faire comme les adultes! faire s'affronter leurs pokemon. Bah vous savez quoi? Ils se sont pris des torgnoles! Moi, ça me va bien que ce soit interdit. On a pas l'âge, et puis l'idée que les pokemon soient blessés.... Non, je veux pas. Je refuse, même.

En tout cas, Ella et moi, on a eu l'occasion de mettre les pieds dans la neige pour la première fois! C'était trop drôle! Ca crissait sous nos pieds! J'ai même essayé d'y goûter. Mais BAAAAAAAAAAAAH! C'est tout froid, la neige! J'aurais pas cru. Enfin... Je sais qu'il fait froid à la montagne. Mais la neige, ça avait l'air si doux! J'aurais voulu m'emmitoufler dans ce grand manteau blanc. D'ailleurs. Pourquoi on appelle ça un manteau? Les manteaux, c'est fait pour tenir chaud, pas pour avoir froid! Des fois, les grands, vous dites vraiment n'importe quoi. Vous êtes pas drôles!

Oh! Et puis Mateo, il a lancé une boule de neige sur moi. Même que tout le monde s'est mis à en lancer sur tout le monde, sans que les adultes, ils interviennent. Alors j'ai fit pareil. Et Ella m'a aidée! Elle formait les boules avec ses oreilles, et moi, je les lançai. Bon. Ils ont fini par nous faire arrêter, quand même. On était glacés. J'avais pas mes gants, alors mes doigts étaient tous bleus. Et les oreilles et le bout du nez d'Ella aussi.

Du coup, on a eu droit à un chocolat chaud devant le feu de cheminée. Bon... Pas que Ella et moi, hein! Les autres aussi! Mais c'était trop bien. La nuit était tombée dehors et ils avaient allumé quelques lampes. Là, les grands ont commencé à nous raconter des histoires sur les pokemon légendaires de Galar et les pokemon fabuleux de Couronneige, jusqu'à l'heure du repas. Ce soir, c'était raclette. Une spécialité de Kalos, il parait. Je sais pas pourquoi on fait ça à Couronneige, en tout cas, c'était bon! Vraiment! Le fromage sur les patates, c'était trop bon.

Je vous écrirai encore demain pour vous raconter! Vous me manquez beaucoup.
Je vous aime!

signé Sasha, 7 ans

Citation :

La première fois qu’Elwing vit de la neige, elle crut que les délicats flocons étaient des morceaux de nuages qui tombaient du ciel. Pas les nuages gris et menaçants qui, guidés par la colère du vent, faisaient résonner le tonnerre et luire les éclairs. Mais ceux qui étaient inoffensif, tout blancs et qui avaient l’air si doux, comme du coton. Elle prit quelques minutes afin d’admirer l’extérieur par la fenêtre de sa chambre. Tout était blanc. Les toits, les arbres, le sol. La neige recouvrait tout. Dans son esprit de petite fille, elle s’imagina une histoire d’amour entre le ciel et la terre.

Un amour que rien ne pouvait briser, pas même la distance entre les deux amants. Et le ciel, en voyant le glacial hiver arriver, décida d’offrir ses doux nuages blancs à son amie la terre afin de la couvrir, comme une couverture qui la protègerait du froid.

Elwing sortit de ses songes en entendant une voix  qui l’appelait. Alors, elle s’arracha à sa contemplation et sortit de sa chambre.

Une fois dans la cuisine, devant un bon chocolat chaud, elle raconta à ses parents sa version de l’origine de la neige. Si sa mère lui sourit gentiment, son père répondit qu’elle avait trop d’imagination et que son histoire n’avait aucun sens. Ce fut ainsi que la petite fille appris ce qu’était réellement la neige. La neige, ce n’était donc pas des morceaux de nuages, mais de l’eau que le froid avait transformé en neige.

Mais cette eau, elle était contenue dans les nuages, au départ. Donc finalement, elle songea qu’elle n’était pas si loin de la vérité, au final !

En tout cas, avec cette nouvelle connaissance, elle modifia donc son histoire.

Triste de ne pas pouvoir s’approcher de l’amour de sa vie, le ciel se mit à pleurer. Là, l’esprit malin de l’hiver arriva et grâce à sa maitrise du froid, il transforma les larmes du ciel en neige. Quant à savoir pourquoi l’hiver avait fait cela, eh bien, Elwing n’avait pas encore la réponse à cette question.

Son père ne fut pas plus convaincu et Elwing devait bien avouer que même si la première version n’avait pas de sens, elle préférait celle-ci, car elle trouvait la deuxième assez triste. Malgré tout, un sourire vint éclairer le visage de la petite fille lorsque sa mère lui proposa de mettre son manteau pour aller s’amuser dehors.

Ce fut une fois bien couverte qu’elle se rua dans le jardin, telle une petite tornade. Après avoir fait quelques pas dans la poudreuse, elle enleva l’un de ses gants et se pencha pour en ramasser une poignée. C’était si froid ! Mais ce n’était pas si désagréable au touché.

Dans le ciel, le soleil brillait et la neige qui couvrait le sol commençait déjà à fondre doucement. Mais sa mère lui avait dit que l’hiver venait à peine d’arriver et qu’il neigerait à nouveau.

Citation :

Ce matin-là, Yukiya s’était levé tôt avec une destination précise en tête. Le Mont Yukori. Il n’y était pas allé très souvent. Une seule fois, en fait. Il y avait rencontré Nishiki, son Feunard d’Alola, qui était encore un petit Goupix d’Alola, à l’époque. Et donc, le jeune homme pensait que cela pourrait faire plaisir à son renard des neiges d’aller visiter le lieu où il vivait avant qu’il décide d’accompagner le Ranger. Yukiya avait également emmener d’autres compagnons. Kibo, car il savait que son Absol avait beaucoup aimé cet endroit aussi. Tenshi, son Altaria qui l’avait déposé au pied de la montagne, Yashiro, son Gallame, Shigure, son Aquali et Rukia, sa Voltali.

Les deux plus anciens compagnons de Yukiya avaient rapidement pris de l’avance sur le Ranger et Yashiro, marchant à quelques pas devant eux mais sans trop s’éloigner. A première vue, les soupçons du Pulsar semblaient corrects. Nishiki semblait heureux de revenir ici.

Le petit groupe marcha ainsi dans la neige pendant une bonne heure. Parfois, Yukiya pouvait apercevoir quelques Pokémon sauvages, mais ceux-ci restaient toujours à distance. Puis, finalement, le Ranger annonça à ses compagnons qu’ils allaient faire une petite pause.

Maintenant, Yukiya était curieux de voir la réaction de ses deux évolitions et les libéra donc de leur sphères bicolores pour qu’ils puissent à leur tour profiter de l’air frais et pur de la montagne. Celle de Rukia ne se fit pas attendre. Tout en poussant un cri de surprise, elle se jeta dans les bras de son dresseur. L’Aquali, plus calme, se contentait de faire quelques pas dans la neige avant de baisser le museau pour renifler la poudre blanche.

« Ben alors, ma grande ? C’est le froid qui t’a surprise ? »

Il fallait dire que Rukia avait l’habitude de poser ses papattes dans le sable chaud. Donc, oui, le froid de la neige, elle ne s’y attendait probablement pas. Cela dit, son état de surprise passa rapidement et déjà, elle bondit des bras de son dresseur pour imiter Shigure en reniflant la neige.

Mais pas que.

Rukia étant Rukia, elle ne tarda pas à se mettre à courir, rejoignant Kibo et Nishiki avant de revenir près de Yukiya et de… se mettre à creuser, envoyant de la neige sur Yashiro au passage. L’agitation sembla attirer l’attention d’un Sablaireau d’Alola et bientôt, le Pokémon sauvage et la Voltali se lancèrent dans une sorte de compétition, à qui creusera le meilleur trou. A ce jeu-là, le Sablaireau d’Alola était bien meilleur que Rukia. Mais cela n’empêchait pas celle-ci de s’amuser comme une petite fofolle.

Yukiya remarqua que Shigure ne s’était pas joint à leur jeu. L’Aquali semblait occuper à dessiner des motifs dans la neige avec sa nageoire. Kibo et Nishiki revinrent rejoindre leur dresseur et le Pulsar posa doucement sa main sur la tête du Feunard d’Alola qui lui réclamait des caresse.

Finalement, au bout de quelques minutes, le Pokémon sauvage s’arrêta de creuser. Il vint gentiment tapoter la tête de Rukia, puis s’en alla. Yukiya suivit le Pokémon des yeux jusqu’à ce que celui-ci disparaisse de son champ de vision.

Il allait signaler à ses compagnons qu’ils repartaient, lorsqu’un délicat flocon se posa sur le bout de son nez. Et en levant les yeux au ciel, il put constater qu’il neigeait.